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Communauté islamique Ahmadiyya : Les membres appellent à la coexistence pacifique entre les peuples

Publié le vendredi 1er février 2019 à 00h32min

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Communauté islamique Ahmadiyya : Les membres appellent à la coexistence pacifique entre les peuples

La section ansaroullah (ndlr : les personnes âgées de plus de 40 ans) de la communauté islamique ahmadiyya du Burkina Faso ont tenu, du 25 au 27 janvier 2019 à Ouagadougou, leur 14e convention annuelle. Elle était placée sous le signe de la coexistence pacifique entre les peuples.

« Enseignons l’islam vrai pour une coexistence pacifique entre peuples ». C’est sous ce thème que s’est tenue, du 25 au 27 janvier 2019 à Ouagadougou, la 14e convention annuelle des ansars (personnes âgées de plus de 40) de la communauté islamique ahmadiyya. Venus des treize régions Burkina Faso, ils ont réfléchi autour de cette thématique. Pour le président de la section des ansars, Souleymane Kaboré, le choix du thème n’est pas fortuit.

« Notre conviction est claire. La majorité des gens, lorsque vous les retrouvez sur la voie du mal, c’est par ignorance. Même ceux qui, aujourd’hui, entretiennent la violence, vous allez trouver que s’ils avaient vraiment la connaissance réelle des choses et de la religion, ils ne se seraient jamais mis dans ça », a-t-il expliqué. « Notre rôle, soutient Souleymane Kaboré, c’est de faire en sorte que l’enseignement vrai de l’islam parte partout, et que les gens comprennent la réalité des choses. Parce que l’islam vrai n’enseigne pas la violence ni la barbarie. C’est l’ignorance qui amène certains à se jeter dans cette voie, la voie de la perdition ».

Les personnes âgées de plus de 40 ans doivent donner l’exemple

En plus du thème principal, des sous-thèmes ont été abordés. Il s’agit du rôle de la section ansaroullah dans le progrès de la communauté islamique Ahmadiyya. « Vous savez, en fonction de l’âge, il y a un enseignement approprié. Vous ne pouvez pas donner à un enfant de moins de 15 ans, les enseignements que vous donneriez à quelqu’un qui a 50 ou 60 ans ; il va vous trouver ridicule.

C’est pourquoi, explique le président des ansars, la communauté islamique Ahmadiyya a, pour des raisons de pédagogie, regroupé, en fonction de l’âge et du sexe, ses membres dans des sous-organisations ». Et de poursuivre : « Vous avez par exemple les enfants qui vont de 0 à 15 ans, vous avez les jeunes qui vont de 15 à 40 ans et vous avez les hommes au-delà de 40 ans qu’on appelle ansar-roullah. Et en fonction de la tranche d’âge, il faut moduler la formation, l’enseignement, il faut moduler tout. » Selon monsieur Kaboré, le rôle des personnes âgées de plus de 40 ans est d’être le phare de la communauté.

« Au regard de notre âge qui doit être un âge de sagesse mais aussi au regard de notre expérience, il nous appartient, dans notre comportement et dans notre discours, de tracer la bonne voie pour les jeunes. C’est notre rôle, un rôle de locomotive », a-t-il souligné.

Les participants à la 14e convention des ansars de la communauté islamique Ahmadiyya ont bénéficié d’une communication sur la santé. Etant donné que ce sont des gens du troisième âge, la communication a consisté, selon les organisateurs, en une causerie qui a donné aux participants quelques mesures de précaution sur les maladies cardio-vasculaires, l’entretien de la prostate, le régime alimentaire, etc.

Les participants ont prié pour la paix au Burkina Faso

En marge de ces communications, les ansars ont fait des compétitions de connaissances religieuses comme la lecture du Saint Coran, la mémorisation du Saint Coran, des questions-réponses sur la vie de l’islam et de son prophète Muhammad. Mais aussi des distractions comme la compétition de l’aiguille qui consiste à passer le plus rapidement possible un fil dans le chat d’une aiguille.

Et il y a eu également le tahdjoud (ndlr : prières nocturnes) qui consiste à se lever en pleine nuit vers 3h30 ou 4h pour implorer le Seigneur. « Ce sont des heures propices d’exaucement de prière », a précisé le président de la section des ansars, Souleymane Kaboré.

Et de confier : « Ensemble, nous prions toute la nuit. Les deux nuits ont été consacrées pour prier pour notre sous-organisation ansaroullah de la communauté islamique Ahmadiyya, mais aussi pour prier pour le pays. Vous savez que le Burkina Faso a beaucoup besoin de plus de prière, il a besoin de l’intervention divine pour trouver une certaine paix ».

Les organisateurs de la 14e convention annuelle des ansars de la communauté islamique Ahmadiyya ont des attentes vis-à-vis des participants. Il s’agit principalement que ces derniers s’approprient l’enseignement donné, que ces enseignements modifient leur vision si toutefois ce n’était la bonne ; mais surtout, de retour dans leurs régions respectives, qu’ils fassent tâche d’huile de ce qu’ils ont appris.

Pour le président de la section des ansars, Souleymane Kaboré, les participants doivent aussi faire en sorte que ce qu’ils ont reçu comme enseignement, comme ferveur religieuse puisse bénéficier à leur entourage immédiat et prendre à défaut ceux qui intoxiquent la population au sujet de l’Ahmadiyya. Car, justifie-t-il, « il y en a qui ne connaissent pas Ahmadiyya, qui ne l’ont jamais approché et qui se permettent, par ignorance, d’entretenir des préjugés, et même de professer des choses contre nous. »

Correspondance particulière d’Ibrahima TRAORE

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