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Redevabilité sociale et bonne gouvernance : En attendant le diagnostic des OSC sur l’administration publique

Publié le vendredi 21 décembre 2018 à 01h04min

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Redevabilité sociale et bonne gouvernance : En attendant le diagnostic des OSC sur  l’administration publique

Débutée le 18 décembre 2018, la conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance, organisée par le Conseil national des Organisations de la société civile du Burkina Faso, a pris fin ce 20 décembre à Ouagadougou. Après trois jours de débats souvent houleux notamment sur les secteurs de la santé, de l’éducation et des infrastructures, les participants sont parvenus à des recommandations pour faire de l’administration publique, une administration de qualité, démocratique, qui satisfasse le citoyen pour qui elle travaille.

“Le rôle de la redevabilité sociale dans la promotion de la bonne gouvernance et l’amélioration de la qualité du service public”, c’est sous ce thème que s’est tenue la conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance organisée par le Conseil national des Organisation de la société civile du Burkina Faso.

Un thème pertinent et d’actualité salué par l’ensemble des participants et qui a donné lieu à des débats intéressants, parfois passionnés. Ce fut également un cadre d’interpellation de tous les acteurs sur leurs rôles. Gouvernement, administration publique, société civile, secteur privé, chacun a été mis face à ses responsabilités. Les débats ont tourné autour de trois secteurs clé : la santé, l’éducation et les infrastructures routières.

“ Nous avons à l’unanimité reconnus qu’il faut travailler à faire en sorte que dans ces secteurs vitaux, le service public soit de qualité, que le citoyen soit satisfait, se sente propriétaire de son administration. A ce effet, nous avons retenu de faire l’état des lieux après cette conférence, pour voir là où se trouvent les insuffisances, les canaux à améliorer pour un meilleur accès des citoyens aux services publics et voir quel pourrait être le rôle des OSC, du citoyen, du secteur privé en partenariat avec le gouvernement pour faire de notre administration, une administration démocratique, qui donne satisfaction au citoyen, qui rend compte de la gestion des affaires publiques”, a expliqué Jonas Hien, président du Conseil national des OSC du Burkina Faso.

Pour ce faire, les participants ont recommandé la mise en place d’un comité ad hoc qui va réfléchir, dégager des pistes stratégiques pour voir dans quelle mesure organiser le plaidoyer autour des questions abordées, pour l’amélioration effective de la qualité du service public.

Des rencontres de ce genre, le Burkina Faso en a connu. Mais une fois terminée, les recommandations et autres engagements dormiront dans les tiroirs, avant d’être ressorties à une autre jamborée de ce genre. Cette conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance n’est-elle pas une rencontre de plus. A cette question, le président Jonas Hien reconnaît sa pertinence et note même que la question a été soulevée lors des travaux.

“Nous avons dit à la société civile, qu’il faut qu’on sorte de cela. Séminaires après séminaires, conférences pour conférences qui ne nous amènent nulle part, qui nous font consommer des budgets et qui ne changent rien. Il faut qu’on arrête ça parce que ce n’est pas cela le développement, on ne peut pas passer le temps à sortir des recommandations qu’on ne met jamais en œuvre, parler de la même chose”, reconnaît le président. Par contre, il relève que tout dépend de l’engagement de chacun.

“ Si l’on doit compter sur le seul gouvernement on a raté, si l’on compte sur le secteur public, vous êtes perdus, si vous pensez que c’est la société civile qui va tout résoudre, vous vous êtes trompés. Le citoyen, le dirigeant, tout le monde doit se mettre ensemble et se convaincre que le bonheur, c’est nous qui devons le construire, mais si nous pensons que le bonheur c’est dans la corruption, la mauvaise gouvernance, l’opacité, c’est un choix, et ce choix aussi a sa destination”, a poursuivi Jonas Hien.

La rencontre a été sanctionnée par un communiqué final d’engagement des acteurs pour l’amélioration de la qualité du service public à travers la bonne gouvernance et la redevabilité sociale.


Tiga Cheick Sawadogo
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