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Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

Publié le mercredi 20 février 2019 à 23h55min

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Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

Cette analyse de Roch W. Sanon, pour le compte du CIA-CD (Centre d’initiatives et d’appui à la Coopération décentralisée) fait un état des lieux très pointu de la question du terrorisme au Burkina.

« Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous-même, en cent batailles, vous ne courez aucun danger. Si vous ne connaissez pas vos ennemis, mais que vous vous connaissez vous-même, vous en perdrez une sur deux. Si vous ne connaissez ni votre ennemi ni vous-même, vous êtes sur de vous trouver en péril. » (Sun Tzu - L’Art de la Guerre). Le dernier cas de la citation semble être le cas [actuel] du Burkina Faso. Le Burkina (sahel) connait des agressions terroristes multiformes et intensives, ces dernières années, par des personnes non identifiées (terroristes).

Considérant le nombre de victimes, depuis la gouvernance actuelle, l’attaque de l’état-major des armées, les méthodes et intensités, on peut affirmer, sans doute, que le Burkina est entré dans l’ère de l’hyper-terrorisme qui va crescendo, alors que l’on constate un net recul des attaques en Occident.

L’opinion et les autorités parlent de terroristes et SIGLES, mais sans pouvoir déterminer qui (au fond), et pourquoi. On peut connaitre le nom de quelqu’un, sans vraiment le connaitre. Selon J.F- Revel, « le terroriste de l’un, c’est le résistant de l’autre », puisque l’histoire établit que des préjugés terroristes sont devenus, plus tard, dans certains cas, des partenaires de dialogue (OLP jusqu’aux accords d’Oslo, idem pour l’UCK jusqu’en 1998, l’ANC déclarée hors-la-loi en 1960 et libérations d’otages par négociations, pour ne citer que ces exemples.

Néanmoins, il faut retenir que les frontières entre le terrorisme religieux, le terrorisme politique et celui mafieux restent indéterminées. De nombreux groupes terroristes, agissant sous couvert de motifs religieux, idéologiques ou politiques, semblent plus être des trafiquants d’armes, de stupéfiants ou adeptes du grand banditisme. Dans ce dernier cas de figure, le profil idéologique est mis en exergue pour voiler l’objectif réel. On a à faire à un hybride.

Le terrorisme est donc protéiforme dans ses motivations (religieuses, idéologiques, politiques, indépendantistes ou purement criminelles) et dans ses espaces d’opération qui sont transnationaux (en tout cas au Sahel). La première problématique est une cartographie du profil réel (du ou des groupes, pas des sigles) en tant que peuple ou nation (allochtones y compris) et la seconde en tant qu’individu (environnement psycho- et socioéconomique).

Un deuxième point sur l’aspect militaire et l’éradication des causes socio-économiques (prise de conscience intellectuelle, frustrations et injustices sociales, marginalisations, ethnicisassions, ségrégations, aliénations, humiliations, précarités, stigmatisations, mécontentements et l’évolution démographique) qui favorisent la radicalisation de ces groupes et individus.

Et en troisième point, reconnaitre ou accepter que les terroristes sont devenus des puissances, avec lesquelles on peut dialoguer officieusement. Ce dialogue (diplomatie) qui ne pourra s’établir que si l’on connait le « background » du « sujet » et ses exigences.

Des profils
Profil collectif

Quelle idéologie ou « plateforme politique » sous-tend ces agressions massives et actes terroristes, à quel(s) but(s) ou revendications (indépendance territoriale en phase embryonnaire, indépendantisme religieuse ou autres raisons…), mode opératoire (guérilla et /ou terrorisme). Les sommations de fermetures d’écoles et d’administrations, attentats, assassinats, enlèvements, destructions et sabotages sont des actes et injonctions qui constituent des débuts de profilage.

Les attaques multiples, sans revendications, et récemment l’assassinat du citoyen canadien donnent deux indices : soit ils sont, pour le moment, désorganisés (moins forts) pour négocier une rançon ou c’est un signal fort pour faire comprendre que la négociation ne fait partie de leur programme (déjà financé).

Le recours à l’enlèvement est un moyen important de communication pour les terroristes, quand ils veulent entrer en négociation avec l’Etat d’origine de la victime ou les autorités du terrain (pays d’enlèvement). L’enlèvement, c’est aussi un moyen pour, non seulement, renflouer ses caisses, mais aussi un moyen de troque (armes contre otages), de publicité ou de pressions visant à provoquer l’intervention (influence) de gouvernements étrangers.

A nos jours, aucune cartographie du terrorisme qui frappe le Burkina Faso n’est connue, et eu égard au nombre et aux intensités particulières des attaques, le silence des revendications, les méthodes (guérilla et attentats) et les cibles (civils, militaires et symboles de l’Etat), rien ni personne ne semble épargné. Il est alors urgent de déceler ou d’élucider et d’identifier leur objectif et les moyens (statistiques des armes, intelligence et méthodes utilisées) dont ils disposent.

En plus de ces débuts de profilage, il faut joindre des scientifiques du social et des statistiques dans la stratégie militaire, visant à mieux cerner : l’évolution socio-conjoncturelle (sentiment de spoliation et d’injustice sociale, l’évolution intellectuelle et démographique, la valeur religieuse et…) des régions concernées.

Rechercher par renseignements et enquêtes, centraliser et exploiter pour déceler les non-dits d’une communauté. Cet exercice peut s’opérer partiellement au travers d’interviews subtils des populations locales sur les habitudes et de surveillance (sahelisées). **[un] interview (sondage subtil et de masse) permet de connaitre les intentions inavouées de l’interlocuteur (renseignement psycho-stratégique).

Aussi, les prisonniers de guerre, à travers un travail psychologique, pourront (dans la durée) dévoiler, volontairement ou non, quelques informations. L’historique et la traçabilité de ceux neutralisés peuvent, aussi, donner des indices sur la personne, son origine, le lieu où il a grandi, ses fréquentations et habitudes. A noter que les opérations terroristes en général n’ont pas besoin de grands coûts et peuvent être menées par des groupuscules isolés ou des individus.

Profil individuel ou le syndrome de Stockholm

En plus des ressentiments pernicieux des ressortissants peulhs, dont SPOLIATION et exploitation économique, précarité, stigmatisation, frustration, le massacre des koglweogo (sans conséquences) vient sonner le glas de la paix dans la conscience collective de cette communauté sur plusieurs générations.

Cette communauté se sent (dé)laissée-pour-compte par le pouvoir central (passivement complice), et contre lequel des sentiments de vengeance (dus aux humiliations et massacres) peuvent naitre. Ainsi, le citoyen ordinaire se transforme du jour au lendemain en acteur ou sympathisant terroriste.

Le recrutement d’adeptes pour sa cause est une stratégie du terrorisme, attirer le maximum de partisans (autochtones et allochtones), créer de nouveaux combattants et sympathisants afin d’étoffer son contingent, et ainsi former de grands groupes armés capables de tenir tête aux armées régulières. La frustration découlant de la redistribution des bénéfices de l’exploitation (richesses) du sous-sol, l’injustice et, naturellement, l’oppression des couches défavorisées sont les premières causes de ralliement, bien avant celle religieuse.

Le dernier évènement malheureux de Yirgou vient d’étendre la capacité de recrutement des terroristes au BF, tant parmi les civils que dans l’armée, car le terrorisme n’est pas seulement agir, mais aussi influencer psychologiquement, décourager des communautés et individus à venir en aides aux FDS, pour ce qui est du renseignement ou descellements précoces (proactif), et pire créer de nouveaux terroristes totalement indépendants conditionnés uniquement par un vécu tragique, comme Yirgou. C’est là où le rappel de J.F- Revel trouve toute sa substance : « Le terroriste de l’un, c’est le résistant de l’autre ».

L’endoctrinement d’une population se sentant opprimée n’a besoin d’aucun effort, c’est juste un éveil de conscience sur la légitime défense. Le Burkina Faso vient de créer des ennemis à vie des koglweogos, des ennemis à vie de mossis, alors que le responsable est connu : ce n’est pas le mossi, mais le koglweogo, qui n’existe dans la culture séculaire, ni dans la Constitution. La justice pénale est restée aphone, donc a failli.

Les terroristes ne sont pas importés, ils sont motivés (syndrome de Stockholm), recrutés (en interne) et supportés. Le terrorisme veut démontrer les limites du pouvoir en place, faire croire aux individus opprimés que l’État, le système politique en place et l’armée ne sont pas capables de protéger la population, ni ses intérêts, et donc un changement politico-religieux s’impose.

Un travail de justice sociale, de justice pénale et une approche conjoncturelle pour ramener la paix communautaire et celle des cœurs peuvent réduire la capacité de recrutement des individus qui ne sont pas encore adeptes d’une idéologie collective séparatiste ou indépendantiste.

Les terroristes recrutent aussi par répressions en s’attaquant à une partie d’une population qui ne manifeste pas de soutien à leur combat, les assassinats pédagogiques de dignitaires, personnes ressources ou lambda pour marquer les esprits, en sont des exemples.

Si force reste au renseignement et à la logique de guerre, ces deux profils évoqués ci-dessus induisent qu’au-delà de l’aspect militaire, cette guerre doit tenir compte du socio-culturel et du socio-économique. Par conséquent, en matière stratégique, il faut joindre des scientifiques socio-psychologiques, socio-économiques et statisticiens à la stratégie militaire, car l’indolence du gouvernant à Yirgou a fait perdre à l’armée sa seule chance (collaboration) de gagner cette guerre au Sahel.

Double stratégie : militaire et socio-économique
Militaire (Le double pacte Compaoré brisé en 2014)

L’accointance brisée du régime Compaoré aux « djihadistes » et la dislocation du (RSP) service de renseignement, par excellence, ont été sans doute des facteurs déclencheurs de l’exposition et la fragilisation du Burkina Faso.

L’euphorie de l’Insurrection aidant, tout comme le « coup d’Etat Haya Sanogo » au Mali, l’essentiel sécuritaire était renié au profit de l’opportunisme politique. Conséquence : le Burkina est, de nos jours, imbriqué entre terrorisme et guérilla. Et pour ne pas arranger les choses, les ministres de la Défense qui se succèdent, semblent êtres nommés par cooptation, que par adéquation.

Selon l’analyse du moment, au-delà des attentats contre les objets civils, le mode opératoire est « action-réaction » : un piège, par manipulation « psycho-stratégique », prévu, planifié et imposé par l’adversaire. Pour une armée moderne (juste en tenant compte de statistiques et méthodes) les réactions aux intentions adverses auraient pu être mieux appréhendées.

Les engins explosifs tactiques (attirer par un acte subversif ou faire une embuscade contre un petit convoi) et stratégiques (faire un grand nombre de victimes dans les services de secours et de sécurité) en provoquant une grande émotion et une psychose générale. C’est cette méthode qui explique, très souvent, la psychose et l’indécision de la hiérarchie face à une attaque. La guerre contre le terrorisme n’est pas une campagne standard de guerre, elle n’a aucune circonscription, temporelle, créative ou géographique, d’où toute la rigueur dans sa conduite.

Le Terrorisme [actuel] au Burkina Faso est hybride et surdimensionné (intensité, passage du terrorisme standard sahélien à hyper-terrorisme ciblé sur le Burkina) cibles étatiques, armée, écoles, administrations, entreprises commerciales, marchés, …avec capacité de dissimulation dans la population). Ce n’est plus du prêt-à-porter, c’est du sur-mesure, vue la situation géostratégique du pays, car si le Burkina tombe, c’est un effet domino sur plusieurs pays.

Dans un tel contexte, est-il opportun ou judicieux de nommer un ministre de la Défense, sans aucune formation en tactique et en stratégie militaires, qui ne sait lire une carte géographique militaire, en temps de guerre. Cela ne peut qu’entrainer alourdissement et dysfonctionnement dans les prises de décisions stratégiques, en somme, un manque efficient de coordinations des opérations offensives et défensives, pour la simple raison qu’il ne saura laquelle des propositions des conseillers militaires, face à une situation urgente, est la meilleure.

La diversion psychologique et géographique des attaques est un harcèlement pour pousser l’incertitude et la peur à l’extrême dans les troupes. La guerre contre le terrorisme est toujours inédite, non-conventionnelle et demande beaucoup d’ingéniosité dans la réactivité.

C’est l’armée qui est responsable de la sécurité du territoire (pas les amis, ni la famille politique), son efficacité, sa moralité et son engagement sont à l’image de sa fine fleur. Et comme dirait l‘autre, « la vie du peuple et l’ordre dans la nation sont dans les mains du général ». Le régime actuel n’a pas encore réalisé, malgré l’attaque de l’état- major, que le Burkina Faso est en guerre (transfert de quelques pouvoirs de l’autorité civile à l’autorité militaire).

Décentralisation du commandement

Une décentralisation du commandement est nécessaire, car l’espace est vaste et le commandement est lourd pour une réactivité optimale. Ce qui déborde le commandement central, c’est donc l’immensité de la région, alors que les réponses se trouvent dans l’exploitation de la nature de la région. Un redéploiement de bases militaires sur les frontières du Sahel et à l’Est du pays est urgent, tout en retenant que la supériorité numérique et matérielle d’une armée ne peut compenser celle morale, mais que le contraire est possible et très efficient.

Les officiers doivent alors donner le premier exemple pour galvaniser, pas en chefs indiens, mais en assistants stratégiques « prudentiels et présentiels ». Techniquement, le ministre de la Sécurité actuel est compétent, et son rôle doit être déterminant, car la « police contre-terroriste » est le nerf proactif du renseignent, mais eu égard à la différence générationnelle…, des questions peuvent se laisser poser sur son choix de ses hommes.

(Tél) Communications

Une guerre n‘est jamais gagnée sur bases de fierté démesurée, déclarations propagandistes et ostentatoires sur FACEBOOK, espoir naïf basé sur une personne, et, [uniquement], le soutien moral de la population, mais sur [le professionnalisme, l‘ingéniosité, moral d’équipe de la troupe et la diplomatie…].

De nouvelles réflexions stratégiques et technologiques doivent être conçues et implémentées, allant de la cyberdéfense aux réalités du terrain. Les réseaux terroristes utilisent les techniques modernes de communication et d’information, le cyber-terrorisme est aussi une pratique courante dans les préparations d’attentats et autres attaques.

Cela pour faire comprendre que les terroristes maîtrisent les technologies ultra-modernes de télécommunication (allant de l’interception, brouillage, manipulation des communications à la localisation…et aux sabotages des réseaux informatiques), services qui peuvent être assurés depuis l’étranger (selon le sponsor). L’intelligence informatique n’a pas besoin de taupes au sein de l’armée régulière pour capter messages et communications (email et téléphone).

La télédétection, camions-radars et autres méthodes (que l’on se garde d’évoquer), la télécommunication sécurisée des militaires, cyber-stratégie, cyber-espionnage (logiciels de profilage internet) sont des paramètres importants. L’exploitation des méthodes et applications technologiques a-elle été vraiment été auscultée, quand on sait que la Chine [amie] est très avancée dans la télédétection ? Une armée efficace est faite de 80 pourcent de renseignement, car l’arsenal n’est utile que si la cible est déterminée : Il faut saheliser le renseignement.

Saheliser

[Saheliser] c’est repenser et reformer le système et les méthodes de renseignement par des universitaires des sciences sociales et psychologiques. Saheliser le renseignement, c’est aussi organiser (l’espionnage ultra-massif), transformer des militaires en cultivateurs, bergers, boutiquiers, enseignants, etc. Pour des années. C’est recruter et former des personnes déjà actives dans d’autres domaines : chauffeur de taxi, cultivateur, berger, enseignant, vendeur ambulant, convoyeur, cireur de chaussure, prostituée, etc.

L’armée burkinabè ne tient pas compte de l’échelle (conditions du terrain) sahélienne qui n’est pas un terrain classique de guerre, elle réagit toujours, mais sans analyser et tirer les conséquences des assauts précédents : planter un citronnier et attendre des mangues.

La méthode classique, pour gagner cette guerre, a prouvé ses incapacités et limites. En somme, utiliser un tournevis pour planter un clou, alors qu’il faut un marteau.

L`infiltration sous toutes formes est un risque à prendre, de nombreuses collectivités, mouvements ou individus ont été financés par des services de renseignement pour parvenir aux démantèlements d’adversaires (ennemis). Un programme de protection ou amnistie accompagne toujours ces démarches.

La stratégie de chaque terrain se trouve dans sa nature, ausculter les stratégies de mobilité adaptées au terrain (bataillons de fantassins) en gardant la logistique blindée et la communication quelques kilomètres en arrière-plan. Puisque le fantassin ne peut agir que sur quelques kilomètres, la force aérienne et celle motorisée, capables de déplacements rapides, viennent en relais après ratissage des fantassins pendant le repli (s’il y en a) ou la détection des assaillants, le tout évidemment dans une coordination interarmées (Air-Terre).

Une brigade canine s’impose : nul ne peut corrompre le chien, fidèle en détection ou alertes.

Au-delà de l’offensive militaire, il est indispensable de mener celle stratégique-culturelle, légèrement inspirée système des millets sous l’Empire ottoman : tolérance culturelle, religieuse et administration adaptée.

Socio-économique

Sur le plan intellectuel, la région connait une révolution de conscience, qui lorgne de façon légitime la redistribution des richesses, et qui voudrait voir de plus près dans la gestion de l’exploitation du sous-sol. D’autre part, la démographique galopante entraine des inégalités dans les conditions sociales, infrastructurelles et administratives.

L’esprit de la nombreuse jeune génération est en éveil sur ses droits légitimes, contrairement à celles précédentes qui étaient minoritaires et moins érudits. Le MNLA illustre ce postulat, comme exemple.

L’identité culturelle, les valeurs « civilisationnelles », les valeurs spirituelles et la justice socio-économique deviennent alors revendications, mêmes si muettes pour l’instant. Cette communauté ne partage plus les valeurs d’un système gouvernemental les spoliant, alors, une forte volonté d’appartenance identitaire et de défense des intérêts communautaires devient le credo contre la paupérisation, c’est ce de quoi le Mali n’avait pas tenu compte vis-à-vis des Touaregs. La suite, on la connait !

Pour la résorption de ces inégalités et dégradations, les entreprises minières peuvent jouer un rôle prépondérant.
Malheureusement, l’inaction de l’Etat dans l’exaction des kogkweogo vient approfondir ces ressentiments. Le village de Yirgou est désormais un levier de recrutements naturels (combattants et sympathisants) dans une large frange de la population peulh (enfants, femmes et hommes) pour la vengeance (loups solitaires). L’instrumentalisation religieuse, culturelle, politique et la médiatisation de ce drame a de beaux jours devant elle.

Le grand banditisme aussi, autre allié naturel du terrorisme, verra une recrudescence, car les armes circulent. La criminalité économique (matières premières) et autres trafics de stupéfiants, contrebande, vol à main armée sont aussi une suite logique dans les zones (pré-carrés) influencées par les terroristes, car ils ont besoin de sources de financement.

Il faut un vaste programme social sans bureaucratie.

Un Comité de prévention d’endoctrinement et de désendoctrinement psycho-social (ré) formation des imams « franco-arabes » et brochures sur base d’images (langue locale, radio, etc.) c’est un travail de longue haleine.

Un Programme de protection et d’amnistie des collaborateurs en renseignements, des personnes infiltrées ou qui font défection, … qui devront, par la suite, être isolées de la région avec primes. Les collaborateurs et infiltrés doivent avoir un profil spécial qui se base sur le célibat, par exemple ou isolés, sans liens familiaux très visibles, des désœuvrés, etc. Des gens formés discrètement à partir de leurs occupations habituelles : ceci est une partie de la sahelisation des méthodes de renseignement.

Les défis ne peuvent être abordés uniquement sur l’aspect répressif et militaire, car selon Carlos Margelle, « L’Etat, en réponse au terrorisme, n’a d’autre choix que de restreindre et de prendre des mesures sécuritaires impopulaires (croissantes) impactant sur la population ».

Et, pour le salut national et le bien-être des populations, le dialogue est une option pour obtenir trêves, apaisements ou concessions.

Diplomatie et dialogue

Les attaques prolongées éprouvent la population, les familles, l’économie, le consensus politique, l’image médiatique internationale de la nation, affaiblissent le régime, pour déboucher à une révolte populaire. Le constat est là, l’hyper-terrorisme au Burkina Faso est une puissance hors-la-loi, versatile, diverse et ondoyante ; en somme une HYDRE (quand on lui coupe une tête, deux repoussent automatiquement), il faut alors une diplomatie officieuse, comme le font les occidentaux pour sauver des vies d’otages, sans jamais le reconnaitre officiellement.

Un cabinet confidentiel de personnes spécialisées doit être créé à cet effet, y associer les entreprises minières, des fils de la région. Le terroriste n’a que son idéologie à défendre (même pas sa vie). Quant à l’Etat, il est responsable de la vie de sa population, son bien-être, son éducation, l’intégrité du territoire, la protection des infrastructures, la paix et la justice.

La guerre doit surtout se gagner en politique de stabilisation au [Burkina Faso].

Investir pour un gain politique maximal, pour cibler un coût militaire minimal, pour une paix durable (vaincre et convaincre). Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, dit-on, en d’autres termes : la diplomatie doit toujours accompagner une guerre aux issues incertaines (stratégie du régime précédent). Négocier, c’est aussi donner une échappatoire à l’ennemi, sinon il se bat à mort. Le Prophète Mahomet (SAW) a toujours lié la diplomatie à la guerre, et un bon musulman ne saurait s’y soustraire.

Un voilier (l’Etat) ne peut naviguer sur quatre vents, il faut opérer un choix judicieux, aussi douloureux soit-il. Les défis (l’économie, la sécurité, la fronde sociale et le développement) sont grands et urgents. Autrement dit : aucun vent n’est favorable à un navire sans destination.

Et pour ne pas arranger la situation, une fois de plus, la chefferie coutumière (mossi) et les koglweogo (encore mossi) semblent gérer l’entièreté du pays selon leurs règles, ce qui manifeste un relent de gestion coutumière mossi du territoire burkinabè. Cela entraine des frustrations qui freinent les élans ***volontaristes de chefs coutumiers du Sahel qui, selon certains dires, étaient en bon termes avec Monsieur M. Chafi.

Le ton et la cadence d’une influence ethnico-politique sont alors donnés.
L’application unilatérale des recours à un chef coutumier (sur des questions nationales) et la création des koglweogos ont des relents ethnocentriques, un mal pernicieux, mais latent qui couve.

Cette pratique a tendance à donner une suprématie (nationale et politique) silencieuse, mais manifeste, fondée sur une chefferie coutumière mossi, ce qui mène à une frustration dans les autres communautés ou minorités. Cette observation développe des scissions sociales, car le chef ethnique de l’autre n’est pas le « mien », ses engagements et décisions non plus.

Il va falloir songer à donner la voix et la place légitimes aux dignitaires de chaque région, selon leurs circonscriptions et attributions, et non sur la Nation burkinabè, cela est valable pour tous. Accepter une administration culturelle différente, si cela s’impose par la majorité de la population concernée. Donner un pouvoir de contrôle sur la redistribution des richesses, ausculter le fédéralisme « communautaro-administratif ».

Des concessions peuvent alors être faites pour amenuiser les conséquences de la décadence économique et médiatique (actuelle) du pays. Sans sécurité préalable, les investisseurs ne vont non plus risquer les vies de leurs employés. Quel touriste, de nos jours, va choisir le Burkina Faso comme destination ?

Tout en considérant les sensibilités issues des dommages causés par l’Insurrection de 2014 et le coup d’Etat de Diendéré, il faut retenir qu’il y a péril en la demeure, et si gracier ou amnistier certaines personnes pouvaient ramener la paix (le temps de souffler), alors il va falloir franchir le PAS. La politique est comme un jeu d’échecs, quand le roi est en perspective impasse, c’est la capture son destin.

Comme solution endogène immédiate, mais radicale, le Burkina devra passer par une union sacrée de toutes ses forces, sans omettre l’aspect psycho-social et celui socio-économique :
Intégrer les éléments apolitiques (ou repentis) de l’ex-RSP, comme éclaireurs, pour partager leurs expériences en renseignements au sein du corps. Pendant cette reconfiguration envoyer des éléments en formation au Tchad et dans d’autres pays confrontés aux mêmes phénomènes. Recruter des pisteurs autochtones.

Amnistie [de] dignitaires du régime précédent (avant Transition) contre engagement solennel de s’engager dans les négociations (source d’apaisement). Et, difficile à implémenter sous le « Feu » : une totale reforme apolitique et technique de l’armée, en faisant appel aux experts militaires burkinabè des systèmes internationaux comme les Nations unis pour déceler les failles, compétences, besoins, ...

« Last but not least », rétablir la justice socio-économique sur tout le territoire, amnistie et de protection des repentis.
Pour celles exogènes, la plus immédiate et supportable, c’est l’engagement de l’armée tchadienne, mais qui, avec la meilleure des volontés, ne pourra se sacrifier comme les nationaux.

Vous aurez compris que l’écrit n’a voulu s’étendre sur des informations militaires sensibles.

Guerre ou Table, Table et Guerre : la TABLE demeure à chaque fin ! Telle est la dialectique, car il faut aussi gagner la guerre dans les cœurs. Si Serval au Mali est devenu Barkhane qu’accompagnent (aujourd’hui) des dignitaires du MNLA, c’est par le fruit du dialogue.

Réflexion de Roch W. Sanon
Pour le compte du CIA-CD (Centre d’initiatives et d’appui à la coopération décentralisée)
E-mail : ciacd.burkina@gmail.com


* [OSR-Terrorisme Burkina Faso] : Open Situation Room est une pratique allemande permettant aux citoyens et experts de tous bords de se prononcer sur des questions d’actualité nationale ou internationale.

**Se référer au dictionnaire Larousse, à la mise en parallèle lexicale du mot qui est neutre (d’origine) en anglais (et même en allemand) en rapport à son équivalent en langue française, et enfin à “de Goncourt “ ou “de Beauvoir”

***Si des « négociations » sont engagées avec les autorités maliennes, « on peut envisager les voies et les moyens par lesquels on peut se débarrasser du terrorisme, du trafic de drogue et des mouvements étrangers », a déclaré pour sa part Mohamed Ag Aharib, porte-parole du mouvement Ansar Dine à Ouagadougou……..Principaux mouvements visés : Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). : http://www.disons.fr/?p=37509

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2019 à 08:00, par Jacques P. En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Une réflexion exhaustive et pertinente sur la problématique du terrorisme au BF. Sera-t-elle consultée et prise en compte par les décideurs du pays ???

  • Le 21 février 2019 à 09:01, par Mafoi En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Il y a trop,trop,trop de choses à dire au sujet de ton article mais par manque de temps,je dis tout simplement et pour éviter d’employer un mot grossier,que tu n’as pas été à la hauteur.En effet,ce que je viens de lire est un concentré de généralités très théoriques qui ne s’appliquent même pas à la situation du Burkina et comme tu poursuis un but inavoué,tu en as profité pour l’infester par des passages qui m’ont rendu fou de rage comme cette histoire de gestion coutumière mossi du territoire burkinabè et pourtant je ne suis pas de cette ethnie et donc je ne défends pas une chapelle.Ensuite tu parles d’une amnistie [de] dignitaires du régime précédent (avant Transition) comme si les dirigeants de la transition ne sont pas des Burkinabè et là,tu sautes une case parceque tu vomis les dirigeants de la transition pour une fois de plus demander à ce qu’on amnistie des putschistes.Dans ton machiavélisme,bilaise kouassi né compaoré qui selon tes vœux devra être accueilli en sauveur ne doit pas oublier dans ses bagages ce terroriste mauritanien nommé moustafa chafi qui serait en bon terme avec des chefs coutumiers du sahel.Et lorsque je disais que ta théorie ne peut pas être plaquée à la situation du Burkina,nous y voilà car tu aurais pu nous épargner toute cette gymnastique intellectuelle en disant tout de go que tout ce qui arrive à ce pays est la conséquence logique de la mal gouvernance de bilaise kouassi né compaoré qui s’était accoquiné en vendant notre territoire à ses amis terroristes,trafiquants d’armes,de drogue etc....!D’ailleurs nous avions dénoncé à l’époque ici même sur Lefaso.net cette relation incestueuse qui allait nous revenir fatalement à la figure comme un boomerang mais ses griots nous traitaient de jaloux,d’aigris tout en l’applaudissant à tue-tête.Maintenant la vérité que les gens et surtout nos gouvernants se refusent de dire très ouvertement,c’est que ce sont les mêmes(bilaise kouassi né compaoré et sa horde de mafieux) qui,avec l’argent amassé dans leurs sales besognes se mettent avec d’autres complices internes tapis dans l’ombre,à recruter par ci par là des bandits en majorité burkinabè pour semer la terreur.C’est la triste réalité qui mérite d’être dénoncée publiquement et c’est ce même félon apatride que tu souhaites voir accueilli triomphalement comme un messie.Sans blague,il ne faut pas se foutre de l’intelligence des Burkinabè,d’autres pays en ont vu pire mais il s’en sont sortis victorieux et nous allons gagner cette bataille tôt ou tard.A bon entendeur,salut mon cher expert !

    • Le 21 février 2019 à 15:20, par Molotov En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

      Mafoi,
      tu es de très mauvaise foi
      A te lire on sent malgrès ton hypocrite denegation que
      tu es un ethnocentrique mossi Donc cela deforme ton argumentationBref
      Seulement il y’ un point que je partage avec toi : pourquoi l’auteur veut forcement que l’amnistie concerne seulent "avant transition" ??

      MOLOTOV

      • Le 22 février 2019 à 12:09, par WRoch Sanon En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

        ‘’Avant Transition’’, car à ma connaissance, aucun dignitaire de la ‘’Transition- à nos jours-’’ n’est inquiété (mandat d’arrêt, par exemple) ! Pour eux, a priori, c’est juste se porter volontaires.

        • Le 22 février 2019 à 17:35, par Mafoi En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

          C’est bien là que se situe ta très mauvaise foi car si Yacouba Issac Zida qui est actuellement au Canada n’est pas inquiété,les autres individus d’avant la transition ne sont pas non plus inquiétés car personne n’a poussé bilaise compaoré,françois compaoré etc.... à fuir le pays jusqu’à renier leur nationalité.Et c’est dans ces conditions que tu suggères une amnistie à géométrie variable qui es ton point de vue qui n’est pas le mien car je préfère un Isaac Yacouba Zida parmi nous que les gens que tu défends

    • Le 21 février 2019 à 16:08, par WRoch Sanon En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

      Cher(e) @Mafoi@, pour l’invective, je vous dis merci, car ca m’aide à ‘’grandir’’ ; quant à votre interprétation, je n’y peux rien, puisque
      qu’elle n’est que Vôtre.

      • Le 22 février 2019 à 19:12, par Mafoi En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

        De quelle invective tu parles pour la simple raison que je ne suis pas d’accord avec ton article ?En tout cas c’est mon droit le plus absolu et il te revient de faire la démonstration que j’ai tort.Par exemple et décidément par ta détestation des anciens dirigeants de la transition tu écries :"Dans un tel contexte,est-il opportun ou judicieux de nommer un ministre de la Défense,sans aucune formation en tactique et en stratégie militaires,qui ne sait lire une carte géographique militaire.....".Une belle pique à Chérif Sy mais au delà,c’est ta méconnaissance dans la chose militaire qui est inquiétante.Prenons par exemple la France qui est aussi en guerre puisque ces militaires sont installés dans les 4 coins du globe à lutter contre le terrorisme.Eh bien....la ministre de la défense française ne connaît rien dans la chose militaire mais elle est là et respectée puisque tout se passe au niveau des hauts gradés militaires,des stratèges et la ministre ne fait que valider,signer des documents.Et plus haut de la ministre,qu’est ce que le président français Emmanuel Macron connaît dans la chose militaire ?Rien du tout,il n’a même pas fait son service militaire.Plus près de la France,la chancelière allemande Merkel ne sait même pas ce qu’est un AK-47 et plus loin,c’est la même chose pour Trump qui excelle plus dans les tweets,les séries télévisées qu’autres choses .Donc tes attaques ne tiennent pas la route.Ensuite au début de ton article tu écris :"Le Burkina (sahel) connait des agressions terroristes multiformes et intensives,ces dernières années,par des personnes non identifiées (terroristes)" mais à la fin,tu préconises une diplomatie officieuse.Pourquoi pas mais dans ce cas,il ne fallait pas nous parler de personnes non identifiées à moins que insidieusement,tu connais leurs identités mais tu joues la politique de l’autruche

      • Le 22 février 2019 à 19:21, par molotov En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

        Ce mafoi est de mauavaise foi. Il est très exessif dans ces critiques..apparemment, il ne dit rien sur ces bandits de Kolweogo de Yirgu.

        MOLOTOV

    • Le 21 février 2019 à 20:41, par Lass En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

      N’importe quoi ton commentaire car une chose est de lire et une chose est de comprendre quelque chose. Bon de toute façon ce sont tes élucubrations

  • Le 21 février 2019 à 10:12, par la vérité En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Bonjour,

    Je voudrais saluer l’effort réalisé par l’auteur pour produire cet article qui sur certains points propose des solutions pragmatiques. Je ne suis cependant pas d’accord sur les points suivants où il écrit, je cite :
    1) "Le Burkina Faso vient de créer des ennemis à vie des koglweogos, des ennemis à vie de mossis, alors que le responsable est connu : ce n’est pas le mossi, mais le koglweogo, qui n’existe dans la culture séculaire, ni dans la Constitution.". Pourquoi dites vous des ennemies à vie des mossis si par ailleurs vous dites que ce n’est pas le mossi qui est responsable mais le koglweogo ? J’ai l’impression que sur ce point l’auteur fait l’amalgame entre le koglweogo et les mossis. Tous les Koglweogo ne sont pas mossis et tous les mossis ne sont pas Koglweogo. Il faut donc faire la part des choses lorsqu’on mèene des recherches. Je suis convaincu que 99% des mossis voire plus ont condamné ce qui s’est passé à Yirgou et reclament justice. Il faut rester factuel pour que votre analyse soit juste.

    2) "L’application unilatérale des recours à un chef coutumier (sur des questions nationales) et la création des koglweogos ont des relents ethnocentriques, un mal pernicieux, mais latent qui couve.
    Cette pratique a tendance à donner une suprématie (nationale et politique) silencieuse, mais manifeste, fondée sur une chefferie coutumière mossi, ce qui mène à une frustration dans les autres communautés ou minorités. Cette observation développe des scissions sociales, car le chef ethnique de l’autre n’est pas le « mien », ...." Voulez-vous dire que c’est le Chef coutumier qui dicte la conduite à tenir aux autorités étatiques ? Quelque soit le régime les politiciens ont toujours sollicité les chefs coutumiers des différentes ethnies en cas de péril dans la demeure. Je peux citer l’exemple du 30/03, de Yirgou etc. Dire que c’est un chef coutumier mossi qui dicte la conduite à tenir à l’Etat n’est pas le reflet de la vérité.
    A travers votre écrit on perçoit que vous avez une préférence politique ce qui est normal en soi. Mais, je vous invite en tant qu’intellectuel à être factuel et ne pas laisser votre appartenance politique brisée votre intelligence.
    Un citoyen sans appartenance politique

  • Le 21 février 2019 à 10:16, par Peuple insurgé En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Contribution intéressante. A prendre en compte pour les patriotes. Seule une GOUVERNANCE VERTUEUSE peut sauver ce pays. Justice et équité, sans discrimination à base ethnique, régionale ou religieuse. Sinon l’avenir risque d’être sombre pour tous (sans distinction de région, d’ethnie,...). J’avais déjà dit que avec Yirgou, les terroristes nous ont donné un grand coup et gagné une bataille. Faisons en sorte de gagner les suivantes et la victoire finale.

  • Le 21 février 2019 à 11:58, par Moustaf En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Je ne m’y connais pas en politique et en sécurité mais force est de constater que la 1er personne à répondre à cette article est plus précis et court dans son analyse. Le régime compaore et leCDP (originel ou dérivé ) sont à la base de tous les problèmes que nous connaeissons aujourd’hui . Ces criminels voyous qui ont spolier le pays penéant 27 ans ne peuvent pas faire partir de la soflution..Si ça devait être le cas nos pleurs vont durer. Ils ne reviennent que pour se venger et continuer à traire leur vache : le Peuple du Burkina Faso .

    • Le 21 février 2019 à 20:54, par Lass En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

      OK monsieur et que dis tu des maîtres du moment qui n’arrive pas à faire mieux et que l’ancien ou si tu veux ils font pire que l’ancien régime et dans tous les domaines.

  • Le 21 février 2019 à 14:09, par Moi En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Cet article est truffé de truc faux non vérifié. Dommage qu’il ait été communiqué comme un rapport d’expert au CIA-CD.

    1)Nous connaissons tous l’origine du terrorisme au BF, nous les avons hébergé pendant un temps et maintenant nous avons chassé leur ami, ils ont décidé de nous faire payer ça. C’est tout.

    2)je n’ai rien contre le fait qu’un militaire devienne ministre de la défense mais un civil également peut etre ministre de la défense et bien faire son travail il suffit qu’il s’appuie sur de bon conseillés militaires. Y a t- il une école qui forme des gens pour devenir président ? Y a t-il un master ou un doctorat en presidence ? Non il y a juste besoin d’un type sérieux vote par son peuple et qui s’appuie sur des conseillés.

    2) ce n’est pas le délaissement ou la pauvreté d’un quelconque Burkinabé qui fait qu’il devient terroriste, si vous allez faire l’indice de développement par ethnie vous verrez que les peuhls ne sont pas derrière et au contraire sont plus nanti. D’ailleurs ils ne sont pas les seuls impliqués il y a d’autres ethnies. Par contre on a laissé un dignitaire religieux prendre le temps d’embrigader la population de la localité et cela sous les yeux des chefs peuhls que personne ne savaient qu’ils existaient si ce n’est suite à l’évènement de Yirgou (c’est alors qu’ils se sont regroupés pour aller à la présidence ). Il y a eu un manque d’action complice de la part des gens du Nord, aujourd’hui ils sont stigmatisés mais à quelque part eux même ont laissé faire. Quand on parle de l’affaire Yirgou j’ai l’impression que les gens oublie la famille du chef de village massacré, une vie ne dépasse pas une vie !

    4)sur la question de la communication il faut se dire la vérité, tout le monde est entrain de faire de la politique avec la question terroriste et c’est le danger. Chacun parle comme il veut, l’état aussi pour se défendre balance de temps à autre des choses qu’il fallait pas communiquer tout simplement parce qu’il est acculé de part et d’autre.

    • Le 22 février 2019 à 10:55, par WRoch Sanon En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

      @Moi@,

      1. avez-vous prêté attention à l’introduction du journaliste
      2. Avez-vous fait attention à l’astérix nr.1 (* [OSR-Terrorisme Burkina Faso])
      3. savez-vous faire le distinguo entre Analyse, Rapport et Réflexion
      4. Enumérez ce qui est faux (plutôt ces vérités que vous ne voulez pas entendre)
      Ces réponses vous permettront de lire de façon intelligible, et sans passion, ni mission propagandiste
      Même quand vous dansez dans l’eau certains y verront la poussière : c’est ca le mal de l’Afrique

  • Le 21 février 2019 à 14:45, par Megd’ En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    On n’a pas besoin de faire une école de guerre pour comprendre le mode opératoire des attaques.

    On n’a pas besoin de faire Science politique pour comprendre que cette lutte est nécessite plus de tact que muscle.

    Nous sommes en train d’assister à une nouvelle forme de balkanisation de nos frontières par les mêmes acteurs des siècles passés. Le redécoupage de la bande sahélienne est en train de prendre forme très lentement mais très surement.

    C’est un combat de longue haleine et l’on utilise la division pour mieux nous asservir.

    On nous parle de terroristes, de djihadistes, de narcotrafiquants, de bandits de grands chemins, etc…
    En réalité, ce sont nos propres frères. Personne ne vient en dehors de l’Afrique.

    Pourquoi la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée, le Benin, le Togo et le Ghana ne sont pas dans la spirale du terrorisme ? Prenez la carte de l’Afrique et vous remarquerez que la bande d’Agacher ainsi que toute la bande sahélosahérienne doivent constituer un nouveau pôle régional.

    On nous a jeté un os qui est celui du financement du G5 Sahel et depuis lors rien ne prospère puisque l’on sait que nos dirigeants sont avides d’argent.

    Qu’est-ce que manque aux armées maliennes, nigériennes et burkinabè de se souder, de s’épauler et d’autoriser des droits de poursuite dans le territoire d’autrui sur une distance de 100 kms voir jusqu’au prochain poste militaire ?

  • Le 25 février 2019 à 15:37, par Bebeto En réponse à : Burkina Faso : Cartographie du terrorisme

    Les 3 puissances militaires du continent que sont : l’Égypte, l’Algérie et l’Afrique du Sud, peuvent doter le G5 Sahel de tout l’armement et la logistique dont il a besoin. Je sais que l’Égypte à elle seule a plus de
    1 500 chars de combat, plus de
    10 000 pièces d’artillerie et plus de 500 avions de combat. l’Algérie a sensiblement le même arsenal militaire. Qu’est- ce que le G5 attend pour pour faire une demande de dotation auprès de ces pays ? Quand j’y pense, je suis malade. Être au bord d’une source d’eau potable et mourir de soif.

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