LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

Publié le jeudi 21 février 2019 à 20h10min

PARTAGER :                          
Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

Une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH), conduite par son président, Kalifa Yemboado Rodrigue Namoano, a été reçue en audience, ce jeudi 21 février 2019 à Ouagadougou, par le Premier ministre Christophe Dabiré. Les hôtes du jour disent être venus féliciter le chef du gouvernement pour sa nomination et le rassurer de la disponibilité de l’institution à l’accompagner dans sa mission afin que le respect des droits humains soit effectif au Burkina Faso.

Première prise de contact entre les membres de la Commission nationale des droits humains (CNDH) et le nouveau chef du gouvernement burkinabè, Christophe Dabiré. Kalifa Yemboado Rodrigue Namoano et ses collaborateurs, au sortir de l’entretien, disent être venus féliciter le Premier ministre pour sa nomination et le rassurer de la disponibilité de l’institution à l’accompagner dans sa mission pour une effectivité des droits humains au Burkina Faso.

Les membres de la Commission nationale des droits humains posant avec le Premier ministre

Sortir la CNDH de sa léthargie

Selon M. Namoano, la délégation en a également profité pour présenter les défis que rencontre la CNDH, depuis son installation en juillet 2018. Des défis liés aux ressources humaines et à la mobilisation des ressources financières. « Depuis notre installation, c’est un travail de renforcement institutionnel qui a été entamé, notamment pour doter l’institution d’un siège et mettre en place des services techniques et travailler à adopter un plan stratégique, un plan d’actions et un règlement intérieur ; ce qui va permettre de rendre beaucoup plus visible et accessible l’institution qui était dans une léthargie depuis 2001, date de sa création », a relevé le chef de la délégation.

Répondant à une question sur le drame de Yirgou, le président de la CNDH a confié qu’une équipe est en ce moment à Yirgou pour une évaluation de la situation afin de sortir, dans les prochains jours, un rapport circonstancié.

Xavier Lapeyre de Cabanes, Ambassadeur de France au Burkina Faso

Augmentation de l’aide publique au développement

Après la délégation de la CNDH, c’était au tour de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, de rencontrer le Premier ministre. Le diplomate a profité de l’occasion pour lui remettre une lettre de félicitations de son homologue français Edouard Philippe. Avec Christophe Dabiré, Xavier Lapeyre de Cabanes dit avoir parlé de coopération bilatérale. A l’en croire, l’aide publique au développement accordée au Burkina Faso devrait augmenter cette année pour passer à une centaine de millions d’euros (environ 60 milliards de francs CFA) sous forme de dons.

Xavier Lapeyre de Cabanes a également annoncé un grand programme avec l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour l’accès des populations à l’eau potable dans les villes de Ouahigouya et de Bobo-Dioulasso ; et un programme de développement électrique dans les régions du Nord et de l’Est, pour la construction de centrales solaires et de lignes à haute tension dans le cadre de la création d’un grand réseau multinational entre le Burkina, le Niger, le Nigéria, le Bénin et le Togo.

L’ambassadeur de France optimiste

Sur le plan militaire, le diplomate français a rappelé qu’un partenariat opérationnel lie la France au Burkina Faso de sorte que l’Hexagone ne peut intervenir militairement sur le sol burkinabè qu’à la demande du pays des hommes intègres.
Le Burkina Faso assure cette année la présidence du G5 Sahel. Pour l’ambassadeur français, l’un des problèmes soulevés lors du sommet du G5 Sahel tenu en début février à Ouagadougou, est l’arrivée souvent tardive du matériel militaire.

Toutefois, il note qu’un certain nombre d’équipements de protection a été déjà livré aux pays membres, notamment dans le cadre de l’appui à la force conjointe. Il s’est dit confiant que d’ici la fin de la présidence du Burkina Faso, « le pays aura accompli un travail important pour pouvoir reconquérir les zones qui échappent plus ou moins au contrôle de l’Etat ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 21 février 2019 à 18:32, par Moi En réponse à : Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

    Mrs du CNDH, faîtes un tour aussi à Orodara pour faire la lumière sur la tuerie du 17 janvier 2019 faite par des éléments de la police nationale.
    En effet, de nuit, des citoyens à mains nues de cette paisible ville ont été canardés, faisant 5 morts et plusieurs blessés au motif qu’ils venaient attaquer la police.
    À peine un mois, sans que leur deuil ne soit fait, des policiers ont encore faillit faire des victimes, tout simplement parce que des paysans, en route pour meurs champs n’auraient pas obtempéré, bien qu’aucune précaution n’est été prise pour signaler leur présence sur des voies secondaires. La facilité avec laquelle les armes sont utilisés par cette force destinée à sécuriser les populations est inquiétante et déconcertante...
    C’aurait été mieux pour ces policiers d’aller faire face aux terroristes que de dégainer contre ces pauvres populations.
    Dieu nous protège de ces multiples bavures qui, ’jose croire, ne resteront pas impunies.
    Wait and see

  • Le 21 février 2019 à 21:46, par le pays va mieux En réponse à : Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

    Sous le couvert de la liberté d’expression, certaines personnes exagèrent. Comment peut-on admettre que malgré l’intervention des leaders d’opinion pour calmer la situation, cette population de orodara se lève fonce au commissariat pour en découdre avec les forces de l’ordre ? Non seulement c’est inadmissible pendant ce temps d’insécurité mais aussi dans un état de droit. Quant au drame de yirgou, c’est malheureux, mais avouons le. Il n’y a pas de fumée sans feu.

  • Le 22 février 2019 à 09:43, par sanou paul En réponse à : Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

    Bonjour, merci bien pour tous ces initiatives en faveur de la paix. Je vous dis et je le répète que la justice soit impartiale, et que le droit soit dit. Concernant le problème de Yirgou, pourqquoi en est t-on arrivé là ???? Ces communaautés Peuh et Mossi vivaient en symbiose jusqu’au jour ou ces delinquants par la complicité de quelques peulh ont tué 6 mossi dont le chef un grand leader de la zone. En rappel toutes les écoles de cette zone étaient fermées sauf les écoles situées chez le village du chef et de ses encablures. Le chef avait dit aux enseignants de ne pas pas partir et effectivement avait tous fait avec l’appui des KOGLWEOGO pour sauver ces écoles.
    Pas de justice si vous ne tirez pas au clair l’assassinat du chef et ses 5 personnes. Pourquoi partout les peuh ont des problèmes d’intégration, un peu partout, ils sont chassés ? Que ces peulh apprennent à vivre.

  • Le 22 février 2019 à 11:51, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Drame de Yirgou : La Commission nationale des droits humains prépare un rapport circonstancié

    - On vous tient à l’œil et faites bien le rapport. Donnez tous les détails et même les virgules, il ne faut pas les ignorer. Dites aussi que jusque-là les assassins génocidaires que sont les Koglweogos, une bande d’assassins, de voleurs et de coupeurs de route reconvertis ne sont pas du tout inquiétés. Ils circulent tranquillement et ont même l’outrecuidance de porter leurs fusils sans papiers en bandoulière pour accueillir RMCK. Dénoncez la complicité des hommes du pouvoir et les chefs traditionnels mossis qui veulent étouffer l’affaire sous le couvert de réconciliation fantoche et de cérémonies ridicules á l’allure théâtrale ! J’aurais souhaité que ce soit ‘’Bâ Bon-anga’’ qui se produise à Yirgou !!!

    - Mafoi toi tu ne comprend rien à rien ! Le cas de Orodara est différent de celui de Yirgou. A Orodara, ce sont des gens qui se sont crus au-dessus de Dieu qui sont allés saccager e Commissariat. Ils doivent aller en prison à la MAC-Bobo et pour longtemps pour que leurs idées se rafraîchisses. Ils vont taper un ou deux voire trois ans au gnouf sans voir leurs femmes et celà les rendra intélligents la prochaine fois ! Aucune goutte de sang de cabri rouge ou de poulet noir ne peut empêcher celà sauf si les ancêtres sont pour l’injustice !!

    Par Kôrô Yamyélé

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino