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Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

Publié le vendredi 25 janvier 2019 à 00h28min

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Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

« Au-delà de l’émotion, de quoi Yirgou est-il le nom ? ». C’est sous ce thème que l’institut Free Afrique a organisé un panel, le 23 janvier 2019, à son siège sis à Ouaga 2000. L’objectif de cette rencontre est de « produire l’intelligence collective du massacre de Yirgou » pour en connaitre la réalité factuelle en vue de mieux comprendre la causalité, scruter les conséquences pour ‘’panser’’ ce drame afin d’éviter un « Yirgou 2 ». Pour ce faire, trois chercheurs étaient autour de la table, avec pour modérateur Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo, le directeur exécutif de Free Afrik.

En ce début d’année 2019, le Burkina a connu l’un des plus grands massacres ethniques de son histoire. Après l’assassinat du chef du village de Yirgou (par ailleurs conseiller municipal et tradi-praticien) et de cinq autres personnes dont des membres de sa famille et deux membres des groupes d’auto-défense Koglwéogo par des individus armés non encore identifiés, la communauté Peule de sept autres villages environnants ont été pris à partie, accusés d’avoir hébergé les terroristes.

Des dizaines de personnes ont été massacrées, sans une intervention appropriée des différents maillons de l’Etat. Leurs domiciles et autres biens ont été incendiés. Après ces pogroms qui ont suscité une indignation générale, le chef de l’Etat s’est déplacé sur les lieux du drame. Mais, là encore, son discours a manqué de fermeté, selon plusieurs observateurs.

Au-delà de l’émotion suscitée et des condamnations qui ont fusé de toutes part, qu’est-ce qui s’est réellement passé à Yirgou ? Comment a-t-on pu atteindre une telle horreur que certains n’ont pas hésité à qualifier de « génocide » ? Qu’est-ce que cela préfigure ? Comment conjurer ce que cela pourrait annoncer de grave ? Les chercheurs doivent jouer leur partition dans l’explication de ce massacre. Et Yirgou est une opportunité pour interroger le vivre ensemble dans notre pays. C’est à cela qu’invite l’institut Free Afrik en organisant, trois semaines après les évènements, un panel autour du thème « Au-delà de l’émotion, de quoi Yirgou est-il le nom ? ».

Les objectifs de ce cadre de réflexion étaient de : produire de l’intelligence collective (comprendre et expliquer l’ensemble des éléments), esquisser un agenda d’actions multi-acteurs en vue de répondre au devoir historique imposé par ce drame.

Pour animer ce panel, l’institut Free Afrik a fait appel à trois chercheurs ayant déjà fait des publications sur la question du vivre ensemble et des initiatives locales de sécurité. Il s’agit du Pr Youssoufou Ouédraogo, enseignant-chercheur à l’Université Ouaga 1, Pr Joseph Ki-Zerbo (UO1-Pr JKZ) qui a publié une trentaine de tribunes sur des questions d’actualité, d’éducation, de l’environnement, auteur du livre « Vivre ensemble au-delà du slogan » ; Dr Ludovic Kibora, directeur de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), auteur d’un livre à paraître en avril prochain intitulé « la sécurité par le bas : perceptions et perspectives citoyennes de sécurité au Burkina Faso » et du Dr Batioula Yara, enseignant-chercheur à l’ UO1-Pr JK.

malgré le froid, les participants sont restés jusque tard dans la nuit

Même si le terrorisme n’arrive pas à tuer beaucoup de personnes, il fait en sorte qu’après son passage, il touche aux fondements de la société, l’ordre social sera secoué…

Yirgou préfigure de beaucoup de questions difficiles qu’il faut avoir l’audace d’aborder, d’affronter. Si l’action de la société civile (les marches-meeting organisés à Ouaga, Bobo et Dori) sont à encourager, il faut désormais aller au-delà, à en croire les panelistes. Et surtout éviter le piège de l’émotion qui pourrait être un grand handicap. « Ce qui est arrivé à Yirgou est suffisamment grave pour qu’on ne fasse pas quelque chose de consistant et de cohérent », a lancé Dr Batioula Yara. Ce qui nécessite une réorganisation des différents acteurs.

Car, jusque-là, la posture des acteurs étatiques ne semble pas assez franche, à le croire. « Quand je prends les acteurs étatiques et j’analyse leur posture actuelle vis-à-vis de Yirgou, je me rends compte que ce n’est pas une posture assez franche, ils sont dans le communicatif », soutient Dr Yara. Avant de lancer : « Nous devons faire en sorte que le Président Roch manque de sommeil tant que l’affaire de Yirgou n’est pas réglée, qu’il n’ait même plus le temps de penser à la campagne de 2020 ; faire en sorte qu’on n’ait pas affaire à Yirgou 2 ».

Tous s’accordent à dire que Yirgou est une situation qui donne l’occasion à l’Etat burkinabè de se réconcilier avec sa justice. Yirgou devient une opportunité pour restaurer l’état de droit. Des différents témoignages de l’assistance, tout porte à croire que le problème Yirgou est plus profond qu’il n’y parait. « Au-delà de la première réaction émotionnelle, si on fait comme d’habitude, il ne faut pas exclure Yirgou 2 », a prévenu Ahmed Aziz Diallo, le député-maire de Dori qui a été sur les lieux du drame et visité certains blessés.

C’est aussi l’occasion de poser clairement le débat sur les Koglwéogo et généralement les groupes d’auto-défense en général. Ce qui suppose aussi poser franchement le débat sur la réalité du maillage du territoire national en termes de commissariats de police et brigades de gendarmerie.

Expression de la bestialité de l’humain, absurdité totale, conflit inter-ethnique, défaillance de l’Etat… Yirgou, c’est tout ça à la fois, à en croire les panélistes et participants au panel. Ce panel a permis de faire un premier jet. Les prochains jours, Free Afrik et plusieurs chercheurs vont conceptualiser « Yirgou » pour permettre de mieux comprendre ce qui est arrivé et ainsi se pencher sur des solutions pérennes.

M D
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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2019 à 08:45, par Gorko En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    Parmi vous il y a des gens très peu sérieux et qui sont méconnaissable dès qu’il s’agit de la chefferie mossi ou de leur ethnie mossi. Voyez ! à la télé Burkina Info il y a quelque jours, un débat est organisé autour de cette sauvagerie de Yirgou, débat managé par Ismael Ouédraogo. Se trouvait autour de la table un Professeur d’université, responsable d’une OSC qui a organisé l’opération ‘’Bayiri’’ dans le passé. Voilà un monsieur toute honte bue, qui a tenté de banaliser cette sauvagerie de Yirgou tout en envoyant des fleurs à la chefferie mossi, lui-même étant de cette chefferie de Nioko. Il a fallu la dextérité du peul de l’association ‘’Tabital Pulaaku’’ qui était face à lui qui lui a rappelé intelligemment que la chose est si sérieuse de sorte qu’il faille qu’il se mette au-dessus d’un tel raisonnement. Le fameux Professeur est resté couac et a bouclé son bec tout le temps restant du débat.

  • Le 25 janvier 2019 à 09:53, par WENDLASSIDA En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    MERCI POUR CE TRAVAIL INTELLECTUEL, AU DELÀ DE CES ANALYSES, IL FAUT ANALYSER FROIDEMENT LES CAUSES ET LES MOBILES DE CE MASSACRE
    POURQUOI CE DRAME ? POURQUOI LES PEUL ? POURQUOI LES TERRORISTES ONT PLUS DE FORCE AU SAHEL ?

  • Le 25 janvier 2019 à 09:54, par SOUNDJATA En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    félicitations à vous et du courage pour l’approfondissement du phénomène "YIRGOU". toute la vérité doit être connue, seule gage contre la répétition du génocide et de son cycle macabre de vengeance. le monde est devenu un seul pays et tout est possible.

  • Le 25 janvier 2019 à 09:54, par Lo En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    L’intelligence est toute trouvée depuis belle lurette et le Premier Ministre l’a réaffirmé hier : chaque burkinabè doit être comptable de ce qui se passe dans son environnement. Les enlèvements d’enfants, le trafic d’organes, de drogue, le don d’informations aux malfaiteurs. Celui qui se tait sur ce qui se trame de mal doit être tenu collégialement responsable de ce mal s’il est réalisé. Au delà de Yirgou, une décision ferme doit être prise au haut niveau. Merci d’avoir initié ce dialogue.

  • Le 25 janvier 2019 à 10:54, par TANGA En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    Merci d’avoir initié ce débat.
    Le vivre ensemble est facile quand chacun apprend à se tenir.
    Comme l’a dit l’autre, chaque burkinabè doit être comptable de ce qui se passe dans son environnement.
    Le problème de YIRGOU dépasse une simple bagarre. Nous devons le placer dans le contexte du terrorisme et de ce que le terrorisme veut faire de notre pays. Partant de là, nous ne devons pas écouter des inconnus livrant ainsi nos frères (quelque soient leurs religions ou groupe ethniques) à des inconnus qui NOUS PROMETTENT UN GRAND EMPIRE.
    C’est la réalité regardons par exemple le problème du Mail, il a été fait promesse de pays aux Touaregs pour qu’ils lâchent le GUIDE Lybien ; vraie qu’ils ont eu les armes mais personne ne permettra de retracer les frontières en Afrique de l’Ouest. C’était donc des gens utilisés pour éliminer une personne et un système afin de nuire à toutes l’Afrique (Rendre impossible la monnaie Africaine car le Guide avait tout ficelé).
    Alors si l’on se fait berner présentement au Burkina comme quoi il y aura un ’’grand empire’’, il faut endosser les conséquences. A moins que certains ne pensent vraiment à ce grand empire. L’HISTOIRE (Comme celle de Dori) NE SE REPETERA PAS !!!
    tanagatapsoba@yahoo.fr

  • Le 25 janvier 2019 à 11:12, par siwaya En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    Le drame dans cette affaire de Yirgou, c’est qu’un premier groupe d’assassins inconnus tuent le chef et une partie de sa famille et un deuxièmes GROUPE d’assassins eux, connus, s’en prennent à la communauté peulhs et commet un massacre ethnique qu’ils assument au vu et su de tout le monde. Et l’Etat adopte un comportement qui semble dire "comme on ne connaît les premiers assassins (ceux qui ont tué le chef et une partie de sa famille), on agit pas contre le second groupe d’assassins qu’on connaît. Pire, ce second groupe d’assassins vient s’exhiber pour montrer la "noblesse" de son act au chef de l’Etat qui est de leur ethnie. La règle du droit veut que ceux qui ont tué le chef et sa famille soient recherchés et punis conformément à la loi. En attendant, ceux qui ont massacré les peulhs (environ 70 morts) et qui sont connus de tous, doivent être arrêtés et punis conformément à la lois. C’est comme-ça un ETAT avec des dirigeants éclairés ? IMPARTTIAUX fonctionne.

  • Le 25 janvier 2019 à 14:59, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    1) Que Dieu apaise les coeurs des parents de victimes de Yirgou. Qu’il leur apporte la consolation veritable qui vient de lui Dieu le Tout Puissant et Misericordieux.
    2) Je suis deçu de cette conference rien que par les elements qui suivent :
    a) le titre "produire l’intelligence collective du massacre de Yirgou" . Remarquuez que l’auteur de l’article a mis cela entre guillemets. Autrement dit, si je ne me trompe, il reprend textuellement les mots des conferenciers. Litterairement parlant, je ne me retrouve pas dans cette formulation, à mon avis, très semantiquement fautive. Que dire alors du profance qui ne sait rien de ce que c’est l’ "intelligence collective".
    b) les affirmations du Dr Yara : "Nous devons faire en sorte que le Président Roch manque de sommeil tant que l’affaire de Yirgou n’est pas réglée, qu’il n’ait même plus le temps de penser à la campagne de 2020 ; faire en sorte qu’on n’ait pas affaire à Yirgou 2"
    3) Ceci est intellectuellement très grave de la part d’un Docteur. Et cela est encore plus grave qu’il s’agit d’une conference qui a reunit des panelistes Chercheurs. Autrement, ceux qui sont censé avoir atteint le summun scientifique.
    4) C’est très grave parce cette conference me donne toute l’impression d’être un procès politique du President Roch Marc Christian. Pourquoi le dis-je ? Imaginez des chercheurs, oui, les chercheurs de notre communauté scientifique du Burkina, qui confondent leur missions première de jugements de fait avec une mission politique de jugement de valeurs totalement accusatrice.
    5) Pour moi, l’objectif d’une telle conference, d’ailleurs pas opportun de la sorte, devrait etre d’apporter des elements d’analyse scientifique pour enfin eclairer cet auditoire ici trahi par des propos anti-scientifques.
    6) Comme toujours, je vois que même certains de nos chercheurs et Docteurs confondent les choses : "correlation is not causation !". Ces propos du Dr Yara ne viole-t-il pas gravement un grand principe epistemologique en confondant prestement jugements de faits et jugements de valeurs accusateurs ?
    7) Je me demande s’il n’ya pas eu trahison grave du public. En effet, on annonce des chercheurs. D’office, les gens ouvrent leur receptivité au max. Et puis, on leur fait ingurgiter subrepticement des ordures.
    8) Le drame de Yirgou ne doit plus se reproduire. Chers Chercheurs, enrichissez vous des mêmes phenomènes qui ont lieu au Mali entre Dogons, Peulhs, Bambara et Touaregs : 500 morts au cours de l’année 2018 selon l’ONU.
    8) Toutes mes excuses à notre enfant prodige le Dr Ra-Sablga : tous mes respects. Vos panelistes ne semblent pas avoir été à la hauteur du defi : "correlation is not causation !"
    "Dieu est et restera Burkinabè"

    • Le 26 janvier 2019 à 09:28, par Moktar En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

      @Prophete impie
      Moi j’étais à la conférence, et je puis dire que les panelistes ont été à la hauteur. Des choses bien intéressantes ont été dites. Dans ce pays on refuse de voir la réalité et de se remettre en question. C’est pour ça que nous pietinons. Il ne faut pas forcément applaudir tous ce que le chef fait comme carence.
      Encore une fois toutes mes félicitations à Dr Rasablga et aux panelistes.

  • Le 25 janvier 2019 à 15:55, par Zanga En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    .
    « produire de l’intelligence collective », manière subtile de dire : penser à la place de gens pas suffisamment intelligents pour réfléchir, et supposer qu’ils vont adopter le résultat de notre pensée supérieure d’intellectuels. Autrement dit, c’est prendre les populations de Yirgou pour des demeurés ! C’est les insulter ! Mais c’est peut-être ainsi une façon d’inciter à faire des deuils, et ainsi de se réconcilier.

    Ce qui semble par contre de plus en plus difficile à faire dans ce pays, c’est que les populations se réconcilient avec un Etat qui les abandonne, ou qui leur tire dessus, comme à Orodara où aucun deuil ne sera possible tant que les responsabilités ne seront pas situées, et ces responsabilités ne sont pas l’incivisme et l’indiscipline comme on tente de nous en convaincre, mais le fait qu’il n’est pas acceptable qu’une police locale accepte la corruption d’un vendeur de drogue en échange de sa protection . Voilà le déclencheur à Orodara.

    A Yirgou, les déclencheurs sont multiples. Les préjugés négatifs contre les peuhl, + ces milices sensées être contrôlées par des Naaba qui se cherchent + ce « deal » passé entre ces milites et le parti au pouvoir, qui interdit à l’Etat d’intervenir, qui le contraint de laisser faire, et qui ne laisse d’autre choix à celui qui se cherche plus que quiconque de venir demander pardon.

  • Le 25 janvier 2019 à 16:06, par jeunedame seret En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    On dirait que tout le monde veut bien profiter de Yirgou. Et pourtant, personne ne veut y déménager ….« pour en connaitre la réalité factuelle en vue de mieux comprendre la causalité, scruter les conséquences pour ‘’panser’’ ce drame afin d’éviter un « Yirgou 2 ». » FREE AFRIk.

  • Le 25 janvier 2019 à 16:24, par le paysan En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    C’est bien de trouver une solution à ce drame. Au dela de l’émotion je trouve que les interrogations évoquées plus haut sont fondées. Il faudrait que nos amis peulhs acceptent de collaborer sincèrement avec leurs entourages et se faire comprendre en apprenant à dénoncer les malfrats. Le problème si ailleurs les gens se rendent compte que la majeur partie des terroristes collaborent avec les peulhs des lieux, cela risque d’être très catastrophiques encore. Je vous demande de prendre rapidement votre bâton de pèlerin et faire le tour de nos frontières afin de sensibiliser les populations qui y résident. Evoquez-les le drame de Yirgou et les inviter à éviter cela parce que les uns disent que les peulhs hébergent des terroristes et les autres disent que les Koglwéogo ou groupe d’autodéfenses ne respectent pas la loi etc.... Ce que je dis n’est pas forcement la vérité mais comme souvent ce sont des discutions de kiosques et de cabarets, il faudrait tout faire pour apporter des réponses contraires. Laissez le gouvernement et faites un travail indépendant pour le bien du pays et je sais que vous êtes capables car si Rock a des insomnies c’est tous les Burkinabè qui aurons des insomnies. Courage à vous et que Dieu vous guide et vous bénisse.

  • Le 25 janvier 2019 à 17:46, par bamos En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    La démarche est salutaire, mais elle semble partisane et biaisée. Le vrai et authentique travail de recherche qui vaille consiste à aller sur le terrain pour mener de tels panels. Il ne suffit pas de se confiner à Ouagadougou avec des informations taillées sur mesure pour dire qu’on mène un sérieux travail de rerecherche.

  • Le 26 janvier 2019 à 12:57, par Leveridik En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    Votre analyse n a rien de scientifique, vous confondez les causes et les conséquences. Vous prenez les feuilles pour les racines. La seule question qui mérite d’être posée est de savoir pourquoi les peuls sont stigmatisés. Vous pouvez supprimer les koglweogos , les dozos et même supprimer les ethnies. Je ne suis pas sur que cela résoudra le problème si les dogons, les touaregs etc vont continuer pour des raisons fausses ou fondées d’indexer les peuls .

    • Le 26 janvier 2019 à 17:17, par Mananho En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

      Bonsoir
      Les blancs qui nous ont colonises savent pourquoi eux même ont peur des peuls.
      Ce sont les vrais égyptiens de souche,dans n’importe quel domaine s’il veut il part jusqu’au bout sans hypocrisie.
      Ceux la qui ont instaurer le terrorisme au Burkina ce ne sont pas les peuls.C’est bien et belle des mossis(Blaise Compaore ,djedjere et compagnie) ils les ont héberger dans des hôtels au vu et au su de tout le monde.
      Tout le monde aime et respecte Sankara, mais ce qu’ils oublient c’est que le capitaine Sankara est un peul. Étymologiquement le Nom Sankara en peul =Barry=Barre
      Vous aller toute suite dire que c’est un peul mossi ,comme s’il y’avait un peul dagara ou un peul bissa ou un peul gourounssi.Peul mossi ne veut pas dire une ethnie mais étant nomade on associe le nom d’une autre ethnie pour dire la localité d’où vient ce nomade. En pou lare on dit poulo Mossi pour dire qu’il vient de la localité mossi ; on dit poulo gourma pour celui qui vient de la localité gour-matche etc.
      Sa mère était un mossi mais son père peul.
      Renseigne toi sur les plus grands empires peuls, et comment la résistance était trop dans ces empires face a la conquête des blanc.
      Du Sénégal au soudan actuel en passant par le somalie jusqu’au Nigeria.
      Apprend a connaitre ton histoire et ne te laisse pas raconter.

  • Le 2 février 2019 à 23:23, par Sanogo En réponse à : Massacres de Yirgou : Des chercheurs interrogent le drame pour produire de l’intelligence collective

    Ce drame nous interpèlle tous. Revenons à nos valeurs de fraternité, d’hospitalité, de respect des aînés, d éducation collective des enfants de la nation et de solidarité.
    Aucune société où l argent est roi n évolue positivement. Seules l intégrité, l honnêteté et l africanité nous sauveront.
    Osons le pari du bon droit et de la justice sans état d’âme et sans faiblir.
    Je suis bouleversée.

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