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Elections présidentielles au Sénégal : Les discours violents suscitent des craintes

Publié le samedi 2 février 2019 à 00h43min

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Elections présidentielles au Sénégal : Les discours violents suscitent des craintes

Ils sont cinq à briguer la magistrature suprême, le 24 février prochain au Sénégal. Aux côtés de Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Madické Niang et Issa Sall ont rempli les critères imposés par le Conseil constitutionnel pour se lancer dans la course. A la veille de la campagne électorale qui débute officiellement ce dimanche 3 février 2019, la psychose semble s’installer au Sénégal.

Le discours politique violent des acteurs politiques sénégalais fait craindre un embrasement. Du côté du pouvoir comme de l’opposition, les discours font peur. Outre les empoignades verbales et autres, on passe à la démonstration de force. L’attaque de la permanence de Pastef (Patriotes du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité) d’Ousmane Sonko à Yoff a créé un effet boule de neige et les retours de flamme risquent d’être dramatiques pour le pays de la Teranga.

En attendant le début de la campagne présidentielle, des voix s’élèvent pour appeler les acteurs politiques à apaiser les discours, dans ce pays réputé dans la sous-région comme un exemple de démocratie.

La montée des soubresauts de tension pré-campagne semble porter les germes d’une fracture du pays, surtout au moment où l’on parle de découverte de pétrole, de gaz et d’autres matières premières. Dans cette situation, c’est le pouvoir qui a plus à perdre en tant que dépositaire du suffrage des Sénégalais jusqu’au soir du 24 février.

La réputation du pays et son image ont été déjà écorchés par le vote de certaines lois et la prise de certaines décisions qui entravent les libertés. Le pays de la Teranga présente des signes avant-coureurs de violation de certaines libertés, à en croire Alioune Tine, ancien secrétaire exécutif d’Amnesty International.

Les tensions au Sénégal sont le fruit d’un dialogue de sourds entre l’opposition et le pouvoir. Ce manque de dialogue et de concertations s’explique par les consensus voilés de mauvaises intentions.

Depuis novembre 2018, l’opposition déferle dans les rues de la capitale sénégalaise. On y dénonce les « pratiques antidémocratiques de Macky Sall ».

Pour les élections présidentielles du 24 février prochain, les leaders religieux sont sollicités pour appeler toute la classe politique sénégalaise à la retenue, afin d’éviter au pays de la Teranga de sombrer dans une crise.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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