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Canicule au Sahel : Le projet ACASIS évalue l’impact des chaleurs excessives sur la santé des populations

Publié le jeudi 6 décembre 2018 à 23h30min

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Canicule au Sahel : Le projet ACASIS évalue l’impact des chaleurs excessives sur la santé des populations

« Alerte aux canicules au Sahel et à leurs impacts sur la santé » (ACASIS) est un projet mis en œuvre au Burkina et au Sénégal. De 2014 à 2018, le projet s’est attelé à évaluer la vulnérabilité des populations face à la chaleur excessive. Ce jeudi 6 décembre 2018 à Ouagadougou, ses responsables ont tenu un atelier pour la restitution des résultats des activités menées durant la vie du projet. Les échanges avec les différents acteurs ont pour objectif de réfléchir à la mise en place d’un système d’alerte pré-opérationnel aux vagues de chaleur.

Trois principales conclusions se dégagent à la fin de la mise en œuvre du projet « Alerte aux canicules au Sahel et à leur impacts sur la santé » (ACASIS) : « Une augmentation des températures au cours de 50 dernières années au Burkina Faso et particulièrement à Ouagadougou ; un effet de lien entre le phénomène de chaleur et de morbidité et des conditions climatiques extrêmes à l’intérieur des habitations ». Le projet entend « mettre en lien la chaleur observée au Burkina Faso et les indicateurs de santé et de mortalité des populations », a expliqué Stéphanie Dos Santos, représentante du chef du projet ACASIS.

« Les mois de mars, avril et mai sont des périodes de fortes chaleurs au Burkina, où nous sommes beaucoup sollicités », a laissé entendre le colonel Sibiri Coulibaly, représentant du directeur général de la protection civile. Ses impacts sur la population commencent à se faire observer mais sont encore mal quantifiés. Les résultats produits par le projet pourraient permettre une adaptation au changement climatique. « Nos attentes par rapport à cet atelier sont de pouvoir sortir quelque chose de concret qui permette aux utilisateurs que nous sommes de prendre des mesures idoines pour continuer le travail », a ajouté le colonel Coulibaly.

Les vagues de chaleurs au Sahel sont en augmentation ces 20 dernières années. Pis, elles pourraient aller crescendo face à l’augmentation des gaz à effet de serre. Du reste, il est encore temps de prévenir les impacts de la chaleur excessive et de renforcer la résilience des populations à ces évènements. D’où la sensibilisation des populations à construire des habitats bioclimatiques.

Pour l’exécution de ce programme, le projet s’est appuyé sur les systèmes de surveillance démographique et de santé. L’Observatoire des populations de Ouagadougou et celui de Nouna ont donc été concernés. Ils ont essentiellement travaillé à la caractérisation météorologique, l’évolution de la situation en Afrique de l’Ouest, tout en faisant des prévisions. Ce projet s’est inspiré de l’épisode de canicule de 2003 ayant causé une surmortalité de 15 000 personnes en France.

Mariam Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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