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Agression de deux enseignants à Bobo-Dioulasso : Le syndicat réclame justice

Publié le vendredi 25 janvier 2019 à 00h24min

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Agression de deux enseignants à Bobo-Dioulasso : Le syndicat réclame justice

Le mouvement d’humeur des enseignants de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Bobo 1, suite à l’agression de deux enseignants de l’école primaire publique de Farakan A, se poursuit. Les enseignants, à travers le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), ont décidé de ne plus travailler jusqu’à ce que justice soit rendue à leurs collègues agressés.

« Il est inadmissible et inconcevable que pareille situation survienne dans notre système éducatif », déplore Joseph Kambou, secrétaire général de la sous-section du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). En effet, les enseignants de la ville de Bobo-Dioulasso en général et ceux de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Bobo 1 en particulier, observent un mouvement d’humeur suite à l’agression de deux enseignants de l’école primaire publique de Farakan A, le mardi 22 janvier 2019, par des parents d’élèves. Dans un élan de solidarité envers les enseignants victimes de l’agression et pour manifester leur mécontentement, le syndicat a décrété un arrêt momentané de travail. Il exige que les fautifs soient sanctionnés à la hauteur de leur forfait.

Joseph Kambou, SG SYNATEB

A en croire Joseph Kambou, les enseignants observeront chaque jour un sit-in dans l’enceinte de l’école primaire de Farakan jusqu’à ce que les responsables de ces agression soient arrêtés. « C’est une manière pour nous de manifester notre mécontentement face à ces actes. Les victimes ont déposé une plainte à la justice contre les fautifs et la lutte se poursuit. Il faut qu’ils arrêtent les fautifs pour que nous soyons satisfaits, parce que jusque-là, ils ne sont pas arrêtés », a-t-il indiqué.

Norbert Bouda, l’une des victimes de l’agression

La version des faits d’une des victimes de l’agression

Norbert Bouda est l’enseignant de la classe de CE2, où l’incident s’est produit. Il donne sa version des faits : « Effectivement, l’histoire s’est passée le mardi 22 janvier 2019 à l’école de Farakan "A". A midi, nous avons demandé aux élèves de rentrer à la maison. En sortant de la classe, un élève est monté sur un table-banc qui s’est brisé et l’enfant est tombé. Malheureusement, il s’est blessé au genou. Nous avons accouru, avec le stagiaire qui était aussi présent en ce moment, pour lui apporter assistance.

C’est ainsi que j’ai demandé à l’enfant le numéro de son père afin de l’appeler. J’ai pu avoir le père au téléphone et je lui ai demandé de venir parce que son enfant s’est blessé. Il m’a répondu qu’il est loin car il était à Bobo 2010. L’élève a décidé de rentrer à la maison avec l’aide de ses camarades. 30 minutes après, le père arrive avec un de ses collaborateurs. Ils entrent dans la classe, ils me saluent et ils commencent à m’agresser. Ils m’ont dit qu’en venant, ils ont rencontré leur enfant transporté par ses camarades pour aller à la maison. Ils m’ont demandé si cela était normal. Je leur ai répondu que ce n’était pas normal.

C’est en ce moment que le père a pris le morceau du table-banc cassé par son enfant, et il a menacé de me tuer si je m’amusais et qu’il n’y aurait rien. C’est déplorable, c’est regrettable. J’ai gardé mon sang-froid, j’ai croisé mes bras et je n’ai rien dit, je le regardais. Il demande à son collaborateur de filmer la table cassée et après il me serre par les cols, il me prend et il me jette dehors comme un objet.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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