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E-commerce : Un projet pour semer « les graines » de l’avenir

Publié le mardi 5 février 2019 à 22h25min

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E-commerce : Un projet pour semer « les graines » de l’avenir

Initié par quatre structures dans le but de développer le commerce électronique burkinabè, encore embryonnaire, le projet « Les Graines du e-commerce » a été officiellement lancé, ce mardi 5 février 2019, à Ouagadougou, dans les locaux du Centre d’entrepreneuriat numérique et social BeoogoLAB.

Bonne nouvelle pour les porteurs d’initiatives entrepreneuriales dans le domaine du commerce électronique. Une opportunité leur est offerte pour devenir des champions avec le projet « Les Graines du e-commerce burkinabè ». Mise en œuvre conjointement par le Centre d’entrepreneuriat numérique et social BeoogoLAB, l’Organisation luxembourgeoise Appui au développement autonome (ADA), le bureau d’intelligence économique E-commerce Ouaga SAS et le Réseau des professionnels des technologies de l’information et de la communication (RPTIC), cette initiative permettra d’accompagner une douzaines de projets innovants couvrant les maillons du e-commerce et du e-service : technologies e-commerce, optimisation du e-commerce, services e-commerce, e-banking, transport & logistique, poste & livraison express.

Un accompagnement poussé

Entouré du Vice-président du RPTIC, Esaïe Millogo, et du responsable de E-commerce Ouaga SAS, Mano Anselme Salomon, le promoteur de BeoogoLAB, Mahamadi Rouamba a laissé entendre que les projets bénéficieront d’un accompagnement pour l’incubation, la maturation et même la levée de fonds. Concrètement, cela se traduira par le développement de leurs plateformes numériques et des renforcements de capacité par des coachs en business sur tout ce qui a trait au monde de l’entreprise : fiscalité, comptabilité, management, communication, acquisition et extension des parts de marché, etc.

L’entrée dans le capital social en contrepartie

En plus de l’accompagnement technique, 40 millions de francs CFA seront investis dans les 12 projets. « Il s’agit d’un investissement en capital risque. Ce n’est pas un prêt. Ils ne remboursent pas. Nous les accompagnons dans leur processus entrepreneurial. C’est-à-dire que quand ils réussissent, nous réussissons avec eux. Mais s’ils échouent, nous échouons tous. Nous avons donc intérêt à les aider à grandir », a soutenu M. Rouamba, avant de poursuivre « quand on dit graines, cela suppose qu’on les sème, les entretienne pour qu’elles deviennent des arbres qui porteront des fruits. Nous intervenons donc comme des agriculteurs ».

Deux semaines pour postuler

Pour postuler, le porteur de projet doit être résident au Burkina Faso et avoir tout au plus 35 ans. Et si ce n’est pas le cas, le co-promoteur doit être dans la tranche d’âge. Aussi, les projets soumis doivent être en cours d’exécution et ne pas être qu’à l’étape d’idée. « Vous pouvez être une entreprise de e-commerce ou à l’étape de maturation ou de prototype », a expliqué M. Rouamba.

Les porteurs de projets doivent s’inscrire à l’appel à projets en remplissant le formulaire disponible à l’adresse www.beoogolab.org/ecommerce. Les inscriptions prennent fin le 19 février et le projet comprend deux phases dont la première permettra à la Commission de sélection de retenir 20 candidats maximum. C’est à l’issue de cela qu’un entretien sera organisé en vue de choisir les 12 meilleurs sur la base de plusieurs critères dont la créativité, l’originalité et l’innovation, le potentiel de marché, l’adoption d’une démarche d’impact social, la finalité fonctionnelle du projet d’entreprise.

En rappel, en septembre 2017, une étude de la Conférence des Nations unies pour le développement du commerce, en collaboration avec le ministère du Commerce, et le ministère en charge de l’économie numérique, a révélé que le Burkina Faso fait face à des obstacles majeurs au niveau de la logistique, du cadre réglementaire, du paiement, des compétences humaines et de l’accès au financement. Le pays occupait la 128e place sur 144 sur l’indice e-commerce.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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