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Indice de la faim dans le monde : 821 millions de personnes souffrent en 2018

Publié le vendredi 30 novembre 2018 à 00h15min

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Indice de la faim dans le monde : 821 millions de personnes souffrent en 2018

L’ONG allemande Welthungerhilfe (WHH) a présenté son rapport 2018 de l’Indice de la faim dans le monde, ce jeudi 29 novembre 2018 à Ouagadougou, au cours d’un atelier. Ce rapport indique que 821 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit une personne sur neuf.

Selon le rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde en 2018, le nombre de personne souffrant de la faim dans le monde continue d’augmenter, tandis que des progrès limités ont été réalisés pour lutter contre toutes les formes de malnutrition.

« Au cours des dernières décennies, des progrès substantiels ont été accomplis dans la lutte contre la faim et la malnutrition par plusieurs acteurs à tous les niveaux. Toutefois, l’écart entre le rythme auquel progresse la lutte contre la faim dans le monde et le temps nécessaire pour éradiquer à l’horizon 2030 persiste », a déclaré le directeur pays de Welthungerhilfe (WHH), Jean Philippe Jarry.

Le Directeur pays de la Welthungerhilfe, Jean Philippe Jarry

A en croire les résultats de l’Indice de la faim dans le monde (GHI en anglais), 821 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit une personne sur neuf (1/9). Plus de 150 millions d’enfants accusent des retards de croissance. En 2018, la moyenne du GHI s’établit à 20,9 ; soit une amélioration de 28% depuis l’an 2000 (ndlr). « L’objectif d’un monde sans faim ni carences alimentaires ne sera malheureusement pas atteint d’ici 2030 sans une accélération des progrès réalisés ».

« Les causes de la faim sont nombreuses et interdépendantes »

Le GHI 2018 a également révélé que ce sont les conflits violents, les violences politiques et les déplacements qui provoquent la faim dans de nombreux pays.

Dans la même lancée, le conseiller au ministère de l’Agriculture, représentant son ministre de tutelle, Antoine Compaoré, a indiqué que « les causes de la faim sont nombreuses et interdépendantes ». Pour lui, il y a les phénomènes naturels dévastateurs : tremblements de terre, inondations, sécheresses, invasions d’insectes (comme les criquets), maladies épidémiques des plantes, etc.



Burkina Faso, catégorie « Grave » en 2018

Le rapport 2018 du GHI est placé sous le thème : « Migrations forcées et faim ». Selon le directeur pays de la Welthungerhilfe, Jean Philippe Jarry, c’est une opportunité afin de susciter une prise de conscience, des réflexions utiles et des recommandations pour améliorer les interventions visant la lutte contre la faim au Burkina Faso.

Parlant du Burkina, le rapport classe le Pays des hommes intègres parmi la catégorie « Grave », qui représente la catégorie moyenne (3/5). L’évaluation de la situation de la faim est basée sur une échelle allant de 0 à 100, où 0 (pas de faim) est le meilleur score et 100 est le pire. Les cinq niveaux de gravité sont : bas, modéré, grave, alarmant et extrêmement alarmant. Ainsi, le Burkina est classé dans l’intervalle de 20,0 à 34,9.

Antoine Compaoré

Selon Antoine Compaoré, la campagne agricole 2018 est satisfaisante, comparativement à celle de 2017, même si le ministère ne dispose pas encore des derniers chiffres.

Les actions de Welthungerhilfe

Présente depuis 1968 au Burkina Faso avec un bureau pays indépendant à Ouagadougou en 2016, la Welthungerhilfe travaille avec l’appui de ses partenaires locaux dans les zones suivantes : Plateau Central, Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun, Est, Centre-Nord, Centre-Ouest, Centre-Est, Sahel et Sud-Ouest. L’objectif poursuivi par la Welthungerhilfe dans son programme pluriannuel (2017-2020) est de « contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’augmentation des revenus et au renforcement de la résilience des communautés rurales les plus vulnérables ». Depuis 1968, la Welthungerhilfe au Burkina Faso a réalisé plus de 140 projets pour un volume total d’environ 70 millions d’euros (45 920 000 000 francs CFA).

Les participants ont visité l’exposition-photo des réalisations des projets financés par la WHH

L’Indice de la faim dans le monde (GHI en anglais) est un outil statistique qui permet de suivre manière détaillée l’évolution de la faim dans le monde, pays par pays et région par région, selon Jean Philippe Jarry.
Selon lui, l’objectif du GHI est de montrer les progrès ou reculs en matière de réduction de la faim dans le monde au fil du temps et fournir des orientations pour agir et améliorer le classement international. Le rapport GHI de cette année (le 13e du genre) examine plus en détail la situation au Bangladesh et en Ethiopie qui sont aussi deux pays du projet de la Welthungerhilfe.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2018 à 08:19, par Amenophis En réponse à : Indice de la faim dans le monde : 821 millions de personnes souffrent en 2018

    la quantité d’aliment gaspillée par an par les égoÏstes permet de reduire largement ce nombre.

  • Le 30 novembre 2018 à 10:31, par TANGA En réponse à : Indice de la faim dans le monde : 821 millions de personnes souffrent en 2018

    Si l’Occident arrêtait d’aider les terroristes dans nos pays, arrêtait les embargo sauvages sur des pays à grand potentiels comme l’Iran, arrêtait de faire des armes pour des bandits qui s’insurgent contre leurs pays (Syrie) et surtout de garder l’argent que nos dirigeants volent, nous pensons que le monde irait mieux.
    Le totalitarisme de l’occident apporte la faim dans le monde et mène notre monde au bord du gouffre. Parlant de totalitarisme, ce n’est pas l’Allemagne qui va dire le contraire. Alors, travaillez avec nous pour un monde meilleur. DEPARTISSEZ VOUS DES AUTRES !

  • Le 30 novembre 2018 à 15:49, par KONE En réponse à : Indice de la faim dans le monde : 821 millions de personnes souffrent en 2018

    La lutte contre la faim reste pour le Burkina un changement de paradigme dans la production céréalière et celle de rente .
    Comme on l’a dit précédemment le pays des hommes intègre évolue dans un milieu enclavé pas de débouché maritime avec une avancée galopante du désert, un milieu naturel pas très favorable a l’agriculture pluviale comme en côte d’ivoire . Or force est de constater que le pays a une économie essentiellement basée sur l’agriculture qui occupe 90% de la population active principalement analphabète. Cette population constituant la majeure partie de la population travail rien que pendant trois mois de saison hivernale avec des caprices pluviométriques dans le temps et dans l’espace et surtout avec des moyens de production assez pénibles rudimentaire archaïques et arrières qui relevé du moyen âge . la pluviométrie reste assez abondante de l’ouest vers le nord ou cela se raréfie mais atteint au 900 a 1000 millimètres de pluies par an ce qui est suffisant pour faire des réserves et travailler en saison sèche avec le système d’irrigation afin d’accroitre la force de production pendant au moins neuf ou douze moi au lieu de trois de travail. Il convient egalement de former les acteurs et leur procurer des outils de production suivant des technologies de pointes ou ils se fatiguerons moins et atteindront de meilleur rendement donc améliorer leur productivité
    Il convient de produire également ce qui se vent bien pour assurer la commercialisation benefique pour les cultivateurs Pour ce faire il faudra amorcer un changement radical et participatif de changement avec l’implication de l état a travers le développement des coopératives et Pr coopérative de production de commercialisation
    Il faut que l’état consacre un budget important pour l’agriculture son appui en technologie en formation des acteurs pour l’amélioration de la productivité au champ et de la compétitivité sur les marchés
    Il faut trier les gros producteurs les producteurs moyens et les petits pour adapter une forme d’accompagnement propice a chaque typologie des acteurs
    Il faudra aussi identifier des productions de rente ou commercialisable a l’extérieur pour accroître les rentrée de devise .pour le pays et la réduction de la pauvreté au pays l’employabilité des jeunes et la création de richesses il faut la volonté de l etat et son implication directe au niveau des treize régions du pays
    Valoriser les barrages et les forage s retenir l’eau en saison pluvieuse pour travailler en saison sèche

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