LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Décideurs politiques/institutions de Bretton Woods : échanges sur les préoccupations de l’Afrique

Publié le vendredi 29 juillet 2005 à 09h17min

PARTAGER :                          

Les gouverneurs des institutions de Bretton Woods et ministres des Finances africains se rencontrent les 27 et 28 juillet 2005 à Ouaga 2000 pour préparer les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

D’importantes décisions sont attendues à ce rendez-vous de Ouagadougou, en vue d’amener les institutions de Bretton Woods à avoir plus d’égard pour le continent africain.

Présenter, discuter, amender le plan d’action, le rapport sur le renforcement des capacités de développement en Afrique et sur la réforme du groupe africain en vue de présenter un mémorandum de l’Afrique, tel est le menu de la rencontre des gouverneurs des institutions de Bretton Woods et ministres des Finances africains qui, outre les échanges avec la direction de la Banque mondiale attendent de cette réunion un projet de déclaration du président du caucus, (groupe des ministres des Finances des pays africains au FMI), M. Jean-Baptiste Compaoré, ministre des Finances et du Budget.

Faisant le constat sur la situation actuelle du continent, le ministre Compaoré note que "le retard dont souffre l’Afrique dans sa marche vers les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), appelle à un effort supplémentaire et soutenu des partenaires au développement. Il est désormais évident que seules des approches novatrices permettront de placer l’Afrique sur la voie de la croissance forte et durable qu’exige la réalisation des OMD". Toute chose qui ne peut être possible sans une mobilisation générale et des stratégies d’actions communes des pays africains.

La tenue de cette réunion offre donc selon Jean-Baptiste Compaoré, l’opportunité d’échanger avec la Banque mondiale, des vues préliminaires sur le plan d’action de cette institution pour l’Afrique. Une Afrique qui, ces dernières années a accompli aux dires de M. Compaoré, des progrès remarquables en matière de stabilisation macro-économique et dans la mise en œuvre des réformes structurelles.

Ceci grâce, dit-il à la poursuite des efforts de renforcement de la gouvernance et de mobilisation des ressources internes ainsi qu’à l’amélioration du climat de l’investissement. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt ; le problème de la dette extérieure pèse lourdement sur l’Afrique et l’empêche de réaliser les objectifs au millénaire. C’est pourquoi, le président du caucus, M. Jean-Baptiste Compaoré, a tiré la sonnette d’alarme quant aux conditions d’annulation intégrale de la dette multilatérale de certains pays pauvres très endettés.

Pour le président du caucus, cette annulation ne doit pas être conditionnelle, car estime-t-il, la conditionnalité ne doit pas interférer avec l’urgente nécessité de dégager les ressources indispensables à la lutte contre la pauvreté.

La réalisation des OMD, un rêve pour l’Afrique

L’allègement de la dette et une aide accrue sont indispensables à l’accélération du développement de l’Afrique, mais constate Jean-Baptiste Compaoré, ils ne peuvent en garantir la pérennité. Il remarque plutôt que le commerce international est une source de croissance économique qui, mieux exploitée, permettrait d’accélérer la réalisation des OMD. A cet effet, les représentants du groupe africain doivent appeler les institutions de Bretton Woods à peser de tout leur poids pour d’une part, obtenir la suppression des subventions et des barrières commerciales imposées par les pays riches et d’autre part sensibiliser leurs partenaires aux enjeux du cycle commercial de Doha.

Pour ce faire il (le groupe africain) doit s’investir pour que le NEPAD constitue une référence principale pour les actions à entreprendre et pour lesquelles les institutions sous-régionales doivent servir d’instruments de mise en œuvre. Et les gouverneurs et ministres des Finances africains présents à la rencontre de Ouagadougou ont 48 heures pour passer au peigne fin toutes ces questions relatives au développement du continent en vue d’aller en rangs serrés aux grands rendez-vous de l’année.

Aline Verlaine KABORE
Badoh Assétou (Stagiaire)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)