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Crise dans les Maisons d’arrêt et de correction : Les gardes de sécurité pénitentiaire exigent le départ de leur directeur général

Publié le mardi 1er janvier 2019 à 23h37min

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Crise dans les Maisons d’arrêt et de correction : Les gardes de sécurité pénitentiaire exigent le départ de leur directeur général

Les Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) ont observé, ce lundi 31 décembre 2018, un mouvement d’humeur devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour exiger le départ du directeur général de la GSP. La crise qui secoue le corps et sème le dysfonctionnement dans les maisons d’arrêt a pour bouc émissaire le directeur général, Geoffroy Yogo. Les manifestants s’insurgent contre son comportement et contre les coupures de salaires de certains agents pour faits de grève.

Depuis octobre 2018, les agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) du Burkina Faso ont entamé diverses démarches pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ces mouvements d’humeur ont conduit à un ralentissement du fonctionnement des services dans les établissements pénitentiaires du pays. Pour les agents de la GSP, cette détérioration du climat de travail est occasionnée par le comportement exacerbé de leur directeur général.

Oumarou Kaboré ,élément GSP

A en croire les manifestants, le rapport déposé par le directeur sur le bureau du ministre de la Justice a été taillé sur mesure contre les membres du syndicat de la GSP. Ce qui a conduit à la révocation de leurs camarades. Aussi, il aurait jeté ses éléments en pâture sur un plateau de télévision, le 16 novembre 2018. Selon eux, le directeur général a failli à sa mission. Et plusieurs exemples témoigneraient de son immixtion dans les affaires internes du syndicat.

Pour Oumarou Kaboré, porte-parole du syndicat, le mouvement d’humeur a pour objectif d’exiger « le départ sans conditions du directeur général Geoffroy Yogo car il n’est plus digne pour défendre leurs intérêts ».

L’autre grief soulevé par les manifestants porte sur les coupures de salaires au mois de décembre 2018. Selon leurs explications, ces coupures vont jusqu’à environ 80 000 francs CFA.

Des membres du syndicat

Selon les GSP, les activités au sein de la Maison d’arrêt et correction continuent normalement, sauf les escortes de prisonniers au palais de justice pour les jugements. « Le gouvernement estime que le corps [GSP] est en grève, or le corps n’a pas arrêté de travailler. Nous manifestons pour quelques-unes de nos préoccupations », précise Oumarou Kaboré.

Nous avons souhaité avoir la réaction de la direction générale, mais le chargé de communication que nous avons joint au téléphone nous a confié qu’il « qu’il n’y a pas de faits nouveaux par rapport à la situation, donc il n’est pas opportun de réagir ».

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 janvier 2019 à 09:09, par HUG En réponse à : Crise dans les Maisons d’arrêt et de correction : Les gardes de sécurité pénitentiaire exigent le départ de leur directeur général

    Hier, nous avons parlé longuement de la question. Ce matin, encore nous sommes dans l’obligation de parler de la situation au regard des arguments avancés par les GSP. Hier, ils avaient parlé du rapport du DG en évoquant sa crédibilité. Aujourd’hui, les GSP apportent des éléments nouveaux : ils (GSP) disent que le rapport du DG déposé sur le bureau du ministre a été taillé sur mesure contre les membres du syndicat de la GSP. Ce qui a conduit à la révocation de leurs camarades. A partir de ce moment que voulez vous que nous fassions. Si en deux jours les GSP ont porté deux messages pourquoi le DG ne fait pas peut le faire pour infirmer ou confirmer les dires des GSP. Que voulez vous ? Pourquoi il ne réagit pas ? C’est pourquoi, nous prenons comme vrai les dires de ceux qui donnent des preuves (GSP).Beaucoup diront qu’en tant qu’autorité, il (DG) a le droit de réserve mais ce cas pareil cela ne tient pas la route. Je ne suis pas GSP. DESMOND TUTU disait que si tu es neutre en situation d’injustice c’est ce que tu as choisi le coté de l’oppresseur

    • Le 2 janvier 2019 à 13:48, par Mafoi En réponse à : Crise dans les Maisons d’arrêt et de correction : Les gardes de sécurité pénitentiaire exigent le départ de leur directeur général

      @HUG,bonjour.Je te suis par rapport à cette affaire et je salue ta combativité mais il ne faut pas le jeu des anarchistes.Sans connaitre le dossier,il me semble les 10 révoqués sont ces délinquants drapés sous le couvert de dirigeants ou de militants syndicalistes et qui étaient allés désarmer des gens dans un lieu privé en occurrence dans le domicile de leur ministre de tutelle.Ne me dis pas que ces gens en poste ne les ont pas identifiés à moins que comme ce sont des voyous,ils portaient aussi des cagoules croyant qu’on ne peut pas les reconnaître.Mauvaise appréciation de leur part et leur révocation est un moindre mal car si j’étais à la place de nos dirigeants,j’aurai pris des mesures plus sévères que cette simple révocation.Alors difficile de croire à ce mensonge grossier que leur responsable aurait rédigé un rapport taillé sur mesure.Si tel était le cas et si vraiment ils sont de bonne foi,pourquoi ils ne dénoncent pas les vrais coupables ?Ensuite sur la coupe sèche sur salaire,de quoi ils se plaignent ?Normal que quand on ne travaille pas et en plus on n’apporte pas la moindre justification,on n’ a droit à rien.C’est aussi simple que ça.Il est vraiment temps d’arrêter avec cette anarchie ambiante,y ’en a marre à la fin

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