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Hausse des prix des hydrocarbures au Burkina : La CCVC (toujours) sur le qui-vive

Publié le samedi 29 décembre 2018 à 00h43min

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Hausse des prix des hydrocarbures au Burkina : La CCVC (toujours) sur le qui-vive

Suite aux négociations infructueuses qu’elle a eues, les 10 et 17 décembre 2018, avec le gouvernement autour de sa plateforme revendicative transmise lors de la Journée nationale de protestation du 29 novembre dernier, contre la hausse des prix des hydrocarbures, la Coalition nationale de lutte la vie chère a animé une conférence de presse, ce vendredi 28 décembre 2018 à Ouagadougou.

On s’en souvient. La grande marche de protestation de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) contre l’augmentation des prix des hydrocarbures par le gouvernement burkinabè, qualifiée de « cynique et inique », avait contraint le gouvernement à la table des négociations. Après deux séances de discussions, c’est toujours le statut quo, notamment autour du principal point de revendication de la plateforme minimale de la CCVC qui était le retour aux prix d’avant la décision gouvernementale du 8 novembre.

Remise de la plateforme au ministre du commerce Harouna Kaboré, lors de la journée nationale de protestation, le 29 novembre 2018

Arguments battus en brèche

Pour Chrysogone Zougmoré et ses camarades, qui étaient face à la presse ce vendredi à la Bourse du travail, le gouvernement, qui s’est réfugié derrière le cours du dollar et la dette de la SONABHY, manque toujours d’arguments convaincants pour justifier cette hausse. « Pis, il n’a pas pris la pleine mesure de la mention des points 2 à 6 de notre plateforme étant des leviers d’intervention pour accéder au principal point », a déploré le principal conférencier.

Ces autres points concernent l’audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL, la saisie des biens des dignitaires du régime Compaoré en vue de recouvrer l’ensemble des fonds dissimulés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le recouvrement des créances de l’Etat et l’audit du secteur minier.

Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP et vice-président de la CCVC

Plus de 500 milliards dans la nature

Selon le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Dr Claude Weta, en plus de l’apurement des créances, du recouvrement des fonds dissimulés et l’argent que doivent à l’Etat les sociétés minières (1% de leurs chiffres d’affaires), l’Etat pourrait tirer des ressources des 983 cas de crimes économiques relevés par les structures étatiques et non-étatiques.

A l’en croire, cela pourrait lui rapporter plus de 582 milliards de francs CFA. A propos des audits, Dr Claude Weta a soutenu que la coalition prône, au-delà des audits classiques, des audits de détection de la fraude et des audits d’amélioration de la gestion des sociétés.

Pour la CCVC, toutes les mesures prises par le gouvernement concernant la hausse des prix des hydrocarbures sont des injonctions des institutions de Breton Woods et visent « à pressurer les populations pour honorer le service de la dette, une dette constituée pour l’essentiel de prêts, dont on ne ressent nullement les retombées de l’utilisation sur le développement du pays ».

En attendant un nouveau mot d’ordre et d’autres actions, la CCVC dit avoir touché ses sections à travers une lettre d’information pour les inviter à la tenue d’assemblées générales. Pour finir, elle a appelé les populations à rester en état de veille.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 décembre 2018 à 10:50, par HUG En réponse à : Hausse des prix des hydrocarbures au Burkina : La CCVC (toujours) sur le qui-vive

    Courage à vous car la lutte est juste. Tous les burkinabés son égaux devant la loi. Il n y a pas de raisons que certains vivotent et tandis que d’autres vivent à l’aise et parle mal des autres comme nous ne sommes pas comme des citoyens lamda. Victor HUGO disait que ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent.

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