Dans son homélie, le père Laurent Ouédraogo de la chapelle du Scolasticat saint Camille, président de la célébration eucharistique de cette nuit sainte, a souligné que de la fête de Noel, l’on peut retenir deux points essentiels. Noël, dit-il, c’est d’abord la fête de la miséricorde, c’est Dieu lui-même qui prend l’initiative de nous rendre visite, mieux, de sceller une alliance éternelle avec nous et de partager notre condition humaine, nos joies et nos peines. Deuxièmement, Noël, c’est la célébration de la paix que le christ apporte au monde entier. Une paix qui, selon lui, commence d’abord dans nos cœurs et dans nos familles.

Et pour ce faire, nous devons être en retour des ambassadeurs de la paix là où nous sommes et surtout dans notre pays qui a tant besoin de paix, de joie, d’amour, de solidarité et d’amour fraternel. Le Père Laurent Ouédraogo a par ailleurs profité de l’occasion pour dépeindre les maux dont souffre la société burkinabè. « Aujourd’hui dans notre Burkina, nombreux sont les hommes et les femmes qui vivent dans la faim, la misère, les maladies endémiques, etc. », a-t-il affirmé.

Dieudonné Djigmdé, fidèle catholique

Et pourtant, poursuit-il, chaque burkinabè a droit une bonne alimentation, un vêtement, une habitation, les soins médicaux, les services sociaux, etc. Et chaque fois qu’il est privé de ses moyens de subsistance indépendant de sa volonté, c’est chacun de nous qui est interpelé. Par conséquent, il faut que l’on prenne conscience que la situation présente doit être affrontée avec responsabilité, combattue et vaincue. « Alors à cette fête, je nous invite seulement à vivre la paix dans le quotidien, un simple bonjour à mon frère, ma femme, à mon mari, voilà c’est la paix qui commence et Noël sera chaque jour ».

Noël célébré dans la joie

« C’est une grande joie de fêter Noël et de savoir qu’on est toujours dans les plans de Dieu et lui-même prend l’initiative de venir vers moi et d’épouser ma condition humaine et aucun autre acte ne peut dépasser cela », a lancé l’un des fidèles, Dieudonné Djigemdé. Et au-delà de cette joie, c’est aussi un appel à renouveler sa relation avec Dieu pour mieux revivre sa grâce ainsi qu’un envoi en mission d’aller vers les autres, a-t-il noté.

Monique Balma, fidèle catholique

A l’image de celui-ci, Monique Balma a également exprimé sa joie quant à la célébration de cette fête de la nativité. Car, dit-elle, c’est toujours avec une joie immense que nous accueillons la venue du Seigneur parmi nous qui vient nous renouveler sa miséricorde et son amour infini. Une joie partagée également par le frère Dénis Dondonwéodo, parce que pour lui, en tant que chrétien, c’est un évènement très important à la vie chrétienne dans la mesure où Dieu s’est fait homme.

Yvette Zongo
Lefaso.net