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Filière anacarde : Les producteurs plaident leur cause au Premier ministère

Publié le lundi 21 janvier 2019 à 19h30min

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Filière anacarde : Les producteurs plaident leur cause au Premier ministère

Le bureau national du Cadre interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B), conduit par sa présidente Minata Koné, a été reçu en audience le vendredi 18 janvier 2018 par le secrétaire général du Premier ministère, Bamory Ouattara. La délégation est venue solliciter l’intervention du Premier ministre pour sauver la filière anacarde.

« Notre inquiétude est qu’une administration ne nous retire la gestion de la filière et nous avons un besoin urgent de construire la Maison de l’acajou à Bobo-Dioulasso », a indiqué la présidente du Cadre interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B), Minata Koné.

En 2017, la filière anacarde au Burkina a connu des difficultés pour le financement des besoins des producteurs. Une rencontre avait été diligentée par le ministère du Commerce, sur demande des acteurs de la filière, afin d’envisager des perspectives aux préoccupations posées. Cette rencontre a débouché sur la rétention de 35 F CFA sur le kilogramme de la noix brute exportée ou réexportée à partir du Burkina Faso. Et selon le ministère du Commerce, le total des prélèvements qui ont débuté en mars 2018 avoisine 3 milliards 500 millions de F CFA. Cette somme a été déposée dans un compte au Trésor public.

L’arrêté interministériel ayant autorisé ces prélèvements prévoit des rencontres à chaque fin de saison entre les acteurs de la filière et le ministère du Commerce pour faire le point des recettes recouvrées. En outre, selon ce même arrêté, 20% de ces recettes reviendront à l’Etat et les 80% pour le soutien aux acteurs et la promotion de la filière.

Depuis lors, tout ce qui est prévu par l’arrêté n’a été respecté et les représentants et la filière se disent inquiets à l’orée de la campagne 2019, puisqu’il n y a pas eu de rencontre entre toutes les parties prenantes pour faire le bilan et envisager les contours du décaissement en vue de soutenir les acteurs qui se trouvent actuellement en difficulté.

Ils appellent donc le Premier ministre à la rescousse, pour diligenter le décaissement des fonds. Pour la délégation, « la clé de répartition est claire et il faut que toutes les parties prenantes l’acceptent. »

Autre problème évoqué à cette rencontre est la convoitise de la filière par plusieurs départements ministériels. En moins de quatre mois, cinq études de différents départements ministériels ont été menées sur la filière, sur les mêmes objectifs et les mêmes questions. Ce qui inquiète, c’est un probable accaparement de la gestion de la filière par d’autres administrations. La suggestion à ce niveau est de réunir les parties prenantes autour d’une même table pour discuter des voies à suivre pour l’encadrement des activités de la filière.

Il y a principalement deux ministères qui se retrouvent sur le terrain avec des propositions de mesures de gestion de la filière anacarde. Il s’agit du ministère de l’Agriculture et de celui du Commerce.
Le secrétaire général du Premier ministère a promis de rendre compte à qui de droit pour que des solutions adéquates soient trouvées.

Etienne Lankoandé (Stagiaire)
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