Le Programme alimentaire mondial (PAM) met en œuvre le projet « Achats au service du progrès (P4P) » dans 20 pays dont le Burkina Faso. Un projet qui vise à utiliser le pouvoir d’achat du PAM pour développer la petite agriculture et améliorer les revenus des producteurs. Ainsi, grâce au projet P4P, depuis 2009, les petits exploitants réunis au sein des organisations paysannes ont vu leurs capacités renforcées par le PAM, afin d’augmenter non seulement leur productivité, mais également améliorer la qualité des céréales produits et faciliter leur accès aux marchés rémunérateurs. Après neuf ans de mise en œuvre, les organisations paysannes partenaires du P4P produisent des céréales et du niébé de qualité. Reste à présent l’accès aux marchés pour écouler leurs productions.

Ismaël Nignan du PAM

C’est dans l’optique donc de recherche de potentiels partenaires commerciaux, que le PAM a entrepris cette rencontre d’échanges entre les organisations paysannes et les communes dans le cadre des achats des mairies pour les cantines scolaires, explique Ismaël Nignan du PAM. Elle fait suite à deux rencontres déjà tenues entre les organisations paysannes et de potentiels acheteurs que sont les commerçants, les transformateurs, les acheteurs internationaux, etc.

Au cours du présent atelier, les organisations paysannes partenaires du P4P ont présenté leurs offres de vente aux communes qui, à leur tour, ont présenté leurs offres d’achat aux organisations paysannes, suivi de discussions sur les principales conditions de vente et d’achat. Cet atelier a aussi été l’occasion pour le PAM de présenter aux mairies les modalités d’achat du PAM auprès des organisations paysannes.

Une opportunité d’affaires pour les différentes parties…

L’initiative du PAM de mettre en relation les organisations paysannes et les potentiels acheteurs que sont les mairies a été saluée par l’ensemble des parties. Une opportunité d’affaires qui ravit producteurs et communes.

Pour Mamadou Kindo, 2e adjoint au maire de Yako, la question d’acheter des céréales aux organisations paysannes partenaires du P4P ne se pose même pas, au regard de la qualité des produits. « Je pense que c’est mieux d’acheter avec les producteurs burkinabè, parce qu’ils produisent au Burkina Faso et on doit consommer ce que nous produisons », a-t-il affirmé.

Hamidou Yonaba, représentant du directeur général de la promotion de l’économie rurale.

Hamidou Yonaba, représentant du directeur général de la promotion de l’économie rurale, a également loué cette initiative du PAM. « C’est une activité qui, normalement, devait être mise en œuvre par notre direction. La vocation de notre direction, c’est d’accompagner les acteurs du monde rural à mieux s’organiser et aborder les marchés pour écouler leurs productions. S’il y a des partenaires qui s’investissent, on ne peut que l’apprécier et être partie prenante », a laissé entendre M. Yonaba.

Outre les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord qui ont pris part au présent atelier, sont également concernées par les échanges initiés par le PAM, des communes et des organisations paysannes de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net