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Conclave des ministres des Finances et du FMI et de la Banque mondiale : L’allègement de la dette au cœur des échanges

Publié le vendredi 29 juillet 2005 à 09h04min

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Les gouverneurs africains ministres des Finances membres de la Banque Mondiale et du FMI sont en conclave depuis hier à Ouaga 2000, en prélude aux assemblées annuelles de ces deux institutions de Bretton Woods, qui doivent se tenir à Washington en septembre prochain. C’est le président du Caucus, le grand argentier burkinabè Jean-Baptiste Compaoré qui a ouvert les travaux, en présence du Premier ministre Ernest Paramanga Yonli.

Cela fait donc la troisième fois que ces premiers responsables des Finances africains se réunissent à Ouagadougou, la dernière en date ayant eu lieu en Août 2004, en préparation au Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA).

Pour le président en exercice du Caucus, il s’agit pour les pays africains de poursuivre l’efficacité et l’efficience en vue d’une croissance soutenue, clef de voûte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Selon Jean-Baptiste Compaoré, "seules des approches novatrices peuvent faire avancer l’Afrique". Certes des réformes ont été entreprises, et doivent être soutenues, a-t-il reconnu. A la présente rencontre, qui se clôture aujourd’hui même, plusieurs problématiques de développement seront au cœur des échanges. Il s’agit de l’éducation, du Sida, du paludisme, des infrastructures, du secteur privé, de l’intégration régionale, notamment l’appui aux projets intégrateurs, et surtout de la question de la dette extérieure.

En juin dernier, le G8 a annulé une partie importante de la dette de plusieurs pays africains, mais il est vrai que lors du sommet de ces tout-puissants à Gleeneagles (Ecosse), on s’attendait à encore plus. Mais les attentats terroristes de Londres sont venus un peu gâcher cette rencontre, où l’Afrique s’attendait encore à de grandes décisions la concernant.

Ce qui est à encourager, foi du ministre des Finances burkinabè, c’est la soutenabilité de la croissance, ainsi qu’une plus grande attention aux pays à revenu intermédiaire. Certes, la soutenabilité de la croissance dépend de l’allègement de la dette, mais aussi des échanges commerciaux avec l’extérieur.

Le président du Causus, Jean-Baptiste Compaoré, élu pour deux ans, et qui doit passer le relais en septembre prochain à son collègue de la Mozambique, a en outre affirmé que la BM et le FMI doivent peser de tout leur poids pour qu’on supprime les subventions déloyales, notamment en ce qui concerne l’agriculture.

Enfin, le NEPAD, ce projet fait par l’Afrique et pour l’Afrique, projet intégrateur, doit aboutir ; et pour cela, l’orateur estime que la rationalisation de la conditonnalité des finances doit être de mise.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Observateur Paalga

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