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L’intervention militaire étrangère sera-t-elle bénéfique dans les pays dictatoriaux arabes ?

Publié le mardi 11 décembre 2018 à 19h36min

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L’intervention militaire étrangère  sera-t-elle  bénéfique dans les pays dictatoriaux arabes ?

La journée internationale des droits de l’homme a été célébrée le 10 Décembre 2018. Cette célébration a été l’occasion d’évaluer la responsabilité des régimes dictatoriaux arabes en matière de protection des droits de l’homme. Un certain nombre de tensions spécifiques ont émergées entre les acteurs de la vie politique au sein des pays arabes ayant connu notamment le printemps arabe. Concernant l’avenir des régimes tyranniques arabes, bon nombre de questions les plus urgentes du moment doivent être traitées.

Comment les régimes dictatoriaux osent-ils défendre la cause des peuples occupés, alors qu’ils bafouent les droits de l’Homme ? Le respect des droits de l’homme constitue-t-il la principale revendication d’une partie du peuple arabe ? Comment prendre conscience des dangers qui menacent les pays arabes et de la nécessité d’assurer leurs sécurités ? Comment relancer le processus de transition démocratique ? Y a-t-il une alternative au changement pacifique dans les pays dictatoriaux ? Une partie du peuple arabe dans les pays anciennement colonisés porte-t- elle encore l’âme du sacrifice héritée de la lutte contre l’occupation ?

La disparition des dictatures est-elle dans l’intérêt d’une frange corrompue du peuple arabe ? Pourquoi ne pas mettre en balance les affres du colonialisme et de la dictature ? Pourquoi la question de l’intervention militaire étrangère dans les pays dictatoriaux demeure taboue ? La trinité (médiocrité, corruption, népotisme) est-elle devenue la religion non officielle des Etats dictatoriaux ? Pourquoi une partie du peuple arabe fait-elle l’éloge de la dictature ?

La complicité entre les régimes tyranniques et une partie du peuple arabe dans la corruption, le non-respect des droits de l’Homme et le népotisme, entrave les efforts pour l’édification d’un Etat de droit. Une partie du peuple arabe est opprimée et abusée du joug de la dictature, au point où certains citoyens se demandent s’ils ne seraient pas préférables d’être palestiniens.

De plus, la persistance de violation de droits de l’homme met en péril certains pays arabes et force est de constater qu’une partie du peuple se soumet à la dictature. Pis, cet avilissement a atteint le niveau d’une idolâtrie. Or, l’absence de démocratie dans certains Etats arabes augmente le risque d’escalade vers une confrontation entre les citoyens.

Dans les pays oppressifs, la crainte d’une partie du peuple arabe de perdre leurs privilèges illégaux, leurs postes de travail obtenu par népotisme et leurs réseaux de corruption, conduira très probablement à des règlements de comptes qu’aucun parti d’opposition politique ne serait à même d’endiguer, dans le cas d’une absence d’une transition démocratique pacifique.

De mon point de vue, l’approche sécuritaire proposée par l’intervention militaire étrangère dans les pays dictatoriaux peut répondre aux problèmes politiques : les intérêts d’une présence militaire étrangère dans les pays dictatoriaux et d’une transition démocratique peuvent se rejoindre et n’en déplaise à certains panarabistes, l’intervention américaine en Irak en 2003 a permis la disparition de la tyrannie de Saddam Hussein. Une libération de l’oppression, une intervention qui a offert au pays le salut.

Cette orientation toujours d’actualité peut être salvatrice pour une partie du peuple arabe. En outre, l’inconcevable est devenu réalité : ne pas reconnaitre que des citoyens s’oppriment entre eux dans certains Etats Arabes, au nom d’une pseudo stabilité et unité nationales est une hérésie.

Partisan de l’intervention militaire étrangère, la question de la présence militaire étrangère bute sur des tabous politiques qu’il est nécessaire de briser, à cause de la relation indécente nouée entre une partie du peuple arabe et les régimes tyranniques.

Ainsi, plusieurs scénarios sont envisagés sauf une probable présence militaire étrangère dans les pays dictatoriaux. Vouloir censurer les conséquences d’une éventuelle intervention militaire étrangère relève du procès d’intention, car la démocratie a un prix.

Benteboula Mohamed-Salah, Géographe
beyusek@hotmail.fr

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Vos commentaires

  • Le 12 décembre 2018 à 10:44, par Tiibo En réponse à : L’intervention militaire étrangère sera-t-elle bénéfique dans les pays dictatoriaux arabes ?

    ABBAT L’ONU FOUTAISE POURKOI DIABLE UN PAYS SOUVERAIN NE PEUT T’IL PAS CHOISIR SON REGIME DE GOUVERNANCE, CELUI KI VEUT ETRE DANS SA DEMOCRATIE K’IL Y SOIT MAIS QUE TOUS LES PAYS DU MONDE SOIENT DEMOCRATIQUES CELA EST UNE IMPOSITION ET CELA ENLEVE LA SOUVERENITE DES PAYS. DANS QUEL PAYS LA DEMOCRATIE A FAIT EVOLUER KLK CHOSE SI CE N’EST LA DEMOCRATIE ELLE MEME ? NOTER BIEN QUE LA DIVERSITE N’EST PAS UNE OEUVRE HUMAINE ET SEUL L’ANTI CHRIST SOUHAITE LA DISPARITION DE CETTE DIVERSITE. PRENEZ GARDE VOTRE TRADITION, VOTRE CULTURE, VOTRE RELIGION , VOTRE LANGUE DISPARITRONS PEU A PEU PARCE QUE L’ONU. POURKOI DIABLE ES CE QU’UN DROIT AU USA EST IL VALABLE AU BURKINA ? DROIT DE L’HOMME MON OEIL OUI.

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