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Développement rural : "Le programme d’investissement communautaire en fertilité agricole" en marche

Publié le lundi 1er août 2005 à 07h59min

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Un atelier de lancement technique du "Programme d’investissement communautaire en fertilité agricole" (PICOFA) s’est tenu du 27 au 29 juillet 2005 à Fada N’Gourma. Il a organisé par le ministère de l’agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Le présent atelier constitue le démarrage effectif des activités du Programme d’investissement communautaire en fertilité agricole (PICOFA). La rencontre s’est tenue à Fada N’Gourma du 27 au 29 juillet 2005. Il a regroupé environ 80 participants dont des chercheurs, des producteurs ruraux, des bailleurs de fonds des projets et programmes... Sensibiliser les participants sur les objectifs du PICOFA, identifier les acteurs potentiels de mise en œuvre de la sous-composante recherche-action, sont entre autres les objectifs de cet atelier.

Un atelier dont les travaux ont porté sur deux thèmes que sont : "la planification opérationnelle" et "la recherche-action en milieu réel". Les intervenants, à la cérémonie d’ouverture ont, à l’unanimité, invité les participants à s’impliquer davantage aux travaux afin d’avoir des informations "claires et précises" sur le PICOFA. Ainsi, ceux-ci pourraient faire des propositions "pertinentes" pour garantir le succès dans la mise en œuvre des activités du programme. Lequel programme, le gouvernement burkinabè y attache, selon le représentant du gouverneur de la région de l’Est, Charles Ouôba, "une importance toute particulière tant pour ses objectifs que pour on originalité".

Pour le représentant du ministre en charge de l’Agriculture, Dr Abdoulaye Combary, PICOFA participera à l’amélioration des conditions de vie de la population à la base. Et Charles Ouôba de soutenir que "la fertilisation des sols pour une augmentation de la production agricole constitue de nos jours une alternative pour accroître les perspectives d’atteindre la sécurité alimentaire et améliorer la qualité de vie des populations rurales dans la région de l’Est notamment". Une région où les sols et les ressources se dégradent à un rythme "effrayant" à cause de la sécheresse, de l’élevage extensif...

"PICOFA est donc la solution régionale de la réduction de la pauvreté". A conclu M. Ouôba.

Les femmes et les jeunes à l’honneur

PICOFA est né de la volonté du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers. Lancé officiellement en mars 2005, à Pama, dans la province de la Kompienga, le programme vise d’une part, l’amélioration des conditions de vie et des capacités des populations rurales pauvres de la région de l’Est du Burkina, principalement des petits agriculteurs familiaux. D’autre part, il vise la préservation de l’environnement ainsi que les réserves et parcs naturels, au sud de la région. Le programme concerne toutes les cinq provinces (Gourma, Kompienga, Gnagna, Komondjari, Tapoa) de la région de l’Est dont la population est estimée en 2003 à un million d’habitants. "Les femmes et les jeunes constituent les groupes cibles du programme".

D’un coût global de 17 milliards de F CFA, PICOFA est financé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) 45%, le Fonds africain de développement (FAD) 27%, la Banque Ouest africaine pour le développement (BOAD) 03,7%, l’Etat burkinabè (11,9%) et les bénéficiaires (11,6%). Environ 12 000 petites exploitations familiales, soit plus de 150 mille personnes vivant au-dessous du seuil de la pauvreté bénéficieront des aménagements et des appuis dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.

Placé sous la tutelle du ministère en charge de l’agriculture, PICOFA s’exécutera sur une période de sept (07) ans.

Aïssata BANGRE
Sidwaya

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