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Centre Muraz : Les scientifiques réfléchissent à la transformation du système de santé au Burkina

Publié le jeudi 29 novembre 2018 à 23h03min

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Centre Muraz : Les scientifiques réfléchissent à la transformation du système de santé au Burkina

Le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso tient, du 28 au 30 novembre 2018, sa 8e session du Conseil scientifique international (CSI) sous le thème : « La transformation du système de santé au Burkina Faso : les perspectives pour le Centre Muraz ». La cérémonie officielle d’ouverture des travaux a eu lieu ce jeudi 29 novembre dans la salle de conférence dudit centre. Cette rencontre a pour objectif général d’examiner les projets et l’organisation scientifique du Centre Muraz et d’explorer les pistes de valorisation scientifique des projets terminés. Au cours des échanges, des suggestions et recommandations seront faites également dans le sens d’améliorer l’organisation scientifique du Centre Muraz.

Le Centre Muraz est un centre de recherche en santé, créé depuis 1939 par les autorités françaises pour lutter contre les grandes endémies qui sévissaient dans l’Afrique occidentale française (AOF). Depuis 2001, ce centre est devenu un institut public burkinabè de recherche sur la santé, placé sous la tutelle technique du ministère de la Santé et la tutelle financière du ministère en charge de l’Economie et des Finances. Ainsi, à partir de 2015, un décret portant approbation du statut particulier du Centre Muraz a été signé.

Les participants de la 8e session du conseil scientifique international

Ce décret a eu pour objectif la validation d’un nouvel organigramme. De ce statut particulier se dégagent trois missions essentielles pour le Centre Muraz : réaliser une recherche scientifique de qualité au service de la santé publique ; assurer une formation basée sur les compétences des personnels de la recherche et de la santé aux niveaux national et international ; offrir une expertise de haut niveau dans ces domaines de compétences, en appui au développement sanitaire du Burkina Faso.

C’est pour garantir toute la qualité et la rigueur scientifique dans ses activités et maintenir son aura d’entant aussi bien au plan national, sous-régional et international, que le centre Muraz s’est doté d’un conseil scientifique international. Il s’agit d’un organe consultatif créé par un décret portant statut particulier du Centre Muraz et maintenu par le décret portant approbation des statuts particuliers du centre.

La photo de famille des participants

Le conseil scientifique international est composé de huit membres nommés par arrêté du ministère de la Santé sur proposition du directeur général du Centre Muraz. La durée de son mandat est de quatre années, renouvelable une fois.

Ce conseil se réunit ainsi tous les deux ans et a pour rôle d’examiner les projets et programmes scientifiques du Centre Muraz, de s’assurer de la pertinence et de l’adéquation de ces projets et programmes, de faire des suggestions et recommandations et d’appuyer la valorisation et la visibilité de l’institution. C’est dans ce contexte que se tient cette 8e session du conseil scientifique international de 2018.

En effet, il s’agira, pour les participants, de s’assurer de la pertinence méthodologique d’implémentation des projets en cours, de conseiller sur le montage des nouveaux projets et des idées de projets soumis ou non à un bailleur. Par ailleurs, ils feront des suggestions et recommandations dans le sens d’améliorer l’organisation scientifique du Centre Muraz et d’apporter des conseils sur les perspectives dans le cadre de l’intégration du Centre Muraz dans l’Institut national de santé publique (INSP).

Dr Abdoulaye P. Nitiéma, représentant du ministre de la santé

Pour Dr Abdoulaye P. Nitiéma, représentant le ministre de la Santé à la cérémonie d’ouverture de la session et par ailleurs membre du CSI, le Centre Muraz est une institution de recherche d’importance capitale pour le système de santé. C’est pourquoi il juge nécessaire et important que les conseillers se retrouvent tous les deux ans, pour apprécier l’état d’avancement des activités menées au sein de ce centre, de tirer les conclusions afin de pouvoir aller de l’avant.

« Le ministère s’attend à ce que le conseil puisse analyser de façon critique les résultats auxquels sont parvenus les différents acteurs évoluant au sein du Centre Muraz et de pouvoir donner des conseils avisés afin que nous puissions toujours aller de l’avant, parce que la recherche est un levain très important pour le développement », a-t-il laissé entendre.

Thorkild Tylleskar, président du CSI

Le président du CSI, Thorkild Tylleskar, pour sa part, a souligné un développement positif au niveau du Centre Muraz avec des rénovations de laboratoires et le développement continuel des ressources humaines avec des doctorants. Aussi, il s’est réjoui de la création de l’Institut national de santé publique.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2018 à 11:05, par Tafala En réponse à : Centre Muraz : Les scientifiques réfléchissent à la transformation du système de santé au Burkina

    Le système de santé au Burkina Faso n’a pas de modélisation de type des pays du Nord. Les vrais problèmes de santé publique résident dans les communautés rurales. Malheureusement, la santé communautaire n’est pas une priorité pour notre pays. Tout se concentre dans les villes, les régions etc. On me dira qu’il y a plus de 2000 CSPS actuellement au niveau périphérique du système de santé du Burkina Faso mais personne ne pourra dire combien de sites de soins essentiels communautaires (SEC) nous avons au Faso. Le rôle de ses sites SEC est de répondre aux besoins de la santé des populations là où la main du ministère de la sante n’arrive pas. Par exemple la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant de moins de cinq ans, le traitement préventif du paludisme chez la femme enceinte, les visites à domicile des nouveau-nés, les activités de communication pour le changement de comportement social etc ; toutes ces activités peuvent se réaliser au niveau communautaire et par un Agent de Sante Communautaire (ASC). Ces ASC pourront être formés par le ministère de la sante et seront à la charge de la communauté, des maires locales et même des COGES des CSPS. L’implémentation de ses sites pourrait contribuer à l’atteinte de l’ODD3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge » a travers la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Faso , bekasso , burkindis !!!

  • Le 30 novembre 2018 à 11:54, par Tafala En réponse à : Centre Muraz : Les scientifiques réfléchissent à la transformation du système de santé au Burkina

    Le système de santé au Burkina Faso n’a pas de modélisation de type des pays du Nord. Les vrais problèmes de santé publique résident dans les communautés rurales. Malheureusement, la santé communautaire n’est pas une priorité pour notre pays. Tout se concentre dans les villes, les régions etc. On me dira qu’il y a plus de 2000 CSPS actuellement au niveau périphérique du système de santé du Burkina Faso mais personne ne pourra dire combien de sites de soins essentiels communautaires (SEC) nous avons au Faso. Le rôle de ses sites SEC est de répondre aux besoins de la santé des populations là où la main du ministère de la sante n’arrive pas. Par exemple la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant de moins de cinq ans, le traitement préventif du paludisme chez la femme enceinte, les visites à domicile des nouveau-nés, les activités de communication pour le changement de comportement social etc ; toutes ces activités peuvent se réaliser au niveau communautaire et par un Agent de Sante Communautaire (ASC). Ces ASC pourront être formés par le ministère de la sante et seront à la charge de la communauté, des maires locales et même des COGES des CSPS. L’implémentation de ses sites pourrait contribuer à l’atteinte de l’ODD3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge » a travers la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Faso , bekasso , burkindis !!!

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