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Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

Publié le jeudi 6 décembre 2018 à 23h49min

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Burkina : foncier urbain,  déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

Les habitats spontanés existent au nom du droit au logement garanti par la loi fondamentale de notre pays (s’abstenir de faire une lecture linaire ici) mais résulte surtout du désordre gouvernemental à travers lequel les puissants continuent de piller les faibles. Ce regroupement de ghettos peint l’univers « misérable » de ses habitants qui tentent par tous les moyens de survivre dans la douleur car spoliés, mais aussi dans la dignité pour ne pas sombrer dans la déchéance et la résignation. ATTENTION je ne défends pas aveuglement les occupations anarchiques et je ne voudrais pas aussi m’ériger en gangster ou en donneur de leçon. Je ne suis pas aussi un antirépublicain.

Mais je voudrais juste partager mon ressenti au nom de ma citoyenneté et de ma plume. Je suis avant tout citoyen burkinabè donc avec possibilité voire droit sinon devoir de regard sur la gestion de la gouvernance de mon pays, et poète qui peut et doit prendre (toujours) position face aux grandes questions de l’heure si tant il est vrai que l’écrivain a un rôle social à jouer.

Pour la énième fois dans notre Faso, les grognements sur le foncier préparent encore les révoltes imminentes de demain. Les conflits de lotissement et de déguerpissement sont abordés de front. Lors des déguerpissements, prenant sur elles la fallacieuse prérogative « de restaurer l’autorité de l’Etat et de faire respecter la loi » et feignant d’ignorer le pillage savamment orchestré de nos terres et de nos richesses, nos autorités dans un zèle de puissants du moment narguent les populations démunies qui crient : « nous voulons des lotissements dans les règles de l’art, nous voulons juste nous abriter pour continuer à vivre, etc. » Dura lex sed lex, répondront nos chères autorités.

Et pan ! c’est parti…La scène macabre met face à face les habitants en détresse et désarmés et le bulldozer qui terrasse, broie et détruit au nom de la force d’une autorité sans vergogne, tout cela sous la surveillance voire la menace des forces de sécurité réquisitionnées de fait pour empêcher toute résistance ou contraindre ces fils de la terre ahuris à quitter les lieux, et au pire mater tout récalcitrant qui crierait pitié et qui demanderait la délivrance au bon Dieu face à la honte de l’existence.

Qu’avons-nous fait pour mériter cela ? Murmura une dame désemparée, le rejeton au dos et les deux mains croisées sur la tête. Elle tente d’étouffer un sanglot avec la dernière énergie qui lui reste dans son être. Malheureusement l’intensité de la douleur due à l’effroi du moment a eu raison de sa bravoure.

Comme un château de cartes qui s’écroule, elle s’affaisse et laisse éclater un strident cri de détresse. Elle perd son souffle au moment où le silence des cœurs contraste avec les vrombissements du monstre métallique et à la gueule munie de crocs qui perfore les murs, soulève les toits et rase tout sur son passage. Les plus téméraires tentent de sauver ce qui peut encore l’être.

Ici on extirpe une valise des décombres, là-bas on soulève un matelas ou un carton contenant des papiers utiles ; les ustensiles de cuisine sont projetés au dehors mais la bête furieuse avance avec assurance sous le regard bienveillant des autorités qui assistent - s’il vous plait - avec honneur dû à leur rang, la manifestation régalienne de leur « naam » (pouvoir, puissance) et le malheur de ces laisser pour compte qu’on envoie sine die « paitre » dans la nature. La société a vomit ses enfants dira-t-on !

Bâtard de bâtardise s’écriait Ahmadou KOUROUMA sous et dans les soleils des indépendances noires des pays africains. C’est une catastrophe humaine et jamais la honte et le désarroi n’ont atteint leur paroxysme chez ceux qui subissent avec impuissance cette injustice sociale à eux imposée par nos gouvernants.. Or, le lien qui lie ces laisser pour compte aux non lotis est particulièrement complexe.

Ces ghettos sont généralement le dernier retranchement des milliers d’hommes et de femmes qui ont été spoliés au cours des lotissements, et qui sont contraints de mener cette vie de misère dans ces zones reculées où il n’y a ni eau courante, ni électricité encore moins de routes, de services de santé et d’éducation.
Ces favelas burkinabè contiennent difficilement une colère noire indescriptible avec des tonnes de regret et de chagrin toujours prêts à exploser et qui aboutissent à la catastrophe finale dans une atmosphère de tragédie et sur fond de révolte, tout cela à cause du rejet que subissent leurs habitants leurrés et marginalisés.

Pourtant, si ce pays était un pays de loi, on n’en serait pas là. Quelles sont les causes réelles de l’existence de ces habitats ? Pourquoi ceux qui portent l’autorité de l’Etat possèdent à eux seuls des hectares de parcelles et terre sous couvert de la magouille, du pillage et du libéralisme aveugle ? Pourquoi l’Etat n’applique pas les lois sur le bail locatif ? Pourquoi l’Etat ne règlemente pas le secteur du foncier ? Pourquoi nos terres sont récupérées par les agences immobilières privées et revendues chèrement aux populations ?

Pourquoi payer une parcelle d’habitation de 300 mètres carrés maximum à 10 millions de nos francs voire plus dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ? Pourquoi un tel renchérissement continu des prix ? Pourquoi l’exercice de l’autorité de l’Etat s’appliquerait toujours sur les plus faibles ? Comment peut-on construire nos villes sans aucune politique fiable sur le logement ? Pourquoi l’accaparement des terres est devenu le sport favori des puissants et des businessmen ?

Et qu’est-ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures ? D’ailleurs pensons-nous vraiment à cette dernière question qui doit inéluctablement nous inciter à revoir notre copie ? Sans être exhaustif, voici autant de questions qui viennent troubler le sommeil de tous ceux qui sont encore lucides et qui tentent par tous les moyens de dissuader nos autorités sur la gouvernance sans planification et le bradage de nos petites richesses. Mais hélas !

C’est un secret de polichinelle, l’humanité manquera bientôt de terre. et pour cause, les océans engloutissent chaque année des proportions importantes de la surface terre et les hommes, sans sourciller, continuent d’exploiter d’une manière inquiétante leur environnement vital (destruction de la forêt, exploitation outrancière des sols, l’industrialisation galopante et tous ses corollaires…) Toutes les villes du monde sont confrontées au problème de logement, dira-t-on mais que valent l’intelligence et les valeurs humaines face à ce problème ?

Savez-vous par exemple qu’il y a des appartements-cercueils à Hong-Kong (130.000 habitants au kilomètre carré) avec une superficie de 2 à 3 mètres carrés ? C’est terrifiant ! Au Burkina Faso on a encore la chance d’avoir une grande réserve de terre qu’on ne saurait aussi tout lotir car on a besoin de forêts et de terres cultivables pour se nourrir. Malheureusement notre cupidité et notre manque de vision nous perdra tous.

A cette allure, il n’est même pas exclu de manquer d’espace demain pour notre dernière demeure qui sera bâtie à deux mètres sous la terre (je touche du bois). Si ce n’est pas encore tard, il est impérieux de réviser notre CONTRAT SOCIAL pour être en paix avec nous-mêmes, avec la République et avec la Nature.

Au regard de tout ce qui a été dit, le poète venait de prendre appui sur la réalité du déguerpissement inhumain à Belle ville sis à l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso et rapporté par la télévision nationale dans son 20h du 3 décembre passé pour interpeller les plus hautes autorités de ce pays sur cette bombe à retardement qu’est le foncier.

Les réactions des laisser pour compte massés dans la nature et qui vont leur chemin tantôt silencieux, tantôt agités en ruminant leur mal-être sous l’harmattan et sous le soleil, dans le froid et sans toit sur les sillons d’une existence amère avec comme corolaire la dislocation des familles, montrent que nous avons échoué.

Les réactions des autorités au nom de la loi « taillée sur mesure » expriment par contre la terreur et portent déjà l’éclatement imminent de la bombe (problème foncier) qu’il faut à tout prix désamorcer avec lucidité et stratégie. Sinon, quand ces « rejetés » du système inique sortiront de leurs derniers retranchements, se relèveront grâce à leur dernière énergie et ramasseront le « kùum son yandé » (mieux vaut la mort que la honte), il serait peut-être trop tard pour nos autorités qui gouvernent sans vision, en tout cas pour ce qui est du foncier urbain et de la politique de logement. La sagesse africaine nous apprend que cents fourmis réunies peuvent terrasser un éléphant. A bon entendeur…

Ouagadougou, le 06 décembre 2018

Emile LALSAGA
Poète de l’Amour et de la Douleur
Wendguuda2000@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2018 à 01:15, par Bocca Junior En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Je suis d’accord a 329%. Belle analyse du contexte general actuel du foncier au Faso. Prudence est de mise nonobstant tous les commentaires faits ici.

  • Le 7 décembre 2018 à 05:39, par Atrap Le Moize En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Je suis d’avis avec vous sur plusieurs points de votre écrit. Les images de cette destruction de maisons dites construites en zones non autorisées m’ont fendu le cœur. Dans un pays aussi pauvres que le notre, on ne peut au nom de quoi que ce soit détruire de tels habitats qui parfois ont coûté à leurs occupants des prêts bancaires qui sont pour certains toujours en cours de recouvrement. Vous avez bien illustré votre propos en prenant l’exemple du Brésil qui est un grand pays développé et où existent des favelas et de la Chine où des gens vivent dans une précarité. On ne peut pas se permettre de détruire sans états d’âme le peu que ces gens ont pour s’abriter. Il nous faut faire preuve de plus de compassion envers les plus démunis, même quand la loi nous donne le droit de poser de tels actes. Ces maisons construites en matériaux définitifs ne peuvent être ainsi terrassées sans que cela n’impacte négativement sur le plan social les personnes qui en sont victimes. Ce qu’il faut, c’est de ne pas arrêter les lotissements tout en prenant des dispositions pour informatiser les attributions afin que les parcelles ne soient pas immédiatement revendues et que les mêmes nouveaux attributaires se retirent encore dans d’autres zones pour les occuper illégalement. Ce sont ces comportements devenus un business qu’il faut éradiquer. Moi j’habite aujourd’hui dans une maison à plusieurs niveaux après plus de 30 ans de travail mais à d’autres moments de ma vie, j’ai aussi connu de telles conditions de logement précaire. Je joins donc ma parole et mon ressentiment à celui de monsieur Lalsaga pour appeler nos autorités à plus d’humanisme car ce n’est pas tout ce que la loi autorise qui est bon à faire. Les meilleurs gestionnaires des sociétés humaines se doivent d’être avant tout humains, qualité intrinsèque sans laquelle selon moi, on ne peut prétendre administrer nos sociétés pauvres, fragiles et démunies.
    Merci à vous monsieur Lalsaga Emile pour ce cri de cœur que je partage pleinement. Je demande aux autorités de surseoir à de telles pratiques et de rechercher de façon consensuelles une formule, meilleure et perenne pour amener l’ordre dans nos cités. Quant aux déguerpis, je vous souhaite beaucoup de courage et de résilience.

  • Le 7 décembre 2018 à 08:39, par Baye Babou En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Bravo pour ce cri du cœur. Les images de l’autre jour sont particulièrement choquantes. Tellement facile contre des gens sans défense. Écœurant lorsqu’on sait comment les puissants et leurs protégés superposent les parcelles acquises la plupart du temps dans des conditions honteuses.

  • Le 7 décembre 2018 à 08:45, par Franck En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Finalement on ne sait pas vraiment ce que les gens veulent dans ce pays. Depuis que les gens ont entendu la décision de trouver une solution et satisfaire les plaignants des anciens lotissements, ils se sont mis à accélérer de nouvelles constructions dans la zone tout en empêchant les anciens attributaires de construire dans cette zone. Ils empêchent ceux qui ont eu des parcelles et déjà payé des taxes depuis 2009 et ils se permettent de construire souvent des non lotis sur ces mêmes parcelles et certains viennent ici dire qu’on ne devrait pas détruire ces maisons ? Souvent ce sont même ceux qui ont l’argent qui achètent plusieurs non loto, les construire et met des parents ou locataire dans l’espoir d’avoir plusieurs parcelle lors des lotissements. Quand montre la photo du Rwanda, on vous entend féliciter mais vous penser qu’on peut atteindre des résultats dans le désordre ? Les quartiers 1200, cité an 1 et 2 ou la zone zaaca que vous aimez aller vous pavaner avec fierté, vous ne savez pas que ce sont des zones déguerpies ? Il faut choisir entre l’ordre et le désordre mais peu importe le modèle choisi le pauvre aura toujours plus de difficulté et le riche saura toujours mieux profiter de la situation. A moins que vous décidez qu’on devient des communiste, mais je ne crois pas que vous pouvez supporter cela. Trop d’hypocrisie chez les gens la ici.

  • Le 7 décembre 2018 à 09:08, par OUEDRAOGO En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Bravo ! pour cet écrit. J’ai pleuré en le lisant. J’ai le cœur lourd... Mais vraiment lourd...

  • Le 7 décembre 2018 à 09:15, par Delwendé En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Félicitations pour votre belle analyse. À quand une véritable justice pour le peuple ? Où les autorités leur rendent justice, où le peuple se rendra justice.

  • Le 7 décembre 2018 à 09:24, par tchêmôgô En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    belle analyse monsieur LALSAGA. ce que je ne comprends pas de la part de nos autorités est qu’au moment même où les fraudeurs des lotissements passés sont en toute liberté, c’est à ce moment que la mairie montre ses "muscles" à ces pauvres populations sans défense très généralement victime des accaparement.

  • Le 7 décembre 2018 à 10:10, par Dao En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Je suis totalement d’accord avec cet écrit. C’est criminel ce qui s’est passé à Bobo. Ces autorités n’ont eu aucune pitié pour leurs propre frères. De quelle droit ce maire peut agir comme ça. Il n’a qu’à savoir que c’est son dernier mandat. Malheur à ceux qui ballonnent leur peuple. C’est horrible.

  • Le 7 décembre 2018 à 10:20, par Quali En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Merci M. LALSAGA pour ce cri de cœur. La décision des autorités de détruire les habitations n’est que de la haine pour les populations surtout les plus pauvres. Pourquoi ne pas faire la part des choses entre les pauvres qui veulent juste un toit pour survivre et les nantis qui construisent dans les non lotis à des fins inavouées. Je ne sais pas si ma mémoire me trompe, je n’ai jamais vu une opération aboutie de retrait de parcelles non mises en valeur pourtant la même loi le permet. Pourquoi s’empresser de détruire des habitations si ce n’est de la haine ou des projets lugubres. Les autorités doivent savoir que le monde actuel n’a pas besoin de légalisme mais des soins (Pape François). L’autorité de l’État ne peut pas entraver indéfiniment la liberté du citoyen. l’histoire récente du Burkina le prouve. Dans tous les cas la justice de Dieu est irrévocable.

  • Le 7 décembre 2018 à 10:56, par Burkinabé En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Mr le poète
    Merci bien pour votre inspiration.
    Mais une question : quel est au juste votre objectif ? Étaler vos talent de poète c’est bien ; savoir manipuler la langue de Molière c’est magnifique. Mais vouloir vous aventurier dans un domaine aussi sensible au non de la légitimité sans voir en face la légalité, décidément...
    Connais-tu Bobo-Dioulasso ? et depuis quand ? sais-tu à quelle période cette population s’est-elle installer ? Pour quoi ? comment ? avec quelle autorisation ? D’où sont-elle venue ?
    J’ose croire que cette intelligence avec laquelle tu jouis est le fruit d’une éducation et d’une instruction ?
    Mais hélas, je peine à comprendre que tu ais oublié qu’une société moderne (même avec une population pauvre) ne se constuit pas dans une anarchie absolue. Je comprend que tu ais joué sur les conséquence pour faire valoir tes talents de poète mais pense un peu aux causes. En d’autre terme tu ne cherche pas à aider la population. Tu préfères les noyer dans les ignorances et leur entêtement pour mieux exploiter les conséquences dans ton prochain article. A défaut d’aider nos gouvernants locaux, sache raison garder

  • Le 7 décembre 2018 à 11:18, par Akhenaton En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Dans la jungle urbaine, sans foi ni loi ou les prédateurs immobiliers, les vendeurs de terrain dépouillent les pauvres avec la complicité et la bénédiction des hommes du pouvoir, des maires et autres, sinon comment comprendre cette inflation du foncier depuis quelques années sous l’ancien régime. Franchement les forts n’ont pas pitié des faibles. Sous l’ancien régime l’accaparement des terres et des parcelles à entraîné cela. Le foncier est à la base de tous les maux qui minent notre société aujourd’hui. L’affairisme des lotissements et les ventes des parcelles au vu et au sus de tous et bonjour les dégâts. Mais appretez-vous bientôt cette situation va exploser.

  • Le 7 décembre 2018 à 11:28, par Burkinabé En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Mr le poète
    Merci bien pour votre inspiration.
    Mais une question : quel est au juste votre objectif ? Étaler vos talent de poète c’est bien ; savoir manipuler la langue de Molière c’est magnifique. Mais vouloir vous aventurier dans un domaine aussi sensible au non de la légitimité sans voir en face la légalité, décidément...
    Connais-tu Bobo-Dioulasso ? et depuis quand ? sais-tu à quelle période cette population s’est-elle installer ? Pour quoi ? comment ? avec quelle autorisation ? D’où sont-elle venue ?
    J’ose croire que cette intelligence avec laquelle tu jouis est le fruit d’une éducation et d’une instruction ?
    Mais hélas, je peine à comprendre que tu ais oublié qu’une société moderne (même avec une population pauvre) ne se constuit pas dans une anarchie absolue. Je comprend que tu ais joué sur les conséquence pour faire valoir tes talents de poète mais pense un peu aux causes. En d’autre terme tu ne cherche pas à aider la population. Tu préfères les noyer dans les ignorances et leur entêtement pour mieux exploiter les conséquences dans ton prochain article. A défaut d’aider nos gouvernants locaux, sache raison garder

  • Le 7 décembre 2018 à 13:25, par HUG En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Le pouvoir du MPP et acolytes n’arrêtent pas de nous surprendre par leurs mauvaises action ? Monsieur le maire savez vous que le droit au logement est inscrit dans notre constitution ?

  • Le 7 décembre 2018 à 15:42, par SAINT LASS En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Bravo a la Municipalité de Bobo pour cette opération de salubrité publique. Des quartiers dans nos villes sont passés par là pour être ce que nous applaudissons aujourd’hui. Ex : Cité AN III, ZACA...... Il faut étendre ces opérations a d’autres villes.

  • Le 7 décembre 2018 à 17:47, par SANOU En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    oh seigneur ! fils d’Adam oh ?sa fait pitié.que faire ?que dire ?voila que le non lotis et les jardin du secteur 6 de bobo est menace aussi par le camp militaire ;eh Dieu où aller ?il faut que sa réfléchisse.et sachez une chose.la sagesse dit que<> SANOU

  • Le 7 décembre 2018 à 20:03, par popo En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Bravo aux maires. Non au desordre et au fait accompli. Courage.

  • Le 7 décembre 2018 à 20:54, par gohoga En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Ce dommage que des intellectuels se comportent en irresponsables. Grace à ces genres de gueulards qu’on a des difficultés à circuler dans les rues de nos villes qui sont envahis par des anarchistes de tous bords. Je conné une école à Ouaga qui est fermée parce que les gens ont transformé la cour de l’école en non loti pendant les vacances. Vive le Maire de l’Arrondissement 7 de Bobo. J’invite tous les Maires à faire la même chose pour discipliner la population trop anarchiste.

  • Le 7 décembre 2018 à 21:47, par jeunedame seret En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    One ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. Messieurs les intellectuels poètes c’est bien ; mais ne montez pas les uns contre les autres. Soyons réalistes ; les Burkinabè ne peuvent pas gagner sur tous les plans. La contrepartie des beaux lieux c’est le sacrifice des lieux désordonnés. C’est parce que vous déplorez trop les pauvres qu’ils pensent qu’ils ont le mérite d’être pauvres. Il faut savoir s’adapter à tout.

  • Le 9 décembre 2018 à 14:44, par madjer En réponse à : Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

    Monsieur Emile LALSAGA, si je ne me trompe pas de votre nom, sincèrement tu es plus qu’un apatride au regard de ce que tu viens d’écrire ici. Si votre objectif est politique moi je suis contre ce pouvoir MPP, mais ce que le maire vient de faire ici est a saluer. Je suis disposé à te rencontrer pour te prouver tout ton nanisme intellectuel par rapport à ta façon d’agir. Tu connais la mentalité des gens des non lotis ? Qu’est ce que monsieur le maire n’a pas fait comme démarche dans le but de stoppé ces habitats spontané ? Tu penses qu’il s’est levé comme ça aller commencer à casser ces maisons ? Non arrêtez vos idioties en guise de réplique. Dans quel pays normal des individus passent toute leur vies à défier l’Etat ? Trop c’est trop. Il faut instaurer l’autorité de l’Etat. Réveille toi car j’ai tout l’impression que tu dors. Ceux que ces gens de non lotis ont causé comme dégât chez les attributaires normal de parcelle, tu connais le degré de perte ? Depuis la transition ils empêchent les gens de construire sur leur propre parcelle. Ils ont démoli des maisons entière ici. C’est le même groupe qui s’est déporté une fois pour aller brûler la mairie ; renseigne toi. Evite de nous énerver avec cette platitude intellectuelle. TU penses que tu es plus humain que monsieur le maire ? Même s’ils marchent sur leur tête ce coin là sera déguerpis.

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