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Droits humains au Burkina : Le regard de la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international

Publié le mardi 11 décembre 2018 à 19h45min

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Droits humains au Burkina : Le regard de la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international

La directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international séjourne au pays des Hommes intègres depuis le 3 décembre 2018. A l’occasion de son premier séjour au Burkina Faso, Evelyne Petrus Barry a rencontré la presse le lundi 10 décembre 2018. Une rencontre au cours de laquelle, elle est revenue sur le rapport 2018 d’Amnesty international intitulé « Les droits humains aujourd’hui ».

Le 10 décembre 2018, le monde commémorait les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Et c’est cette date symbolique qu’a choisi Amnesty international pour lancer son bilan sur la situation des droits humains durant l’année 2018.
Le document « Les droits humains aujourd’hui » présente l’état des droits humains dans sept régions du monde.

Pour ce qui concerne l’Afrique, le compte rendu d’Amnesty international fait ressortir que malgré des avancées, en 2018, de nombreux pays africains continuent de réprimer violemment la dissidence et de restreindre les possibilités de défense des droits humains. Des défenseurs des droits humains, les médias, les dissidents sont réduits au silence. « En 2018, nous avons vu nombre de ces dirigeants ‘’durs à cuire’’ tenter de saper le principe même de l’égalité, qui constitue le socle des droits humains. Ils pensent que leurs politiques font d’eux de vrais durs, mais elles ne sont guère plus que des stratégies d’intimidation visant à diaboliser et à persécuter des populations déjà marginalisées et vulnérables », a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty international (Extrait du rapport 2018).

« Les Koglweogo doivent être encadrés par les forces de l’ordre »

Evelyne Petrus Barry, directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international, estime que le Burkina Faso a engrangé de nombreux acquis dans la défense des droits humains. Pour elle, la liberté d’expression et la liberté d’assemblée ne sont pas en danger. Les citoyens burkinabè doivent continuer donc à œuvrer pour que cela demeure.

Elle a salué également l’abolition de la peine de mort et aussi les efforts du gouvernement dans la lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce.

Mais au-delà des acquis, la lutte contre ces deux phénomènes est toujours d’actualité. C’est pourquoi Amnesty international a fait des recommandations au Burkina Faso, en appelant le gouvernement à agir plus fermement contre les MGF et à continuer de réaliser des campagnes de sensibilisation pour l’abandon de ces pratiques dégradantes pour les femmes.

Un autre sujet qui a retenu l’attention de Mme Barry, ce sont les groupes d’autodéfense, les Koglweogo. Pour elle, ces groupes d’autodéfense commettent des exactions contre les populations, malgré le décret réglementant la police de proximité. Les Koglwéogo responsables d’exactions doivent donc répondre de leurs actes devant la justice, après que des enquêtes aient été menées pour situer les responsabilités. Elle déclare également que les groupes d’autodéfense doivent être encadrés par les forces de l’ordre pour éviter tout débordement.

Evelyne Petrus Barry a également déploré les attaques terroristes dont est victime le Burkina Faso. Elle rappelle qu’Amnesty international est contre la violence d’où qu’elle vienne. Et si l’organisation dénonce les violences que commettent les groupes terroristes, elle ne manque pas non plus d’appeler les pays à respecter les droits des présumés terroristes et à leur assurer des procès justes et équitables.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 décembre 2018 à 15:56, par TANGA En réponse à : Droits humains au Burkina : Le regard de la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international

    Enfin le bon moment pour discuter avec les bonnes personnes.
    Mais dites, les bandits (Djihadiste et autres) ont ils des droits ? Puisque eux ne donnent pas de droits aux autres ; ils viennent tuer, saccager avant de dire ce qu’ils veulent pour les peuples. Comment peut on discuter avec quelqu’un qui ne te veut pas juste par ce que tu es ce que tu es (D’une autre religion, d’un autre groupe ethnique, d’une autre couleur).
    A mon humble avis, on discute avec celui qui veut discuter ; mais celui qui vient avec l’argument de la force, il faut utiliser la force contre lui. On lui demandera après pourquoi il fait ça ; c’est à dire qu’il faut le mettre hors d’état de nuire en un premier temps. SI après il peut parler, on discute. Cela quelque soit son groupe ethnique.
    Il y a des gens qui se cachent derrière les djihadistes pour développer une mentalité ; qu’ils sachent que l’histoire ne se répètera pas. AU besoin, on va aller trouver leur financiers et organisateurs là où ils sont et on verra qui fera quoi après. On en a marre des droits de l’homme qui nous oblige à laisser tuer nos populations ; SI LES BANDITS SONT BONS ? ALORS PRENEZ LES AVEC VOUS DANS VOS BUREAUX EN OCCIDENT.

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