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Musique moderne burkinabé : De sa genèse à nos jours...

Publié le jeudi 28 juillet 2005 à 07h41min

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Le vide a été comblé. Désormais, les Burkinabé pourront connaître l’histoire de la musique moderne nationale. La dédicace de l’œuvre qui porte la double griffe de Oger KABORE artiste musicien chercheur et Auguste Ferdinand KABORET ancien ministre de la Culture a eu lieu le 25 juillet 2005 à Ouagadougou. C’était sous la présidence du ministre Mahamoudou OUEDRAOGO et en présence de nombreuses personnalités du monde de la culture, des artistes et des médias etc...

L’histoire de la musique moderne burkinabé dans un ouvrage c’est aujourd’hui une réalité. Mieux cet ouvrage va de sa genèse, parle de son évolution, et propose des perspectives au monde de la musique. Cet ouvrage de 240 pages est l’œuvre de deux éminentes personnalités du monde de la culture qui ne sont plus à présenter. Leur travail, non sans difficulté s’est bâti sur une minutieuse enquête.

Et pour cause, le manque de documentation n’a pas du tout facilité la tâche de nos deux auteurs. Si cet ouvrage est une réalité, aujourd’hui, il faut pourtant remonter depuis le PSIC I où l’idée de l’œuvre est née. C’est au sortir d’une des grandes conférences organisées par le ministère de la Culture que le thème de la musique moderne et les bases de l’ouvrage ont été jetées avec la bénédiction du ministre Mahamoudou OUEDRAOGO. Il a fallu attendre pourtant le PCIC II pour que l’œuvre soit éditée.

C’est le professeur Nurukyor Claude SOMDA qui « a eu la lourde tâche » de présenter l’ouvrage de ses amis et membres du TON. Avant de présenter l’ouvrage, l’assistance a d’abord eu droit à un hommage appuyé des deux auteurs. Quant à la présentation de l’œuvre, l’on retient que c’est un ouvrage de 240 pages. Le chapitre I qui fait la genèse de la musique moderne nationale peint une grande fresque où défilent les pionniers de la musique burkinabé, un répertoire des différentes formations musicales comme l’Harmonie voltaïque 1948, etc....

Le deuxième chapitre traite de l’évolution de la musique de 1960 à nos jours. Il rend compte des transformations accomplies de décennie en décennie au plan des hommes, des tendances, des instruments etc...Cette partie de l’œuvre dresse 5 grandes périodes de la musique. 1960 ou opération des gènes musicaux ou encore période de solidarité, de regroupement. 1960 marque aussi la naissance, l ‘émergence des groupes et des musiciens. L’on peut retenir l’Harmonie Voltaïque, le Super Volta, le Tenko jazz etc. et l’on ne peut passer sous silence des monuments comme Abdoulaye BASSAVE, Sotigui KOUYATE, Joseph SALAMBO.

Une période charnière où les moyens de production et de diffusion étaient quasi inexistant. C’était aussi la période où l’identité de la musique s’est confirmée. Les années 70 voient l’émergence des vedettes, la naissance des mélodies 1960 et 1970, ces deux décennies sont de loin les années de gloire de la musique burkinabé. Les années 80 verront une accélération de la situation, sinon des bouleversements dans la musique moderne burkinabé. Une zone de turbulences comme c’était le cas d’ailleurs au niveau politique.

Les acquis commencèrent à fondre, mais avec néanmoins des actions de haute portée : notamment la mise en place d’une politique culturelle qui limitait l’invasion des musiques étrangères. Les années 80 voient l’émergence de nouveaux musiciens, de nouveaux genres. Dans ce registre l’on peut retenir les groupe TP parade 7, Oxygène, etc... Sans oublier les Salaka vins, Aga Denise. Les thèmes dans les chansons étaient tout aussi limités que les genres.

A l’époque l’amour, l’amitié, les difficultés de la vie étaient les thèmes abordés avec comme gène, le reggae, le makossa, et autres kouassa-kouassa. La décennie 80 a sonné le glas des anciens musiciens dû aux mesures révolutionnaires.
1990 décennie d’envergure marquée par un nouveau millénaire reste la période des grandes innovations tout azimut.

Naissance de nouveaux concepts, arrivée de très jeunes musiciens sur la scène avec les nouveaux genres que sont le Zouk, le Raga, le reggae, le Rap, etc... bref la nouvelle tendance où l’on déplore l’absence des rythmes nationaux.
Les enjeux de la musique moderne burkinabé qui sont à la fois culturels, socioéconomiques, sont traités au chapitre 3. La musique étant un domaine de souveraineté, les auteurs pensent qu’il est du devoir de tout Burkinabé, nanti de pouvoir ou pas de la protéger. La meilleure façon d’ y parvenir est de « lutter contre nos complexes d’infériorité ».

L’engagement de tous et de chacun, de l’artiste et du politique, de l’entrepreneur, et du promoteur demeure sommes toutes important, et souhaite comme perspectives une bonne promotion de la musique moderne nationale. « En conclusion l’ouvrage reste un beau travail, un ouvrage pionnier qui comble un vide, bref la musique moderne burkinabé a son épopée » a conclu le présentateur. L’ouvrage a reçu les félicitations du président du Faso. Quant au ministre Mahamoudou OUEDRAOGO, il a rassuré les auteurs de son soutien pour « les épisodes » suivants qui projettent d’autres ouvrages et des documentaires.

Par Frédéric ILBOUDO
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 28 juillet 2005 à 20:10 En réponse à : > Musique moderne burkinabé : De sa genèse à nos jours...

    arretez de profiter et de faire de la politique,vous n’avez pas prouver a l’exterieur.bla.. bla..bla..bla..pour bouffer.....des musiens africain comme salif keita,youssouf n’dour,alpha blondy ect... sont tous de votre age ils ont prouver au reste du monde et continuent de tourner musicalement,aujaurd’hui ils ont tous des studios pour soutenir la nouvelle generation.vous ne chercher pas dans ce sens mais toujour pour critiquer,c’est pas honnete ,arreter de juger nos jeunes artistes ils se battent malgrer vos batons et jalousie,vous avez jouer votre musique des 2 notes sans convaicre,meme pas la national.l’argent que vous avez recu du pisic ,du minitre et le merci du pf qui n’est pas gratuit pouvait au lieu d’ecrire la musique sur vos livres, vous auriez duent faire un studio ,enrregistrer votre connaissances choisir des jeunes et les aurienter .bla ,bla,bla,arretez ,la musique n’est pas politique.et courage les jeunes, vous au moin ,meme si souvent c’est dure ,vous arriver a vivre de votre musique......(un burkinabe de votre generation, qui est pour l’evolution)

  • Le 29 juillet 2005 à 18:24 En réponse à : > Musique moderne burkinabé : De sa genèse à nos jours...

    mon frere,vous avez parfaitement raison c’est du bla bla comme vous le dites ,ce sont des politiciens et non des musiciens, bouffez et taisez vous.

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