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Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

Publié le mardi 25 décembre 2018 à 23h48min

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Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

Face à la presse, ce lundi 24 décembre 2018, à l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition politique notamment de l’Union pour le Progrès et le Changement, du Congrès pour la démocratie et le progrès et le groupe Paix Justice et Réconciliation Nationale (PJRN) ont donné les griefs qui ont motivé leur position sur le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat/exercice 2019, adoptée le 18 décembre dernier. Le budget de l’Etat, faut-il le rappeler, se chiffre à 2237, 42 milliards de FCFA en recettes et à 2 503, 59 milliards de FCFA en dépenses dégageant ainsi un solde budgétaire global de moins 226, 17 milliards de FCFA, correspondant à moins 3% du PIB.

Les groupes parlementaires de l’opposition politique ont rejeté le projet loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat/exercice 2019 pour plusieurs raisons. « Le budget de 2237, 42 milliards de FCFA accorde peu d’importance à l’investissement », a signifié le président du groupe parlementaire Paix Justice et réconciliation nationale (PJRN), François Bacye Zilma, dans son exposé liminaire. En effet, dans la loi de finances rectificative, l’investissement occupait un taux de 44,5% en 2018. Pour 2019, elle est estimée à environ 24%. Convaincu que l’investissement permet de répondre aux nombreuses préoccupations des populations, les députés de l’opposition politique se sont interrogés sur le projet réel du gouvernement.

Pour sa part, le Vice-président du groupe parlementaire CDP, Alphonse Nombré, a ajouté que le budget de l’Etat/exercice 2019 opère un matraquage fiscal. « De nouveaux impôts ont été institués, mettant en cause les acquis sociaux », a-t-il fait savoir. A titre illustratif, il a indiqué la taxe sur les véhicules à hauteur, supprimée en 1999 suite à des revendications sociales et la fiscalisation des indemnités servis aux travailleurs, entre autres. A ce niveau, le président du groupe parlementaire UPC, Nicolas Dah n’a pas caché sa frustration : « nous avons des impôts qu’on a créé en 2016 et qui ne sont pas recouvrés et on continue de créer de nouveaux impôts pour justifier le fait que nous voulons des chiffres macroéconomiques qui plaisent au FMI (…) ».

Des griefs auxquels il faut mentionner la gratuité des soins au profit des femmes enceintes, allaitantes et des enfants de moins de 5 ans. « C’est une bonne politique mais dans la mise en œuvre, nous nous sommes rendu compte que dans les formations sanitaires, il y a des ruptures régulières de médicaments. Vous allez vous consulter, on vous prescrit du paracétamol. Le paracétamol ne soigne pas toutes les pathologies », a confié le député Nombré. « (…) Je viens de voir dans la presse le ministre de la santé qui dit lui-même que l’Etat doit 21 milliards à la CAMEG au titre de la mise en œuvre de cette politique. Alors que dans le budget de 2019, il n’y a qu’un montant de 26 milliards de F CFA qui a été inscrit. Ça veut dire qu’on inscrit un budget rien que pour rembourser la CAMEG ? Est-ce que la gratuité des soins était un slogan de campagne ? » ; avant de se questionner.

S’inscrivant dans cette dynamique, le député Nicolas Dah a précisé que « le projet de budget qui a été déposé à l’ouverture de la session n’est pas celui qu’on a porté à l’adoption à la clôture ». Le recours aux projets PPP pour la construction des bâtiments administratifs, est aussi une préoccupation qu’il a soulevée, car « il fait courir à notre pays, le risque de surendettement qui pourrait rendre la vie difficile aux générations à venir ».

Cependant, les principaux animateurs de la conférence de presse n’ont pas manqué de saluer les efforts consentis dans le relèvement du budget alloué au secteur de la sécurité et de la défense par rapport à l’exercice 2018. Ainsi, le budget du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants, qui était de 169 milliards de F CFA en 2018, passera à 209 milliards de F CFA pour l’exercice 2019, soit une augmentation de 23,41%. Celui du ministère de la Sécurité passera de 71 milliards de F CFA en 2018 à 99 milliards de FCFA, soit une augmentation de 38,99%.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 décembre 2018 à 01:16, par Sans risques En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Soyons sincère et patriote ,aucun pays ne peut amorcer son développement sans une participation active de son peuple.c’est a dire que sans paiement d’impôts et taxe pas de développement. La politique de nos politiciens africains c’est de cacher la réalité a son peuple juste pour perdurer au pouvoir.c’est comme ton enfant en revendiquant quelque chose passe son temps a pleurer,comme ses pleures dérangent ta quiétude tu Luis glisse 10f de bonbon juste pour le calmé. Lui il est satisfait mais toi tu n’as que faire reporter ton mal puisque le bonbon va finir.Donc il faut que nos gouvernant soient ce papa courageux face a son enfant pleurnichard.les taxes et impôts sont difficile a payer pour ses minables ressources.mais essayons de tenir nous serons tous sauvés de cette colonisation

  • Le 25 décembre 2018 à 10:00, par HUG En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Aucun pays ne peut pas se développer sans les taxes. Çà c’est vrai et très vrai. Quand on a en face des dirigeants qui vivent dans l’opulence absolu dans un pays très pauvre la thèse citée plus haut ne tient plus la route. Autant les citoyens doivent s’acquitter des taxes autant nos dirigeants doivent savoir bien se comporter. Quand un gouvernement viole un décret visant à rationaliser les dépenses publiques on ne peut plus avoir confiance à ce gouvernement. Il s’agit du décret de 2008 concernant la rémunération des ministres et autres. Ce pouvoir du MPP et acolytes ont violé ce décret pour octroyer des salaires extraordinaires à des ministres. Pensez vous normal qu’il en soit ainsi. Et les talismans et V8 achetés dans un contexte d’insécurité ? Quand on rencontre réunissant l’ensemble des forces vives dit de supprimer certaines institutions budgétivores et que le président ne montre pas une volonté allant dans ce sens. Que voulez vous ? Un pays ne peut pas se développer sans les taxes mais un pays ne peut pas se développer sans un engagement ferme de ses dirigeants à répondre favorablement aux aspirations de son peuple.

  • Le 25 décembre 2018 à 17:17, par Le poisson En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Si le Burkina veut se développer il faut forcément passer par les taxes. Pour moi il faut élargir l’assiette fiscale en commençant par les véhicules 3 ou 4 roues et par la suite les véhicules 2 roues.
    Si tu peux payer un véhicule à 4 millions minimum sans compter l’entretien c’est pas un impôt de 7000 à 40000fcfa l’an que ces derniers ne pourront pas verser à l’état afin de contribuer au développement.
    Mais à l’avenir il faut des actions fortes pour contrôler les recettes et les dépenses publiques.

  • Le 25 décembre 2018 à 18:02, par sidbala En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Il faut que les uns et les autres comprennent bien les choses. Personne ne remet en cause le principe de paiement des impôts c’est vrai que les impôts participe au financement des projets structurants pour le développement d’un pays.
    C’est au siècle passé qu’on imposait les impôts on a vu avec l’impôt de captation qui a été supprimé sous la révolution.
    Au jour d’aujourd’hui nous somme dans un monde civilisé où des institutions ont été mis en place pour corroborer les actions a mener pour fédérer les efforts.
    Pour le contexte du Burkina nous avons malheureusement un gouvernement incapable de fédérer ces efforts.
    Quand on voit que c’est le dynamisme de la population du secteur dit informelle qui fait tourner actuellement l’économie il faut savoir comment négocier les impôts sans frustrer et sans imposer de force comme c’est le cas actuellement.
    Vous avez un régime qui est venu avec soit disant un programme pour améliorer les conditions de vie des citoyens après 3 ans de tâtonnement on se réveille un matin et on trouve que la solution c’est d’imposer des impôts et maintenant.
    C’est trop facile si ça gouverner pendant que tout est en lambeau pas de sécurité pas de justice pas d’économie. A quoi était basé votre projet de société en venu au pouvoir ?
    Pour ne même pas faciliter les choses et surtout la où le bas blesse des institutions budgetivores créés pèle mêle pour récompenser des amis au détriment du peuple et qui pompe le peu d’argent qui reste.
    La FMI en parlant des salaires parle de ça et non pas le salaire de l’ouvrier de l’enseignant ou de l’infirmier ou de l’agent de bureau ce n’est pas de ça c’est le gaspillage que fait l’État actuellement des missions insensés a coup de milliards.
    Ce n’est pas normale des ministres a seuls par mois touchent l’argent que dix fonctionnaires pourraient avoir durant toute leur carriere c’est ça le problème.
    En tout cas ce pouvoir na aucun soucis du devenir de ce pays ce qui est sur c’est le plus d’impôts qui mettra fin a leur aventure suicidaire.

  • Le 25 décembre 2018 à 19:51, par Le convaincu En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    A mes amis du CDP il faut vous réveiller. C’est déjà là il faut marquer a la culotte le régime MPP aux abois.
    A chaque faux pas du régime vous devriez réagir aussitôt avec toute l’argumentation possible.
    A ce niveau je félicite l’UPC c’est un parti qui occupe l’espace des critiques que le pouvoir en place lui donne.
    Vous direz que vous faite un travail de fond mais il faut alimenter les réseaux sociaux pour que les esprits avertis approuvent. C’est maintenant qu’il ne faut plus laisser un millimètre d’espace a ce pouvoir fantoche de respirer faites réagir tous les faux dossiers les élucider pour la bonne compréhension de tous.
    Le pouvoir parle chaque fois de leurs réalisations vous faite projet par projet le mode de financement les dates l’entreprise exécutante et les bailleurs de fonds.
    Vous faite ressortir tous les mensonges les arnaques.
    Laissez vous petites querelles de maison et mettez vous au boulot parce que le régime est totalement à terre c’est le moment ou jamais.

  • Le 25 décembre 2018 à 23:05, par Cheikh En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Ici, tout n’est peut-être pas absurde de la part de l’Opposition. Mais seulement, Si vous ne voulez pas entendre parler du PPP, comment voulez-vous que les investissements augmentent sans passer par les impôts ? Pour ce qui concerne la CAMEG, je ne sais pas si c’est 26 milliards qui sont plus élevés ou bien 21 milliards ?

  • Le 25 décembre 2018 à 23:43, par Mam ti fou En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Le poisson,
    1. Je rappelle que la taxe sur les véhicules à moteur a été supprimée en 1999, à la suite de revendications sociales liées à la vie chère. L’imposition de cette taxe constitue donc une remise en cause d’un acquis social. A cette rythme, qu’on ne soit pas surpris, si un jour, le gouvernement MPP restaure l’impôt de capitation, supprimé sous la révolution.
    2. Je paierais ces nouvelles taxes avec plaisir, si j’avais affaire à une gouvernance vertueuse. Voyez vous-même l’action de nos gouvernants actuels.

  • Le 27 décembre 2018 à 12:14, par Moi En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Il faudrait songer à élargir l’assiette fiscale en l’étendant au monde paysan car il y’a dans le monde paysan, de nombreuses personnes qui se font des millions voire des dizaines de millions par an à travers les cultures de rente comme celle du coton et de l’anacarde et aussi ds le domaine de l’élevage où des éleveurs possèdent des centaines de têtes de bovin ou d’ovins ; or on connait les prix auxquels les ovins sont vendus à l’approche de la Tabaski, période pendant laquelle les éleveurs se font leurs meilleurs revenus (avec seulement 20 moutons vendus pour la Tabaski, ils gagnent au moins la moitié du salaire annuel d’1 fonctionnaire B, déduction faite de l’investissement pour entretenir le mouton). Ces agriculteurs et éleveurs ont donc des revenus annuels largement supérieurs à ceux de nombreux fonctionnaires et ils ne payent pas d’impôt sur ces revenus. La Révolution avait certes exempté le monde paysan d’impôt mais de nos jours, les choses ont quelque peu changé car de nombreux paysans ne sont plus aussi malheureux que dans les années 80. Réflexion à affiner.

  • Le 27 décembre 2018 à 12:20, par Moi En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Il faudrait songer à élargir l’assiette fiscale en l’étendant au monde paysan car il y’a dans le monde paysan, de nombreuses personnes qui se font des millions voire des dizaines de millions par an dans l’agriculture à travers les cultures de rente comme celle du coton et de l’anacarde, et aussi dans le l’élevage où des éleveurs possèdent des centaines de têtes de bovin ou d’ovins ; or on connait les prix auxquels les ovins sont vendus à l’approche de la Tabaski, période pendant laquelle les éleveurs se font leurs meilleurs revenus (avec 20 moutons vendus pour la Tabaski, ils gagnent au moins la moitié du salaire annuel d’1 fonctionnaire B, déduction faite de l’investissement pour entretenir le mouton). Ces agriculteurs et éleveurs ont donc des revenus annuels largement supérieurs à ceux de nombreux fonctionnaires et ils ne payent pas d’impôt pour autant. La Révolution avait certes exempté le monde paysan d’impôt mais de nos jours, les choses ont quelque peu changé car de nombreux paysans ne sont plus aussi malheureux que dans les années 80. Réflexion à affiner.

  • Le 27 décembre 2018 à 12:23, par Moi En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Il faudrait songer à élargir l’assiette fiscale en l’étendant au monde paysan car il y’a dans le monde paysan, de nombreuses personnes qui se font des millions voire des dizaines de millions par an dans l’agriculture à travers les cultures de rente comme celle du coton et de l’anacarde, et aussi dans le l’élevage où des éleveurs possèdent des centaines de têtes de bovin ou d’ovins ; or on connait les prix auxquels les ovins sont vendus à l’approche de la Tabaski, période pendant laquelle les éleveurs se font leurs meilleurs revenus (avec 20 moutons vendus pour la Tabaski, ils gagnent au moins la moitié du salaire annuel d’1 fonctionnaire B, déduction faite de l’investissement pour entretenir le mouton). Ces agriculteurs et éleveurs ont donc des revenus annuels largement supérieurs à ceux de nombreux fonctionnaires et ils ne payent pas d’impôt pour autant. La Révolution avait certes exempté le monde paysan d’impôt mais de nos jours, les choses ont quelque peu changé car de nombreux paysans ne sont plus aussi malheureux que dans les années 80. Réflexion à affiner.

  • Le 27 décembre 2018 à 17:42, par le pays va mieux En réponse à : Loi de finances 2019 : « L’augmentation du taux des impôts existants est un matraquage fiscal », dixit Alphonse Nombré du CDP

    Je suis trés révolté des injures dont nous faisons objet de la part de ces sales opposants. Pardon laissez nous tranquille. Si en 2020, vous accédez au pouvoir supprimez toutes mes taxes. En vérité Roch même est maintenat conscient qu’il est difficile de remplacer un président resté en place de plus 27 ans et être à l’aise. En fait le péché originel de Roch est de vouloir un deuxième mandat et d’accéder aux revendications des magistrats. Il devrait opter pour un mandat unique et bien redresser la situation sans calcul politicien.

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