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Programme spécial de création d’emplois : Les 16 meilleures startups du E-commerce reçoivent des financements

Publié le samedi 26 janvier 2019 à 00h25min

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Programme spécial de création d’emplois : Les 16 meilleures startups  du E-commerce reçoivent des financements

Sur 83 porteurs de projets au départ, ils sont finalement 16 candidats à voir leurs projets de création de startups dans le domaine du E-commerce, bénéficier d’un appui du Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE / JF), ce jeudi 25 janvier 2019. Avec des kits et une enveloppe financière dont le montant varie entre 2 millions 600 mille et 6 millions de francs CFA, les bénéficiaires pourront démarrer ou développer leur projet.

Promotrice de la marque FemmeFaso, Carole Sandwidi fait partie des 16 lauréats de la compétition pour la sélection des startups dans le domaine du E-commerce, portée par la composante 5 du Programme spécial de création d’emploi pour les jeunes et les femmes ( PSCE-JF) intitulée « Mesures incitatives de création d’emploi par les PME ».

En plus d’un ordinateur, Carole bénéfice d’un financement de 6 millions (remboursable en 5 ans, avec un taux d’intérêt de 7%) pour financer sa jeune entreprise de quatre ans, spécialisée dans la production d’articles à base de pagnes tissés tels que les accessoires de mode, l’ habillement, la lingerie de maison et le recyclage. « Ce soutien est encourageant et nous permet d’être confortée dans ce que nous faisons. Je pourrai donc agrandir ma boutique, renforcer ma capacité de production ainsi que mon personnel et élargir mon partenariat avec d’autres associations de femmes », s’est-elle réjouie.

Et pour en arriver là, Carole comme les quinze autres lauréats, ont dû franchir de multiples étapes. A ce propos, se rappelle le directeur général de l’Agence de financement et de promotion des PME (AFP/PME), Honoré Kietyeta, ce sont 83 dossiers qui ont été présélectionnés et transmis à sa structure, sur un effectif d’environ 500 candidatures. « Nous avons étudié ces 83 projets et nous avons retenu 31 pour une phase d’audition. A l’issue de la phase d’audition, nous avons retenu 16 lauréats », a-t-il expliqué, précisant que les lauréats ont été retenus selon trois critères que sont : la viabilité économique, le délai d’opérationnalisation et le besoin de financement. Et c’est au total, selon le directeur général de l’AFP /PME, la somme de 105 millions de francs CFA qui a été mobilisée pour la formation des candidats dont une enveloppe globale de 75 millions de francs CFA au profit des lauréats.

S’agissant du mécanisme de suivi des fonds alloués aux lauréats, Honoré Kietyeta indique : « Nous avons mis en œuvre un certain nombre de formalités pour nous assurer qu’on peut identifier le domicile, le lieu de travail, le déplacement du promoteur (…) ». L’idée, dit-il, n’est pas de jouer au gendarme, mais de s’assurer que le bénéficiaire dispose de l’encadrement technique nécessaire pour réussir.

« Nous allons mixer suivi, rigueur, mais également encadrement technique et renforcement de capacités pour permettre aux lauréats de vraiment vivre du fruit de son art » a t- il soutenu. Et quand on évoque les capacités de survie des startups, le directeur de cabinet du ministre en charge de la jeunesse, Issouf Traoré, affirme que son département jouera sa partition pour que ces entreprises aient une durée de vie suffisamment longue et puissent constituer des exemples pour d’autres jeunes. En attendant, une plateforme de E-commerce a été conçue dans le cadre de ce projet pour permettre aux candidats qui n’ont pas été retenus de faire la promotion de leurs activités au même titre que les lauréats.

Le coût des services d’exportation, un obstacle

Saluant l’institution du PSCE/JF qui depuis 2012, permet de pallier à l’épineuse question du chômage, Abdoul Rachide Derra, le porte-parole des bénéficiaires, a souhaité que le budget alloué au programme soit plus conséquent en vue de permettre à plus de jeunes d’en bénéficier. Déjà, dit-il, des difficultés se présentent dès l’exécution des différents projets dans le secteur du E-commerce.

Il s’agit notamment, selon lui, du coût élevé des services d’expédition des colis hors du Burkina Faso. « Ce genre de difficulté réduit considérablement les capacités de rétributions de notre secteur à l’économie du Burkina Faso »a-t-il signifié, exhortant le ministre en charge du commerce à les appuyer pour faire face à ce défi.

Notons que les financements accordés aux startups sont sous forme de prêt remboursable sur une durée de 2 à 5 ans, à un taux compris entre 6 et 8 % l’an.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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