La devanture de la mairie de l’arrondissement N°8 n’était pas calme en la matinée de jeudi 31 janvier 2019. En effet, des centaines de manifestants, résidents de la zone non-lotie de Silmiougou, s’y sont retrouvés pour dénoncer un accaparement des terres dans leur quartier.

Dans une déclaration lue par Ernest Y. Zemba de la coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), plusieurs points ont été soulevés. Au nombre de ces points de contestation figurent « l’accaparement des terres, la gestion opaque de la question du lotissement ainsi que le mépris et le mutisme du conseil municipal face aux préoccupations des résidents. » La lutte a commencé depuis 2016, mais la mairie n’a toujours satisfait les revendications.

En l’absence du maire, le premier adjoint Saidou Ouédraogo a reçu les manifestants. Il s’est engagé à remettre la déclaration « à qui de droit ».

Des explications des premiers responsables de l’arrondissement, il ressort que cette question relève de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR). En effet, il est ressorti que la SONATUR a acquis 350 hectares dans le village de Silmiougou. De cette superficie, 100 hectares étaient réservés pour la trame d’accueil et 205 hectares viabilisés pour le compte de la SONATUR. C’était en 2009, et à l’époque, le village de Silmiougou relevait de l’arrondissement de Sig-Noghin.

Mais avec le redécoupage de 2012, ce village relève désormais de l’arrondissement N°8. Pour Saidou Ouédraogo, après avoir discuté avec le chef de Silmioulgou, plusieurs démarches ont été entreprises pour satisfaire la population.

Ce sont ces démarches qui ont été jugées insatisfaisantes par les manifestants, qui exigent plus de transparence dans la question des lotissements.

Ils n’entendent pas en rester là, si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte dans un bref délai.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
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