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« La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

Publié le vendredi 1er février 2019 à 00h55min

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« La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

Le Burkina Faso traverse depuis quelques années une crise. En effet, depuis 2015, certaines régions du pays sont le théâtre d’attaques terroristes. Ces attaques ont causé la mort de plus d’une centaine de personnes et la fermeture de plusieurs établissements scolaires dans les régions concernées. Ce qui a amené le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a décrété l’état d’urgence. A cela, s’ajoutent les massacres de Yirgou survenus dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019. Pour Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’Université Nazi Boni, plusieurs raisons sont à l’origine de « ces malheurs » que vivent les Burkinabè.

A l’entame de ses propos, il a affirmé que nous sommes à la fin d’un cycle historique, (à la fin d’une civilisation qui a débuté au moyen-âge), marqué par la violence et que cela se passe un peu partout dans le monde. « Cette fin de cycle prendra au moins 200 ans comme l’a été le moyen age », a indiqué Bruno Sanou, historien chercheur et enseignant à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) et à l’université Nazi Boni. Par ailleurs, responsable du Centre africain de recherche pour une pratique culturelle de développement (CAD).

Selon lui, l’une des causes de cette crise que le Burkina Faso traverse, est que le peuple burkinabè ne maitrise pas son propre histoire, son propre passé. Car il estime qu’il faut réfléchir en s’inspirant de la mémoire collective du passé, afin de projeter bâtir une société sur de longue durée. « On pense que nos coutumes et traditions sont des pesanteurs pour le développement, c’est faux. Il faut que nous soyons des maillons de la chaine de l’histoire. De même que nos ancêtres ont pu vivre ensemble dans l’histoire, nous devons améliorer ce vivre ensemble. Aujourd’hui, il est temps de travailler à l’émergence des hommes de foi et des communautés de foi ; et les politiciens doivent s’impliquer », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, faire une analyse socio-politique au niveau du Burkina Faso exige qu’on tienne compte du contexte international qui, à partir du 18e siècle, a imposé une pensée économique qui a transformé l’homme en machine. Cette civilisation, selon lui, est contestée par le monde entier aujourd’hui. Depuis les indépendances en 1960, le Burkina Faso comme les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, a connu une instabilité.

Pour le cas de Yirgou, Bruno Sanou estime que les causes de ce « conflit interethnique » sont profondes. C’est pourquoi, il a déploré ces massacres perpétrés par des Kolgwéogo et invite la population à ne pas comparer ces Koglwéogo aux Dozo. « Souvent on veut comparer les Koglwéogo aux Dozo. La confrérie dozo est une culture depuis le moyen-âge et elle n’a pas pour but d’abord de faire la guerre. Les dozo avaient pour but de faire la recherche. Les confréries dozo ont fait le même travail que les moines au moyen-âge, au niveau de la recherche, de la production. Ils ont une culture et la vie humaine pour les dozo est sacrée, ils ont contribué à l’élaboration d’un système politique en Afrique de l’Ouest », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter : « cette référence au passé manque au niveau des Koglwéogo et c’est ce qui fait que la vie humaine n’est rien pour eux. Pour jouer un tel rôle, il faut un fond culturel enraciné dans l’histoire ». Par ailleurs, il note que, une autre raison qui explique ces violences aujourd’hui au Burkina Faso, c’est que beaucoup de jeunes ont manqué d’éducation et d’amour parental.

« Au Nord, beaucoup d’enfants sont envoyés dans des écoles coraniques ou deviennent des mendiants. Ces enfants, lorsqu’ils atteignent un certain âge, ils n’ont plus de dignité pour eux. Les parents les abandonnent deux ans, dix ans, dans les mains d’un maitre coranique. Ces enfants manquent d’amour », a souligné Bruno Sanou.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2019 à 09:09, par TANGA En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Merci monsieur SANOU,
    Il faudra ajouté aussi que après 1987, les populations ont oublié les travaux d’intérêt commun, elles ont délaissé les différentes rencontres qui créaient de la chaleur humaine et donnait la santé mentale et physique (Sport de masse, associations de ressortissants etc...) et tout cela au profit des défilés de mode, des concerts et autres fêtes et atalacou. Chose qui a détruit beaucoup le savoir vivre ensemble qui recommençait à naitre.
    Les gouvernants ont laissé entré trop de choses qui n’arrangent pas une jeunesse (alcool frelaté, comprimés de tout genre, télénovelas etc...) n’était ce pas pour mieux endormir cette jeunesse ? Notre réveil a été brutale pour les gouvernants et nous avons les conséquences sur nous. Il faut donc que les gouvernants mettent des balises afin que la jeunesse puisse aller droit. Les responsables de famille pourrons jouer plus facilement leur jeux.
    De l’éducation au nord, disons que beaucoup a été fait mais seulement là où ça arrangeait les gouvernants : la lutte contre l’excision et le mariage précoce car eux les gouvernants recevaient des fonds qu’eux mêmes géraient et se distribuaient selon les tètes. Concernant l’école au nord, rien n’a été fait pour la sensibilisation car l’abas on pense que c’est celui qui n’a rien, qui n’a pas réussi qui envoi ces enfants à l’école pour qu’ils finissent derrière un bureau. A ce propos, une vidéo circule sur whatapp où des jeunes ont vêtu un chien en écolier avec pantalons, sac et bidon d’eau et qu’ils tirent pour aller donner à l’école.
    Merci encore monsieur SANOU.

  • Le 1er février 2019 à 09:20, par Moi En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Mr Bruno Sanou, vous avez dit, le Burkina ne maîtrise pas son propre histoire et son propre passé ; et bien vous aussi ! Car il me semble que cette apparution vous l’avez fait pour comparer des Koglweogo aux Dozo et cela sans ajouter le pourquoi du comment et c’est aussi une forme d’ethnocisme. Parce que tu a masqué l’histoire de ces Koglweogo pour pouvoir tirer rapidement tes conclusions et cela malgré ton statut d’historien. Désolé de te le dire si droit, si non l’histoire et le passé devraient te faire comprendre qu’à l’origine les Koglweogo n’étaient pas de pareils assassins. Ils ont existé pendant longtemps et leur histoire à aussi changé tout comme celle des autres burkinabés qui se font justice aujourd’hui cela dû au phénomène "de je te fais et il n’y a rien qui prévalait ou qui prévaut au Burkina ". Ce phénomène n’existait pas ou n’existe pas seulement en ville mais aussi dans des coins reculés où des bandits faisaient et y a rien, ils se retrouvait dehors tout de suite et recommençaient.
    Historien est lourd de sens, c’est pas bien de porter ce nom et de faire des analyses faciles et partisanes.
    Les gars par exemple de l’Est qui ont longtemps subit les braquages devraient avoir à t’enseigner un peu sur l’histoire.
    Va raconter les Koglweogo et échange avec eux en tant que Historien tout comme nos professeurs au lycée nous donnaient des thèmes d’exposé pour qu’on se rende chez qui de droit pour avoir l’info.
    Sur la question des pesanteurs culturelles non plus je ne suis d’accord avec toi. Laisse moi te dire que si certains peuples avaient gardé certaines de leur culture ils ne seraient tout simplement fréquentables aujourd’hui, aussi que dit tu des sacrifices humains ? Et cela pas seulement pour le Burkina mais aussi pour l’Afrique et le monde entier.

  • Le 1er février 2019 à 10:08, par Alexio En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    L ecole coranique devrait etre interdit au Burkina Faso. Le Senegal a traquer les parents qui envoyent leurs aux marabouts qui les exploitent comme des esclaves.

    Aucune culture n est sedentaire et parfaite. Les elements retrogrades qui nous conduisent dans l obscurantisme doivent etre tamiser et jeter en accord avec evolution de notre temps moderne. On ne peut pas se cloisoner dans cette inkulture.

    Les politique politicienne qui semer cette discorde sosiale. Quand on doit tuer son frere darmes pour arriver et usurper le pouvoir. Ce signal est reste graver sur la memoire collective des burkinabe.

    Apres avoir gouverner pendant 28ans sans jeter les bases reelles d un modele de societe en tenant compte notre diversite ethnique et culturelle et geographique les membres du parti CDP ont construit un chateau de sable qui s effondra apres la chute de Blaise Compaore.

    Lhomme qui avait promit les burkinabe un etat emergeant en l an 2010.

    En collusion avec les terroristes qui enlevaient les expatries europeens qui viennent pour travailler en Afrique. Et plus particulierement le Faso.

    Sous la revolution du CNR la fierte de l homme africain et burkinabe avait redore son blason d or. Le citoyen etait impliquer pour cette nouvelle voie de model de societe.

    La fibre ethnique n etait pas accentuer comme aujourdhui. Avec l apparution des Koglweogo avec allure des faux CDR qui ont plomber la revolution et a son discredit aupres de la masse.

    C est le meme trend. Les abus. Dans un Etat de droit la police ne peut pas etre substituer par ses Koglweogo.

    Encore moins setendre dans les autres zones qui nest pas du Plateau mossi.

    C est du zele de montre quon est issu de l ethnie majoritaire par des actes de destabilisations sosiales.

    Nous sommes pas au royaume Mossi non plus. Mais dans une republique ou le vivre ensemble est alpha og omega pour nous menr a bien notre destin commun.

    L exemple du Rwanda n est pas un bonne referance pour toute l Afrique. C est facile de deconstruire une nation . C est facile a le faire a un millisecond.

    Mais la construire, c est des generations. Nos dirigeant divent savoir aussi que Ouagadougou n est pas a lui seul le Burkina Faso.

    Il faudrait se poser la question pourquoi on est dirigeant ?L acause ne devrait pas l argent, les avantages sociaux. Mais l amour de sa patriepour apporter sa petite pirre pour la construction de son pays.

  • Le 1er février 2019 à 10:42, par saam En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Lecture intéressante. Cela fait réfléchir !
    il est plus que temps que nos autorités tiennent grand compte de notre histoire dans l’enseignement. Nous sommes burkinabé sans vraiment nous connaître en réalité or nous avons besoin de connaître notre passé pour pouvoir guider le futur. La télévision et internet st un moyen pour informer, éduquer, sensibiliser et lutter contre pas mal de fléaux mais hélas, mille fois hélas, on nous sert à longueur de journée des séries tantôt violentes, tantôt obscènes qui abrutissent notre jeunesse et les détourne de leur histoire.
    On ne peut que donner ce que l’on a reçu ! Un enfant qui n’a pas reçu d’amour, d’affection, d’éducation ne pourrait en donner à son prochain.
    Un enfant qui a été violenté, haï, abandonné et laissé à lui-même, un enfant non éduqué qui aura appris dès le jeune âge à se battre dans la rue pour survivre ne saura que donner de la haine, de la violence (cas des microbes en Côte d’Ivoire). Quand je vois les mendiants sans repère dans les rues, dans les maquis à quémander ou à piller les restes des repas, j’ai peur. il y a tant de frustration, tant d’incompréhension, tant de haine en eux qui n’attendent que d’exploser !! Alors qu’ils n’aspiraient qu’à être des enfants intégrés dans une cellule familiale comme beaucoup d’autres. Ils n’aspiraient qu’à aller à l’école, manger à leur faim et dormir sous un toit, se sentir en sécurité et se sentir aimés mais les voilà à voler, mendier, vadrouiller pour la survie comme des animaux !!
    Comment comprendre que les terroristes, nos propres frères se retournent contre nous aujourd’hui ?? L’éducation a manqué. Là, les parents ont failli, l’Etat a failli, nous avons failli et conséquence, ces égarés donnent que ce qu’ils ont reçu. Je pense qu’il n’est pas tard. Le dialogue peut jouer un grand rôle dans la résorption de cette crise que nous traversons pour peu que chacun y mette de la volonté et de l’humilité pour préserver la paix et la cohésion.

  • Le 1er février 2019 à 11:07, par Mafoi En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Monsieur l’historien,avancer qu’au Nord beaucoup d’enfants sont envoyés dans des écoles coraniques ou deviennent des mendiants pour expliquer ceci ou cela me semble un peu réducteur.Même si je ne dispose d’aucun chiffre pour faire des comparaisons,il y a 30 ans le nombre de ces enfants dans les mains de leurs maîtres coraniques devait être supérieur à aujourd’hui et donc j’ai du mal à vous suivre pour expliquer cette volée de la criminalité que nous subissons de nos jours.Par contre je suis d’accord avec vous qu’une des raisons de ces violences trouve sa racine dans le déficit d’éducation de la population en général et plus particulièrement de la jeunesse mais selon moi,ce qui a encore exacerbé le phénomène,c’est cette fameuse démocratie qu’on nous a vendu à la va vite comme étant la panacée.Alors nous y sommes rentrés par la fenêtre en commençant par mettre la charrue avant les bœufs avec une démocratie qui se limite uniquement à des élections très très coûteuses,souvent sans tête ni queue et souvent très sanglantes(comme ce fut le cas en CI) où des élites pour ne pas dire des voleurs sont les seules privilégiées.Et donc pour ces élites sans loi,ni foi envers le reste de de la population,c’est démerdez-vous pourvu que vous ne nous emmerdez pas.D’où cette pagaille généralisée érigée en norme au nom d’une démocratie qui n’est pas fait pour nous pour l’instant surtout avec une population très majoritairement analphabète

  • Le 1er février 2019 à 12:14, par Moussa SINON En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Faisons très attention avec nos propos  : « Au Nord, beaucoup d’enfants sont envoyés dans des écoles coraniques ou deviennent des mendiants. Ces enfants, lorsqu’ils atteignent un certain âge, ils n’ont plus de dignité pour eux. Les parents les abandonnent deux ans, dix ans, dans les mains d’un maitre coranique. Ces enfants manquent d’amour »

    Nous risquons de créer TROP de problèmes avec certaines déclarations. Combien de centaines de milliers de Burkinabè sont allés à l’école coranique ? quel est le nombre de leurs enfants... Faisons attention pour l’Amour du pays ! :(

  • Le 1er février 2019 à 13:53, par Pascal Daila En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Merci pour l’opportunité de réfléchir sur la violence.il faut dire qu’en général l’éducation compte sur tous les plans et dans plusieurs domaines...Mais pour le cas du Burkina,il faut souligner le manque d’autorité (l’abscence de l’administration et de son commandement) ....Soit il n’y a de lois ou il y’a des lois qu’on applique jamais.Quand il n’y a de répression,même ceux qui sont éduqués,voire les plus éduqués agissent comme non éduqués...il y’a des villages où c’est soit une école ou un poste de santé qui fait penser que l’administration existe,sinon y’a rien...j’ai des parents dans un hameau de culture 27 km de Fada et on dit qu’il sont allés encore en profondeur de la brousse....Même à 27 km entre Fada et Koulpelogo si y’a violence seul Dieu peut intervenir si vous appelez à Fada ils vont venir le lendemain et avec des moyens lamentables,,,,,Au Burkina c’est quand tu es malchanceux qu’ on te juge....les millions et les milliards se partagent ,On te nomme DAF ,tu crée une entreprise prête Nom et tu lui donnes des marchés,y’a pas de répression ,si de simple menace te fait crouler dans une prison,ôter la vie on n’en parlera pas sauf un jugement qui pourra statuer...bref

  • Le 1er février 2019 à 17:03, par FASOBIGA En réponse à : « La meilleure arme contre les violences au Burkina Faso, c’est l’éducation », Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur à l’UCAO et à l’université Nazi Boni

    Internaute, soyez quelque peu indulgent. Quand un auteur souleve une reflexion , c’est pour que vous apportez votre pierre à cette reflexion, non de cela , vous voyez vous même court et commencez à accuser. Pensez vous qu’on ecrire toute l’histoire du burkina en une page pour vous qui êtes pressés de lire les conclusions et qui ne sont prêts qu’à tirer à bouler rouge.
    Demander à un monsieur de 50 ans si au cour de son ecole primaire vécue à l’ouest ( Burkina , Mali , Côte d’ivoire,) ainsi qu’en Gambi, Sierra leone et j’en passe il avait entendu parler de DOZO, il vous repondra par oui et faite la même chose pour quelqu’un du centre , de l’est ou du nord du Burkina par rapport à l’existence des KOLKOWEGO , il ya 25 ans , la reponse sera non. Alors acceptons les insuffisances pour les corriger ensembles et misons d’avantages là où nous avons à gagner ensembles.
    Evitons le dédain de la vérité car c’est dans les différences positives que nous allons construire l’Afrique.
    Nous sommes tous des frères. A bas les politicars , a bas les colons locaux.
    Vive le Zengstaaba.

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