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Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

Publié le lundi 25 février 2019 à 00h23min

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Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière à travers l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a mené une opération de saisie d’engins sans plaques d’immatriculation dans la ville de Ouagadougou le vendredi 22 février 2019. Menée en partenariat avec la police nationale et la police municipale, l’opération a permis de saisir 793 engins à deux roues non en règle.

L’insécurité urbaine est une réalité au pays des Hommes intègres. Pour en venir à bout, l’Office national de la sécurité routière (ONASER) en partenariat avec la police nationale et la police municipale a mené une opération de saisie d’engins sans plaques d’immatriculation. Une opération qui entre dans le cadre de la sécurisation du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Les ‘’flics’’ ont donc pris d’assaut plusieurs grands artères de la ville de Ouagadougou pour débusquer les fautifs.

Afin de vérifier le bon déroulement des choses, une équipe de l’ONASER, conduite par son Directeur général Mamadou Ouattara, a sillonné certains lieux stratégiques comme la Direction générale de la police municipale, le terrain du Mogho Naaba, le carrefour du service des passeports à Gounghin, le rond-point de la Jeunesse de Tampouy, le service régional du Centre de la circulation et de la sécurité routière. Le constat est clair, beaucoup d’engins ne sont pas règle.

En route pour son service, Souleymane Yoda est tombé dans les filets de la police vers 7 h du matin au carrefour du service des passeports à Gounghin. Sa moto est sans plaque d’immatriculation et bien qu’il détienne par devers lui une attestation provisoire, l’engin a été saisi manu militari. « Malgré le fait que j’aie l’attestation provisoire d’immatriculation, on m’a simplement dit que sans la plaque ce n’est pas possible. Justement c’est pour éviter ce genre de situation qu’on donne l’attestation provisoire. Si malgré cela on t’arrête et on négocie en vain, c’est regrettable », a-t-il déploré.

Salif Sawadogo, lui, a été appréhendé à un carrefour aux 1200 logements. La mine serré et arrêté sous un arbre, le fautif confie que sa moto n’a pas de plaque. Il dit avoir tous les papiers et il suffit que la police accepte de vérifier. Le sieur Sawadogo reconnait être en faute et promet aller chercher sa plaque si on le laisse partir. Selon lui, cette opération est à féliciter même s’il en est ‘’victime’’.

Pour le Commissaire de police Ousmane Ouédraogo, chef du service régional du Centre de la circulation et de la sécurité routière, la mission du jour avait deux principales consignes. Il s’agit de contrôler systématiquement tout véhicule à moteur dépourvu de plaque d’immatriculation et d’interpeller et fouiller tout engin suspect. « C’est une mission régalienne qui est dévolue à nos services que l’ONASER est venu renforcer. Nous avons déjà mené une telle opération qui a été saluée par la hiérarchie et l’objectif recherché est de tomber sur des engins volés », a-t-il indiqué.

La moisson a été bonne en une journée avec 793 engins à deux roues qui ont été mis en fourrière (475 pour la police nationale et 318 pour la police municipale), ainsi que 6 tricycles et 9 véhicules à quatre roues. Après la saisie des engins, vient un travail méticuleux de croisement des données avec les services de la gendarmerie nationale en vue de détecter les engins volés par exemple. C’est tout satisfait que le directeur général de l’ONASER, Mamadou Ouattara, a fait le tour des différents axes de contrôle. Pour lui, cette opération, en plus de sécuriser la ville en cette période de fête du 7e art, est un gain pour l’Etat car des engins non dédouanés circulent dans la ville. C’est donc une occasion d’optimiser les recettes douanières.

Qu’en est-il de ceux qui détiennent des attestations provisoires d’immatriculation ? « Il y a la règlementation en la matière. Une fois que l’opération sera terminée, et après vérification, des dispositions seront prises pour libérer ces personnes », a rassuré le Directeur général. Il a profité de l’occasion pour inviter les usagers à se mettre en règle pour leur propre sécurité et à avoir un comportement responsable en matière de sécurité routière.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2019 à 06:54, par Dama Issiaka En réponse à : Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

    Merci pour cette opperation dont la portée de la photo vaut 1000 mots.action à poursuivre.

  • Le 25 février 2019 à 08:41, par Maria de Ziniaré En réponse à : Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

    Cette opération doit être permanente tous les jours et non ponctuelle pour sécuriser le Fespaco ou être bien appréciée par la hiérarchie. Il faut s attaquer également à ceux qui téléphonent en conduisant ( 2 roues et voitures) et aux 2 roues qui laissent la piste cyclable pour venir se faufiler entre les voitures. Concernant les 2 roues de plus de 125 cm3 interdits sur les pistes cyclables cette mesure doit être supprimée pour éviter la confusion et l’anarchie constatée d’ailleurs il serait indiqué qu’à l’immatriculation les plaques des motos de plus de 125 cm3 soit de couleur différente des autres pour les distinguer.
    Enfin la question du port du casque pour les 2 roues et du port obligatoire de la ceinture doit être traitée avec fermeté et les amendes aux infractions sur le code de route doivent être revues substantiellement avec un plafond minimum de 10.000 francs.

  • Le 25 février 2019 à 10:21, par sidbénéré En réponse à : Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

    Bravo à l’ONASER et à la police.C’est un bon travail de sécurisation de nos villes et campagnes.On ne peut pas comprendre qu’à cette époque de troubles terroristes,on laisse des gens circuler avec des engins non immatriculés.Cela doit s’étendre à toutes les provinces.Il faut aussi un contrôle douanier des engins et véhicules non dédouaners. La circulation deviendra très fluide au Burkina Faso et la population sera en sécurité.

  • Le 25 février 2019 à 11:08, par FilsduPaysan En réponse à : Sécurité routière : 793 engins à deux roues sans plaques d’immatriculation mis en fourrière

    Bravo aux initiateurs de cette campagne.
    Il faut que ces opérations se poursuivent dans toutes les villes du pays, de jour comme de nuit.
    Associer les policiers municipaux, nationaux et pourquoi pas les gendarmes ?
    Bon courage

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