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Ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille : 2018, une année de prouesses

Publié le lundi 7 janvier 2019 à 20h21min

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Ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille : 2018, une année de prouesses

L’année 2018 a été riche en évènements au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille. Du retrait des enfants et femmes en situation de rue à la suppression de la parade à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme, une première au Burkina Faso, en passant par le retour des enfants victimes de traite dans les sites d’orpaillage en Côte d’Ivoire, l’année écoulée n’aura pas été de tout repos pour Laurence Marshall et ses collaborateurs. Retour sur ces moments forts.

Depuis sa nomination à la tête du Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF), Laurence Ilboudo/Marshall fait bouger les lignes au sein dudit département. « Femme de feu et d’action », elle a sillonné les quatre coins du pays pour apporter son soutien indéfectible aux couches défavorisées. Sa bataille ne connaît aucun répit.

Durant l’année écoulée, Mme Ilboudo s’est intéressée à un phénomène social qui mine depuis belle lurette la société burkinabè. Il s’agit en l’occurrence des enfants et femmes en situation de rue. A cet effet, une opération de retrait de ces groupes cibles s’est déroulée du 9 au 22 août 2018.

Traitée de « spectacle » par le Syndicat des travailleurs de l’action sociale, cette opération a finalement porté ses fruits. Pour la ville de Ouagadougou, 1 379 personnes ont été retirées de la rue, dont 653 enfants et 308 femmes et jeunes filles, et prises en charge dans des centres d’accueil. Cependant, 418 enfants et mineures travailleuses du sexe ont opté de quitter les centres d’accueil de leur propre initiative.

Une nouvelle ère de collaboration

La première phase de l’opération a coûté 182 millions de francs CFA

Dans le cadre de cette opération, des concertations avec 300 maîtres coraniques ont abouti à la signature de conventions de partenariat avec 282 d’entre eux. Ce partenariat a été scellé le 20 juillet 2018. Pour leur permettre de faire face aux besoins des 2 502 talibés qui leur sont confiés, un appui spécifique de 140 tonnes de produits alimentaires et du matériel divers d’une valeur de 60 millions de francs CFA leur a été octroyé.

Aussi, 105 femmes retirées de la rue et dix travailleuses du sexe mineures sont placées en formation professionnelle où elles bénéficient d’une formation en gestion de microentreprise, d’un pécule mensuel de 15 000 F CFA et d’une dotation trimestrielle en vivres. 182 millions de francs CFA, c’est la somme qui a été injectée dans cette première phase. La participation communautaire a permis, à la date du 21 septembre 2018, de mobiliser la somme de 20 053 975 F CFA.

Après cette étape, des actions à venir se déclinent. Il s’agit du retour de 31 enfants dans leurs familles pour reprendre leur scolarisation. Aussi, parmi les enfants qui accompagnaient leurs mères dans la rue, 64 seront inscrits au préscolaire et 23 au primaire. Ils bénéficient, chacun, d’un trousseau composé d’effets d’habillement, de kits d’hygiène et d’un pécule mensuel de 10 000 F CFA pendant la durée de leur scolarisation.

La commémoration a connu une forte participation des femmes


Suppression de la parade lors de la commémoration du 8-Mars

Parler des faits marquants de l’année 2018, c’est aussi évoquer le sursoit de la commémoration festive et autres manifestations de réjouissance populaire de la Journée internationale de la femme organisée conjointement avec la 5e édition du Forum national de la femme. Au regard du caractère budgétivore de la parade (environ 20 à 30 millions de F CFA, Ndlr) et du contexte particulièrement difficile suite aux attaques terroristes perpétrées contre notre pays, il a été décidé d’organiser un panel et un dialogue direct entre les organisations de femmes et le président du Faso, Roch Kaboré.

Une décision fortement appréciée par une majorité de Burkinabè pour qui le 8-Mars symbolise la résistance des femmes contre l’injustice et toutes les formes de discriminations. En solidarité avec les familles éplorées, les femmes ont porté un signe distinctif (foulard, écharpe ou bandeau de couleur noire) lors des activités commémoratives.

Des représentants de 57 pays membres de l’OCI y ont pris part

Les mérites de Mme Ilboudo reconnus…

Le 1er décembre 2018, la présidence de la 7e Conférence ministérielle sur le rôle de la femme dans le développement des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est revenue à Mme le ministre Hélène Marie Ilboudo/Marshall. Elle succède ainsi à ce poste Zehra Zümrüt Selcuk, ministre de la Famille, du Travail et des Services sociaux de la République de Turquie. Créée en 1969, l’OCI regroupe 57 pays dont le Burkina Faso. Et c’est pour la première fois de son histoire que l’Afrique a accueilli cet important rendez-vous. L’honneur est revenu au Burkina Faso d’abriter l’évènement les 30 novembre et 1er décembre 2018, sous le thème « Autonomisation de la femme dans les Etats membres de l’OCI : Etat des lieux et perspectives. »

Le travail des mineurs est interdit ici au Burkina Faso

A l’orée des fêtes de fin d’année, Mme le MFSNF a accueilli huit mineurs interceptés, en novembre dernier, à Aboisso, dans la Zone sud de la Côte d’Ivoire. Agés de 14 à 18 ans, ils étaient destinés à l’exploitation par le travail sur les sites d’orpaillage. Un autre succès à mettre à l’actif de Mme le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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