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14e édition de Ciné droit libre : Une simulation du procès de l’assassinat de Norbert Zongo au programme

LEFASO.NET | Dimitri Ouédraogo

Publié le mercredi 5 décembre 2018 à 04h11min

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14e édition de Ciné droit libre : Une simulation du procès de l’assassinat de Norbert Zongo au programme

La 14e édition de Ciné droit libre, le festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, aura lieu du 8 au 15 décembre 2018. C’est l’information donnée par le comité d’organisation, ce lundi 3 décembre 2018. La présente édition se tient sous le thème « Justice, levez-vous ! » Au programme, il y aura des projections de films, des débats, des concerts, des masters class… Cette année, le festival va même se rapprocher des habitants de la banlieue de Ouagadougou.

« Justice, levez-vous ! », c’est sous ce thème que va se tenir la 14e édition de Ciné droit libre. Elle se déroulera du 8 au 15 décembre 2018 avec, au programme, plusieurs activités. Des films sur les droits humains sont prévus. Il s’agit par exemple de « La république des corrompus » du Burkina Faso ; « Le tribunal du Congo », une coréalisation germano-suisse ; « Freedom for the Wolf » de l’Allemagne ; « Dawa, l’appel de Dieu » du Malien Malick Konaté. Ce dernier est un croyant musulman qui est entré dans la confrérie islamique Dawa, en 2006. Quelques années plus tard, une rébellion djihadiste composée des membres de sa confrérie prend le contrôle du Nord du Mali. Il se demande s’il ne s’est pas trompé de chemin.

De nouvelles affaires s’invitent à la tribune de Ciné droit libre, selon le coordonnateur Abdoulaye Diallo. Il y aura une simulation de procès, le 13 décembre 2018. Elle portera sur la lenteur du traitement du dossier Norbert Zongo. A cette occasion, explique Abdoulaye Diallo, des avocats, des journalistes, des membres d’organisations de la société civile et de la famille Zongo passeront à la barre pour expliquer leurs plaintes ou se défendre. Deux parrains ont accepté de superviser le procès. Il s’agit du célèbre animateur de RFI, Claudy Siar, et de l’un des meilleurs rappeurs du moment, Youssoupha. Adama Dahico et le conteur KPG seront les procureurs.

Le festival va faire revivre l’artiste-musicien Black so man. Il y aura la reprise de sa chanson « J’étais au procès ». Cette chanson, pour les organisateurs, constituera l’hymne du festival. Djibo, la ville martyre, n’est pas oubliée. Il est prévu la soirée spéciale Sahel. Les élèves de cette localité vont s’exprimer en direct sur leur situation, depuis leur ville, à l’ouverture du festival. L’activité se tiendra dans plus de dix espaces. On peut citer entre autres l’Espace Gambidi, le CENASA, l’espace Bogodogo, les quartiers non-lotis, l’Université Ouaga 1, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou…

Le choix du thème se justifie par le fait que la question de la justice se pose dans toute l’Afrique. Au Sénégal, il y a eu l’affaire Khalifa Sall ; à la Haye, il y a le jugement de Laurent Gbagbo et au Burkina, le jugement du coup d’Etat manqué. En plus, cette année, le 13 décembre marquera les 20 ans de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Jusqu’à ce jour, justice ne lui a pas été rendue. Le festival espère contribuer à ce que la justice accélère le pas. En attendant, le budget nécessaire est de près de 79 millions de francs CFA. Près de 40 millions sont déjà disponibles et 39 autres restent à mobiliser.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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