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Burkina Faso : Des organisations de la société civile passent à la loupe la gouvernance dans les « secteurs-clés »

Publié le mardi 18 décembre 2018 à 22h09min

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Burkina Faso : Des organisations de la société civile passent à la loupe la gouvernance dans les « secteurs-clés »

Le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) tient, du 18 au 20 décembre 2018 à Ouagadougou, une conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance. Placée sous le thème « Le rôle de la redevabilité sociale dans la promotion de la bonne gouvernance et l’amélioration de la qualité du service public », l’activité, dont le top de départ est intervenu dans la matinée de mardi, 18 décembre 2018, est présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

Pendant trois jours, les réflexions vont porter sur trois « secteurs-clés ». Il s’agit de la santé, de l’éducation et des infrastructures routières. Pour le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), Jonas Hien, ce choix se justifie au regard du « caractère vital » de ces secteurs pour l’économie nationale.

A en croire M. Hien, une centaine d’organisations de la société civile, venues des treize régions du Burkina, prennent part à cette conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance. Relevant l’importance de ce cadre, il s’est réjoui de la présence du Premier ministre qui, retient-il, traduit sa disponibilité à être à l’écoute de la société civile et à partager avec elle, les préoccupations, les idées et expériences sur les questions de développement du pays.

Selon Jonas Hien, en organisant la présente conférence, le CNOSC du Burkina voudrait prendre en compte la forte demande sociale ; une exigence des citoyens en matière de transparence dans la gestion des affaires publiques. « En effet, le citoyen veut connaître et comprendre comment se gèrent les fonds publics. Il veut être satisfait du service public que lui offre l’agent de l’Etat. Il veut voir ses conditions de vie s’améliorer. Il veut voir que le dirigeant soit l’exemple et donne l’exemple », expose-t-il. Face à de telles préoccupations, il sied de trouver un cadre d’écoute, de partage d’expériences, en vue de conjuguer les efforts de la construction d’un progrès pour tous, poursuit-il. D’où la pertinence de cette conférence.

Pour le président de la faîtière, il ne s’agit donc pas, lors des travaux, de dire ce qui ne va pas ou ce qui va au niveau du gouvernement ou de l’Etat ; il s’agit pour les participants de s’interroger et de prendre de nouveaux engagements pour faire du Burkina, un pays où chacun est l’artisan de son propre bonheur. Cela signifie que le gouvernement, la société civile, le secteur privé, le citoyen, doit avoir pour souci permanent, le travail et le travail bien fait, une bonne gestion du bien public, le patriotisme, la culture et la confiance entre gouvernants et gouvernés, convainc Jonas Hien. « Aucun pays au monde ne s’est développé tout seul, du seul fait des dirigeants », affirme-t-il, engageant ainsi la responsabilité de toutes les composantes de la société.

A sa suite, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a d’abord situé le rôle que les organisations de la société civile ont joué dans les « évolutions politiques majeures » du pays. Il a ensuite mis en exergue le thème de cette conférence, en faisant un lien avec celui du 58e anniversaire de l’indépendance (11 décembre 2018 : la bonne gouvernance et l’équité sociale pour une nation forte et prospère est une interpellation collective à un Burkina résolument tourné vers une gouvernance vertueuse qui assure à tous et à chacun l’équité, la justice et l’espoir).

« L’atteinte d’un tel objectif pour lequel je me suis engagé avec vous passe nécessairement par un changement de mentalité et de comportement pour s’adapter aux exigences de notre société. Il faut s’adapter aux exigences de la responsabilité et de la redevabilité. (…). La culture de redevabilité et de transparence, les contrôles avec leurs corolaires de sanctions positives ou négatives, la participation citoyenne, le dialogue inclusif, la prise en compte de nos valeurs culturelles positives, socle de paix et de cohésion, seront la clé de notre succès. C’est pourquoi j’engage le gouvernement, les organisations de la société civile et chaque Burkinabè à assurer, chacun, sa part de responsabilité pour faire de la bonne gouvernance et de l’équité, des réalités concrètes aux plans politique, administratif et économique », s’approprie-t-il le message du président du Faso à la faveur du 58e anniversaire de l’indépendance.

Occasion pour revenir sur la place qu’accorde le Plan national de développement économique et social (PNDES) aux questions de bonne gouvernance.

Forte de sa vocation, la société civile apparaît pour le Premier ministre, comme le « vigile » du peuple, pour faire en sorte que la société soit débarrassée du phénomène de corruption (mauvaise gouvernance).
C’est en cela qu’il a salué cette initiative d’accompagnement et d’interpellation du gouvernement avant d’inviter les participants à une réflexion profonde pour des recommandations et résolutions pertinentes à même de pouvoir améliorer la gouvernance au Burkina Faso.

O.L.O
Lefaso.net

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