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Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

Publié le lundi 18 février 2019 à 21h00min

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Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

Au prétoire, ce lundi 18 février 2019, la tension est montée d’un cran entre le Général Gilbert Diendéré et le parquet militaire. La raison, les témoins cités par le parquet militaire qui, de l’avis de l’accusé, tiennent tous le même discours. Pourtant, l’accusation note que les mêmes noms figurent dans la liste du Général.

Depuis le passage des témoins, le Général Gilbert Diendéré est régulièrement appelé à la barre. A l’audience de ce lundi 18 février, il y a eu une légère prise de bec entre l’accusé et le parquet militaire lors du passage du colonel major Béréwoudougou en qualité de témoin. L’homme est directeur général des études et des statistiques sectorielles au ministère de la Défense. Il dit avoir participé à une rencontre de la Commission de réflexion d’aide à la décision (CRAD), convoquée par le Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA) à la demande du Général Diendéré.

Ce dernier aurait avancé trois raisons qui ont motivé l’arrestation des autorités de la Transition : la situation politique délétère marquée par l’éjection de certains acteurs du jeu électoral, le projet de dissolution du Régiment de sécurité présidentielle et la loi portant statut général des personnels des Forces armées nationales.

« Refus catégorique de suivre le Général Diendéré »

Au cours de cette réunion, le Colonel-major, Béréwoudougou Noufou note que la hiérarchie militaire a opposé un refus catégorique au coup et qu’il n’était pas question que l’armée s’implique dans cette affaire, en dépit de la demande formulée par le Général Diendéré.

Aussi, le témoin, par ailleurs rapporteur de la CRAD, a indiqué au tribunal avoir fait partie des rédacteurs d’un message, à la demande du Commandement. Dans ce message comportant quatre points, les Forces armées devaient appeler les populations au calme, déclarer que la crise en cours a été provoquée par le RSP. Elles devaient également se joindre aux forces vives afin de négocier une sortie de crise avec le RSP, qui devait à son tour libérer les autorités.

Echec des négociations

Après la rédaction du message, le témoin a rappelé que le Général Diendéré, ne pouvant pas se prononcer au nom de la troupe, a rejoint la base pour une concertation. Echec. C’est suite à cela que le conseil des sages, représenté par l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et Monseigneur Paul Ouédraogo, accompagnés du Général de Brigade Pingrenoma Zagré et du secrétaire général du ministère de la Défense, le Colonel major Alassane Moné, se sont rendus au camp pour rencontrer la troupe. Deuxième échec. S’en suivra une rencontre le 17 septembre avec les membres de la CRAD et trois généraux, au cours de laquelle, le Général demandera le soutien de l’armée pour assurer le maintien d’ordre.

Qui a présidé la réunion du 17 septembre ?

A cette question du parquet militaire, le témoin répondra sans détour : « Le Général Zagré ». D’ailleurs, c’est ce dernier qui a apposé sa signature sur le procès-verbal de cette rencontre rédigé un mois plus tard. Or, le Général Diendéré, lors de sa déposition, a soutenu avoir présidé cette rencontre. Appelé à la barre, le Colonel major Boureima Kiéré a maintenu cette version des faits avec des détails à l’appui. « Quand le Général Diendéré est entré dans la salle, le CEMGA l’a annoncé en ces termes » : « Le président du CND », avant de lui céder sa place.

Prise de bec entre le Général Diendéré et le parquet

Appelé à la barre, le Général Gilbert Diendéré a battu en brèche les déclarations du témoin sur la rédaction et la lecture d’un message, le 16 septembre et qui a nécessité son retour au camp auprès de la troupe. Face à ce qu’il a nommé « contradictions », l’accusé s’en est pris au parquet militaire. « Tous les témoins qui viendront à cette barre vont vous donner la même version. Je me demande si c’est la peine qu’ils viennent encore ici. Des chefs militaires n’ont pas été entendus par le juge d’instruction. D’ailleurs, ces juges ont même été éjectés. Il a fallu que le peuple s’en émeuve pour qu’ils soient entendus. Depuis le début de ce procès, vous êtes en train de défendre la hiérarchie militaire ».

La réponse de l’accusation ne s’est pas fait attendre. « Tous ces messieurs que le parquet a bien voulu faire entendre en tant que témoins figurent bien dans votre liste de témoins ». En rogne, le Général Diendéré lance : « Lisez- la », parlant de sa liste de témoins. Et le Parquet de répondre : « Je ne le ferai pas, car je ne suis pas votre subordonné ». Et l’accusé de recharger : « Je vous demande de la lire. Vous l’avez sous les yeux ». « Si ce sont des injonctions, je ne la lirai pas », reprend l’accusation. Et le Général d’insister : « Ce ne sont pas des injonctions. Lisez-la ».

Alors que le parquet commence la lecture des noms figurant sur la liste de témoins de l’accusé. Ce dernier l’interrompt et lui demande les références de la pièce afin de permettre aux avocats de suivre. Excédé, le parquet jette l’éponge. Et le Général Diendéré de lancer plus tard :« Il s’est fâché. Il s’est assis, car il sait qu’il a tort ».

« C’est dommage »

Mais pourquoi diantre n’a-t-il pas cité la hiérarchie militaire comme témoin ? « Je voulais le faire mais j’ai vu que leurs noms figuraient sur la liste du Parquet », a laissé entendre le Général deux étoiles, qui n’a pas souhaité revenir sur la série de questions de Me Prosper Farama, conseil des parties civiles. L’avocat a cherché vainement à savoir si la hiérarchie militaire a ouvertement donné son accord pour soutenir le coup de force. « Ça me refroidit. C’est dommage qu’à l’heure véridique, vous ne souhaitiez plus parler. C’est votre droit. Mais votre fermeté se ramollit à mesure que les témoins passent », a lancé l’avocat.

« Je veux que la justice soit équitable »

L’accusé, face à la déposition du témoin, a laissé entendre que les chefs militaires se sont sans doute consultés avant de passer à la barre. Non pas pour lui nuire mais pour se sauver. « Je ne suis pas là pour accuser quelqu’un. Ce n’est pas mon but. Je veux que la justice soit équitable. Je n’ai aucun intérêt à ce que les chefs militaires soient poursuivis. Ce sont mes camarades. Je souhaite seulement que ceux qui sont dans le box des accusés aient le même traitement de faveur que ceux qui ont posé des actes précis tendant à asseoir le coup d’Etat ».

Après le Colonel-major Béréwoudougou Noufou, un autre témoin a été appelé à la barre. Il s’agit du Colonel-major Gambo Léonard. Il était directeur de la coopération militaire au moment des faits. Son audition se poursuit, ce mardi 19 février 2019.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2019 à 23:26, par WT En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    Si la complicité de la hiérarchie c’est d’avoir dit que Diendéré était Président du CND là seulement, c’est bien dommage pour ce Général pas loin d’être générique. L’homme fort des temps ténèbres du Front populaire, sortez-nous les vraies preuves de l’implication de vos frères de l’armée loyale.

  • Le 19 février 2019 à 00:47, par Nobga En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    Ce n’est pas la hiérarchie militaire qui vous a envoyé faire le coup mon lacrou. De surcroît il faut que vous sachiez que quel que soit le poids de votre fardeau, vous devez le porter avec vos complices du RSP, pas avec la hiérarchie désarmée (toutes leurs armes étant stocké au RSP).

  • Le 19 février 2019 à 00:55, par Caca En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    A chaque fois que je lis la déposition de témoignage, j’ai l’impression que le tribunal tourne dans un bassin d’eau pour enfant et ne veut pas sortir. Je veux dire par là que chacun se renforce dans sa défense et ne veut faire la lumière des implications des uns comme les autres. Ni le Gal Diendéré ne veut se laisser dominer par la hiérarchie militaire, et ni ces derniers ne veulent accepter se faire rouler dans la farine du coup. Pour la hiérarchie, la réfutation des positions du Gal Diendéré est simple et facile dans la mesure où celui-ci est prisonnier et personne n’a plus peur de ses mélancolie. Le Gal Diendéré aussi veut encore peser son poids avec l’espoir d’être écouter par le parquet. La question réelle consiste à croire que si le Gal Diendéré n’avait pas eu l’accompagnement de la hiérarchie militaire comment le coup pouvait prospérer pendant une semaine ? Puisque ce n’est pas la hiérarchie militaire qui a fait appel des troupes des garnisons pour venir affronter le RSP. C’est facile aujourd’hui, de trouver des mécanisme de défense facile et imputer tous au RSP. La seule chose qui me semble éclairer c’est la responsabilité du RSP dans la prise d’otage des autorités de la transition sans une planification. Deuxièmement, la proclamation du coup après l’échec de la médiation. L’ombre a éclairé concerne le refus du RSP. Est-ce qu’ils ont été manipulés par le Gal Diendéré ou le refus vient d’eux-mêmes. L’abdication rapide du Gal Diendéré présage qu’il a été manipulé par le RSP, mais présence de Zida pouvait éclairer ce point d’ombre. De toute façon, je pense qu’un geste de compassion et du pardon pour les putschistes.

    • Le 19 février 2019 à 12:39, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

      Celui qui cherche trouve !!! Ce soi-disant Général ne devait pas, dans un premier lieu, accepter de s’accoquiner avec le CDP pour mettre fin à la transition pour ensuite chercher l’implication des autres qui que soit ces derniers. S’il n’y avait pas eu tentation de coup d’état, il n’y aurait pas eu procès encore moins, implications de qui que ce soit. Il a cherché, qu’il assume car celui qui cherche trouve et il a en trouvé ; qu’il s’en aille pourrir en prison ; le temps de penser à Sankara et surtout à Henri et Lingani. Ces derniers n’ont pas fait de coup d’état. C’est lui, Gilbert Diendéré qui leur imputé le coup d’état et les a fusillés avec une vitesse éclaire. Qu’il s’arrête de pleurnicher !! What goes around, comes around, ainsi disent les anglais. Voilà

    • Le 19 février 2019 à 15:18, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

      Mon ami, dit à ton " super héros ", d’élargir sa mémoire pour nous parler aussi des autres implications internes non militaires et externes. Surtout ceux qui depuis la lagune ébrié ont envoyé des " feuilles " et du matériel pour réprimer. C’est curieux qu’il puisse connaître les impliqués et ignorer qui est le cerveau de ce putsch que lui même en tant que spécialiste en la matière refuse de qualifier comme tel. Il a raison car personnellement je ne le croyais pas capable d’une idiotie pareille.
      Comme il n’y a pas de fumé sans feu, et si le tribunal demandait à cette hiérarchie qui est l’auteur ou qui on leur a présenté comme le cerveau de ce putsch ? Ce serait curieux que cette hiérarchie, que Golf veut coûte que coûte noyer, accepte s’embarquer dans une affaire tordue comme cela, sans savoir qui est à la manœuvre.

  • Le 19 février 2019 à 06:58, par le courageux En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    La hiérarchie militaire n’est pas courageuse, autrement c’est quand même facile de voir que tous ceux qui viennent pour témoigner optent pour la même ligne de défense.

    A la suite du refus de libérer les autorités auto proclamés de la transition après les différentes négociations, il était question de gérer la situation et comme c’est le RSP qui était a la tête, on na pas trouvé mieux que le général pour accomplir la mission parce que cette il était en harmonie avec la troupe. Le CEMGA des armées au non de la discipline militaire pouvait aussi prendre la situation en main, pourquoi ont-ils tous décliné l’offre ?.

    Laisser les jeunes prendre la tête du pays je ne sais pas là où nous serions aujourd’hui. Mais aujourd’hui il y’a polémique sur la participation de la hiérarchie c’est vraiment malheureux pour notre armée. On ne fait pas un coup d’État et ensuite faire des réunions ou des rencontres a n’en pas finir dans le but de savoir qui va diriger ? Soyons honnête c’est vraiment de la manipulation cette histoire.

    Déjà avec ce fameux procès l’armée a perdu son sens.

  • Le 19 février 2019 à 07:16, par sidbala En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    Tous ceux soutiennent qu’au départ de cette action de l’armée en septembre 2015 était un coup d’État, auront avec le temps a regretter.
    C’était une crise qu’il fallait gérer avec sagesse et non avec appétit, comme on le voit actuellement.

    Tous les témoins cités à la barre ont la lecture jusqu’aux mots près de la situation, pourtant en son temps ce n’était certainement pas le même de cloche, si des avions ont volé, si du matériels de maintient d’ordre ont été livré, si des ordres ont été donne, si des rencontres nationales et internationales ont été menées....... Si..... Si.,.., et si.

    Faisons beaucoup attention pour la suite.

  • Le 19 février 2019 à 09:02, par kno En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    Mon Général, comment vous pensez que le CEMGA d’avant pouvait vous appeler en ce moment. C’est vous même qui a endossé le costume du président de CND, c’est n’est pas lui qui vous a donné ce titre. Et d’ailleurs, il ne vous a pas présenté comme Chef d’État, président de la république.
    Pour ma part le fait de vous présenter comme président de CND ne signifie qu’il est d’accord avec le coup d’état ; C’est regrettable qu’un officier de votre trame fléchisse comme cela, ou bien c’est de la mauvaise foie.

  • Le 19 février 2019 à 09:02, par tenga En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    C’est un secret de polichinelle que la hiérarchie militaire était impliqué dans le coup d’état. mais dans le burkina nouveau le mensonge est la chose la mieux partagée

  • Le 19 février 2019 à 09:55, par yerbanga henri joel En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama

    PRÉSIDENT DU CND VEUT DIRE PRÉSIDENT DE SON PROPRE MOUVEMENT DONT LUI MÊME A CRÉER A PARTIR DU COUP D’ÉTAT SINON ON LUI A PAS DIT PRÉSIDENT DU FASO. DONC A MON AVIS LA HIÉRARCHIE N’A PAS EU TORD DE LUI DIRE ça.

  • Le 19 février 2019 à 11:04, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Tous les témoins accablent le général félon dans son projet funeste très solitaire avec son rsp. Il pensait faire chavirer le bateau avec toute la hiérarchie militaire. Plusieurs fois nous avons dit sans cesse que 2 généraux menteurs et manipulateurs se noient lamentablement dans leurs déclarations. Si le général félon prétend l’accompagnement de l’armée qu’il présente un écrit ou un enregistrement audio qui atteste cela. Pourquoi l’armée loyaliste était à la porte de Naba Koom pour en découdre avec l’ex milice de Blaise Kouassi Compaoré le rsp ?. Il est très facile d’accuser les autres lorsque l’étau se resserre sur nous. La posture des 2 putschistes est toujours la même "je suis saint les autres sont de gros pécheurs". Des réunions se sont tenues avec le cnd, dans la logique il doit y avoir des PV. Les putschistes devaient prendre soin que les participants (Hiérarchie militaire) signent sur les PV pour matérialiser tout naturellement leur accompagnement à ce putsch.

    Les incohérences dans leurs dépositions sont si flagrantes. L’un en occurrence Dienderé prétend que ce n’est pas un coup d’état aux premières heures à la barre après il déclare que l’armée l’a soutenu dans ce putsch. L’autre en la personne de "ange" Djibril(prompt rétablissement à lui) reconnait avoir eu des contacts téléphoniques avec Soro le rebelle par la suite il monte au créneau pour dire que ces écoutes téléphoniques sont inventées. Drôle de spectacle que les 2 généraux putschistes nous offre gracieusement. Leurs déclarations sont truffées de beaucoup de mensonges pour sauver leur peau. Durant leurs carrières militaires, leurs ascensions(promotions) ont été une suite de manipulations et de ruse. On est désolé de le dire, ils n’ont pas su véhicule une image sainte de leurs personnes au reste de l’armée surtout aux jeunes soldats. Affairistes et toujours dans les coups tordus(crimes) pour gagner la gloire voila que le masque est subitement tombé, tout s’est révélé au Grand Jour.

    LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS . AMEN

    ACHILLE DE TAPSOBA LE BOBOLAIS (pur produit de Thom SANK et de Norbert ZONGO)

  • Le 19 février 2019 à 11:59, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

    Pour quoi le général a dit au début qu’il n’était mêlé, ni de près ni de loin à ceux qu’on a appelé coup d’Etat ? Nom d’un Duc et Djibril qui citait Macki Sall Yayi BONI, Le Mogho-Naba et autres comme ses témoins ! Il est encore malade ?

  • Le 19 février 2019 à 13:48, par ragnague En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

    100% d’accord avec Kno et yerbanga henri joel, « le président du CND » ne veut absolument pas dire Président du Faso, encore moins « chef de l’Etat ». C’est comme s’il avait dit simplement « Président du Faso Autrement ». Que Dr Ablassé m’excuse. A la proclamation du CND, la Constitution du Burkina Faso a été purement et simplement suspendue, donc n’existait plus. Et du coup le CEMGA à l’époque le Général Pingrénoma ZAGRE, devait désormain être sous les ordres du nouvel homme fort. C’est aussi la raison entre autres pour laquelle il était à l’aéroport pour accueillir les chefs d’Etat, venus pour la sortie de crise. Le CEMGA en annonçant « le président du CND » dans la salle de réunion, confirmait que le général Gilbert est l’auteur et le responsable du coup d’Etat. Rappelez-vous au première heures de sa comparution, le général Diendéré a dit qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat, ensuite il a encore dit « qu’il n’avait ni préparer, ni exécuté le coup d’Etat », comment ce fait-il qu’il veule coute que coute dire que la hiérarchie militaire a accompagné le coup d’Etat ?
    Pour ceux qui connaissent l’histoire de ce pays, il fallait user de sagesse et de ruse pour déjouer ce coup d’Etat. Il n’y avait pas une autre alternative avec le général Diendéré. Surtout que la Hiérarchie militaire ne voulait pas d’effusion de sang, ni d’affrontement entre frères d’arme.
    Que Dieu nous aide, et bénisse ma Patrie !

  • Le 20 février 2019 à 16:19, par Ka En réponse à : Procès du putsch de 2015 : « Un Général dont la fermeté se ramollit… » Me Prosper Farama, à propos de Gilbert Diendéré

    Internaute ’’’Ragnague :’’’ Bonne critique fondée, impartiale et simplement citoyenne. Tu as dit tout et un peu plus, Car, un adage populaire dit "Les enfants savent monter mais ils ne savent pas descendre. Quand Gilbert Diendéré se pavanait à la tête d’une horde de tueurs du RSP qui tuaient et brûlaient leurs victimes dans les voitures, il ne pouvait pas discerner dans son esprit, qu’il se retrouverait devant des juges militaires qu’il faisait peur ! Gilbert Diendéré sait très bien qu’il est coupable, car, la première chose que font les faiseurs de coups d’état à la maternelle, est de dissoudre la constitution pour rendre le pays ingouvernable et qui devient une jungle ou le désordre devienne le maître, et acte est déjà condamnable sévèrement.

    J’étais habitué à intervenir sur l’enfantillage de ce procès qui, aux yeux du monde entier, notre armée a perdu sa crédibilité avec les mensonges des deux généreux en carton. Pourtant la discipline et l’intelligence qui sont, entre autres, des qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement étaient les règles de notre armée : Et tout manquement doit être sanctionné selon la gravité des faits. Au sein de l’armée républicaine de notre pays, tous reçoivent la même éducation ! Mais Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé ont rendu notre armée en une armée de gueux : Quelle image ces deux mercenaires donnent-ils au Burkina ? Un vrai soldat ne ment jamais, ni se dérober ses actes posées.

    L’objectif du putsch déjoué de 2015 était de mettre un coup d’arrêt à la Transition dirigée par le président Michel Kafando. Même Gilbert Diendéré lui-même ne nie pas son implication dans cette tentative de prise du pouvoir par les armes, au début, il avait voulu faire croire à un coup monté par des sous-officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) en colère, dont il aurait tout ignoré mais a la fin il assumé son coup d’état.

    Il est temps que les juges militaires arrêtent ce procès coûteux avec des accusés dans des rôles des acteurs de cinéma fiction. Gilbert Diendéré meneur du coup d’état en complicité avec Djibril Bassolé et les caciques du CDP, est semblable à un cavalier solitaire et errant qui n’a ni compagnon ni destination et qui, malgré le vent qui lui est défavorable, décide d’entreprendre une aventure hasardeuse pour sauver sa peau. Malheureusement il constate maintenant que plus personne n’est derrière lui, notamment les nombreux jeunes militaires bleus qu’il manipulait à sa guise pour ses crimes et sa répression au peuple.

    Gilbert Diendéré complice de Blaise Compaoré durant 27 ans, a pris la fâcheuse habitude de violer le droit et les valeurs fondamentales de la société Burkinabé et croit encore avoir le privilège de le faire devant les juges et les avocats des victimes. Que les juges arrêtent la projection de ce cinéma avec des acteurs coupables qui jouent la fiction.

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