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Ministère de la Santé : Des échanges avec les pharmaciens pour améliorer l’offre de soins aux populations

Publié le jeudi 10 janvier 2019 à 22h17min

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Ministère de la Santé : Des échanges avec les pharmaciens pour améliorer l’offre de soins aux populations

Ce jeudi 10 janvier 2019 s’est ouverte, à Ouagadougou, la rencontre annuelle de concertation entre le ministère de la Santé et les pharmaciens du secteur public. Une rencontre au cours de laquelle les participants devront réfléchir à leur contribution à l’amélioration de l’offre de soins de qualité aux populations. La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre a été présidée par Nicolas Méda, ministre de la Santé.

Les produits de santé constituent l’un des six piliers du système de santé. Ils occupent une place importante dans le dispositif d’offre de soins et doivent de ce fait être disponibles, abordables, accessibles, de bonne qualité et d’utilisation rationnelle.

Et comme a tenu à le rappeler le ministre de la Santé, Nicolas Méda, l’accès à des produits de santé de qualité est une condition essentielle au fonctionnement du système de santé et une priorité de toute politique de santé. D’où l’importance de cette rencontre de deux jours, qui va permettre aux pharmaciens du secteur public et au ministère de la Santé d’échanger sur comment coordonner leurs interventions, afin d’améliorer la disponibilité des produits de santé et de contribuer au renforcement de la qualité du dispositif d’offre de soins dans le contexte de transformation du ministère et de la gratuité des soins.

C’est d’ailleurs au regard de l’importance des produits de santé, que selon le nouvel organigramme du ministère de la Santé, le secteur pharmaceutique sera désormais coordonné par l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et la Direction générale de l’accès aux produits de santé (DGAP). Deux structures de coordination dont l’opérationnalisation est en cours.

Au cours de cette rencontre qui se tient du 10 au 11 janvier 2019, seront présentés la nouvelle organisation du ministère de la Santé, ainsi que les enjeux et défis du secteur pharmaceutique. Les participants échangeront également sur l’exercice de la profession de pharmacien dans l’administration publique et formuleront des recommandations en vue d’un renforcement de la performance du secteur pharmaceutique.

Il est aussi prévu un exposé sur la gestion des produits de santé, notamment la problématique des ruptures de médicaments, leurs coûts élevés, la vente de faux médicaments, la situation des dettes de l’Etat envers la CAMEG, etc. Les participants devront donc mener la réflexion, afin de trouver des solutions à ces problèmes du secteur pharmaceutique.



L’Etat doit des milliards à la CAMEG

Nicolas Méda a reconnu que le montant de la dette que les formations sanitaires, les hôpitaux publics et le ministère de la Santé doivent à la CAMEG se chiffre à plusieurs milliards de francs CFA. Une dette qui impactera sans aucun doute son fonctionnement, même si, pour le moment, elle assure encore sa mission d’approvisionnement du pays en médicaments.

Des voix s’élèvent pour dire que la politique de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans est à l’origine de cette dette. Pour Nicolas Méda, la question est plus complexe et mérite que les participants à la rencontre s’y penchent, en vue de proposer des pistes de solutions. « J’entends dire que c’est la gratuité qui serait à l’origine de cette situation. Sachez que la gratuité ne concerne que 25% de notre population et donc les 75% paient pour avoir les médicaments nécessaires à leurs soins (…) Nous avons entamé un travail pour que ces dettes soient résorbées rapidement. En 2019, on va revenir à l’équilibre avec la CAMEG et mettre en place un mécanisme pour que les dettes ne se constituent pas encore », a-t-il indiqué au sortir de la cérémonie d’ouverture.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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