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Lutte contre le terrorisme : Des élèves et étudiants s’engagent auprès des FDS pour éradiquer le phénomène au Burkina Faso

Publié le dimanche 27 janvier 2019 à 23h07min

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Lutte contre le terrorisme : Des élèves et étudiants s’engagent auprès des FDS pour éradiquer le phénomène au Burkina Faso

L’association pour l’intégration des élèves et étudiants burkinabè venant de l’extérieur (AIEEBEX) a organisé, le samedi 26 janvier 2019 à l’Institut des sciences de la santé de l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le terrorisme sous le thème : « Lutte contre le terrorisme : un défi pour la jeunesse scolaire et estudiantine ». Cette rencontre se veut ainsi, un cadre d’échanges et de sensibilisation sur le terrorisme au Burkina Faso. Elle a été animée par le commandant de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso et le commandant du groupement mobile de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso.

Le Burkina Faso fait face à de grands défis sécuritaires avec la montée du terrorisme dans le pays. Aujourd’hui, ce sont des régions entières qui vivent dans l’insécurité, semant ainsi la psychose au sein des populations. Cela joue en défaveur du développement économique et social de notre pays, car le système éducatif est fragilisé dans certaines régions par les nombreuses attaques terroristes.

En effet, Les groupes terroristes sèment la terreur partout en s’attaquant au système éducatif à travers des menaces, des incendies d’écoles, des enlèvements et assassinats d’enseignants. Les récentes statistiques officielles indiquent que près de 600 établissements sont fermés mettant dans la rue environ 500 000 élèves dans ces zones concernées.

C’est fort de ce constat que l’association pour l’intégration des élèves et étudiants burkinabè venant de l’extérieur (AIEEBEX) a décide d’apporter sa contribution dans la lutte contre ce fléau, en organisant cette conférence publique qui a pour thème : « Lutte contre le terrorisme : un défi pour la jeunesse scolaire et estudiantine ». Cette conférence se veut donc un cadre d’échanges, de formation et de sensibilisation sur la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Elle a été animée par le commandant de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso, Somnobgna Ouédraogo et le commandant du groupement mobile de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso, Issa Yaguibou. Selon le président de l’association pour l’intégration des élèves et étudiants burkinabè venant de l’extérieur, Issiaka Porgho, il est difficile pour certains étudiants de pouvoir venir continuer les études au Burkina Faso, lorsqu’ils entendent à travers les médias, les nombreuses attaques perpétrées au niveau du pays. « Compte tenu de cette situation, plusieurs étudiants refusent de venir ici », a-t-il indiqué.

Issiaka Bamba directeur du cabinet du président de l’UNB

Il estime cependant, que le peuple burkinabè a plus que jamais besoin d’un sursaut patriotique et du renforcement de sa cohésion légendaire face à l’ennemi. Du reste, il reste convaincu que seule l’union et la solidarité permettra au peuple burkinabè, de vaincre les forces obscurantistes qui assaillent le territoire national. C’est pourquoi, à travers l’organisation de cette conférence publique, il souhaite l’implication des élèves et des étudiants dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Il estime que si les élèves et étudiants sont informés sur le phénomène, s’ils sont bien sensibilisés, cela pourrait contribuer à arrêter ce fléau. « Nous voulons apporter notre contribution aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le fléau au Burkina Faso. C’est pourquoi nous avons réfléchi et nous nous sommes dit qu’il est mieux de sensibiliser nos camarades élèves et étudiants afin qu’ils puissent travailler en collaboration avec les FDS pour éradiquer le terrorisme dans notre pays », a laissé entendre le président de l’AIEEBEX.

Issiaka Porgho président de l’AIEEBEX

Au cours de la rencontre, les participants ont été informés sur la genèse du terrorisme dans le monde et particulièrement au Burkina Faso, sur les causes et les conséquences mais aussi sur les solutions pour aider dans la lutte. Ainsi, il est demandé aux élèves et étudiants d’éviter de faire la publicité des techniques d’organisation des FDS, de réduire les dépenses gouvernementales pour alimenter plus les FDS en arme et surtout de dénoncer toutes personnes ou tous les actes suspects autour d’eux.

Cette initiative est saluée à sa juste valeur par les participants et les premiers responsables de l’université. Pour Issiaka Bamba, directeur de cabinet du président de l’Université Nazi Boni, c’est une initiative noble. Selon lui, le thème est transversal et concerne tout le monde à la fois. « C’est pourquoi nous n’avons pas hésité un seul instant à les accompagner dans cette noble initiative », a-t-il dit. Il a par ailleurs souligné que cette rencontre va permettre surtout le rapprochement entre les forces de défense et de sécurité et les étudiants.

Océanne Traoré

Car il estime que les rapports entre eux, n’ont pas toujours été bons. Embouchant la même trompette, Roland Bayala, responsable du mouvement citoyen africain pour la renaissance (CAR) à Bobo, a salué également cette initiative. Il a émit le souhait que les participants puissent s’approprier du thème et qu’ils puissent mieux comprendre et aider les FDS pour pouvoir lutter contre le phénomène.

Quant à Yacouba Belem, étudiant en deuxième année de droit à l’université Nazi Boni, l’initiative est la bienvenue au regard de l’insécurité grandissante au pays. Selon lui, cette rencontre est le lieu d’informer les étudiants sur les causes réelles du terrorisme et les sensibiliser afin qu’ensemble avec les FDS, ils puissent lutter contre le fléau.

Toutefois, les participants ont pris l’engagement de collaborer avec les FDS à travers le renseignement, pour lutter contre le terrorisme. « Nous avons beaucoup appris au cours de cette rencontre. Elle nous a permis de connaître les causes et les conséquences mais aussi les solutions pour lutter contre le terrorisme. A notre tour, nous allons sensibiliser d’autres personnes et surtout faire attention à notre entourage et dénoncer tous les cas suspects », a souligné Océanne Traoré, élève en classe de 1ère A au collège de Tounouma garçon.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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