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Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

Publié le mercredi 28 novembre 2018 à 14h47min

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Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

Le Plan national de développement économique et social (PNDES), en tant que référentiel national des interventions de l’État et de ses partenaires sur la période 2016-2020, vise une croissance cumulative du revenu par habitant à même de réduire la pauvreté, de renforcer les capacités humaines et de satisfaire les besoins fondamentaux, dans un cadre social équitable et durable.

Prenant appui sur le programme présidentiel, la vision Burkina 2025 et les engagements internationaux auxquels le Burkina Faso a souscrit, la vision du PNDES est : "le Burkina Faso, une nation démocratique, unie et solidaire, transformant la structure de son économie et réalisant une croissance forte et inclusive, au moyen de modes de consommation et de production durables".

En conséquence, l’objectif global du PNDES est de transformer structurellement l’économie burkinabè, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.

Cependant, à écouter les politiciens et certains conférenciers, le Plan National de Développement Economique et Social, cette marque déposée si chère au Président du Faso et à toute son équipe, ce plan qui demeure même le garant de leur héritage politique et économique, est-il en train de devenir simplement un slogan politique à but dogmatique perçu comme un message du genre « vous voyez qu’on travaille », adressé au peuple pour l’apaiser. En réalité, très peu sont ceux qui peuvent parler, citer ou même référencer un paragraphe, chapitre ou alinéa de ce programme.

Après plusieurs études et de très mures réflexions, le Président du Faso, son équipe et tous leurs « think tanks », ont élaboré un plan destiné non seulement à faire quelque chose de nouveau dans le pays, mais aussi et surtout destiné à lutter farouchement contre la pauvreté, l’exode rural, l’immigration clandestine et la fuite des cerveaux.

Avec des sujets aussi titanesques et épineux que ceux-ci, il est important de dire aux politiques politiciennes, qu’il y’a du pain sur la planche et le message réel que veut transmettre Son Excellence Roch Marc Christian KABORE à son peuple n’est pas un message apologétique, mais un message d’espoir et d’encouragement, du genre « aidez-nous à changer la destinée de ce merveilleux pays ».

Le PNDES décliné en trois axes stratégiques qui sont : (i) Axe 1 : réformer les institutions et moderniser l’administration, (ii) Axe 2 : développer le capital humain et (iii) Axe 3 : dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois est conçu du bas en remontant vers le haut, de manière à ce que les récoltes des fruits soient bénéfiques d’abord au peuple et ensuite à l’administration et à la hiérarchie.

Ainsi, il serait ingénieux de faire commencer incessamment, une campagne de sensibilisation afin que le peuple à tous les niveaux et instances, puisse comprendre en quoi le PNDES lui est bénéfique, quel y sera sa part du gâteau et comment déclencher le processus pour y accéder. Mais pour commencer, c’est quoi le PNDES ?

C’est un levier mis en place pour réduire le fossé entre les riches et les pauvres, en maintenant les riches à leurs places, et en créant des cadres d’opportunités et de chances égales pour tous (hommes comme femmes). Il ambitionne de prioriser les plus démunis, et de les soutenir en créant des fonds de garanties, imposant leurs solvabilités auprès des institutions financières de la place en leur donnant ce sésame financier dont leurs parents et eux –mêmes ont fait défaut toutes leurs vies. Cela élèvera leurs niveaux de vies, et leur permettra à leurs tours et de manière systématique d’être les leviers de financements de ceux qui viennent après eux.

Le PNDES ambitionne à terme de faire du Burkina Faso un eldorado pour sa propre population, puis aux investisseurs étrangers. La résultante étant alors de réaliser le rêve Burkinabé : un emploi ou une profession décente, un toit, au moins deux repas quotidien...

Cependant, il est très facile d’entrevoir en lisant entre les lignes et en scrutant le cœur de Président du Faso plein d’espoir, que le PNDES est plus qu’un nom, c’est un état d’esprit qui, une fois adopté, dicte un art de vivre. Le Président Roch KABORE est conscient qu’on finira toujours par convaincre ses pairs lorsqu’on essaye autant que possible de vivre soi-même en exemple. La résultante logique en est que, « qui vit le PNDES, produit le PNDES ».

La création de chaine de valeurs à travers un renforcement des leviers générateurs de richesses et d’emplois, voilà la raison pour laquelle se bat nuit et jour le Président du Faso. Chacun doit sentir le PNDES dans son porte-monnaie et la ménagère, dans son panier. Lorsqu’au travers du PNDES, la ménagère réussit à avoir plus d’articles dans son panier et avec le même montant d’avant, son effet est manifeste et indiscutable.

Lorsque l’agriculteur réussit à obtenir au travers du PNDES, le financement de sa semence avec un système de remboursement en aval lors des récoltes puis de leurs ventes l’autosuffisance alimentaire sera sans doute une réalité dans notre pays. Pour l’agriculteur, il n’y a rien de plus honorable que ce système car, moins d’argent à débourser voudra automatiquement dire, plus de possibilités pour réinvestir ou augmenter ses capacités.

Les rapports micro et macroéconomiques, montrant le pays dans ses plus beaux aspects n’ont aucun effet plus probant que le PNDES matérialisé dans la vie quotidienne de chaque citoyen. Mais pour y arriver ensemble soutenons le PNDES et faisons du Burkina Faso un pays de croissance économique forte.

Salomon MBUTCHO

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Vos commentaires

  • Le 28 novembre 2018 à 15:51, par sylvain En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

    " que les récoltes des fruits soient bénéfiques d’abord au peuple et ensuite à l’administration et à la hiérarchie"
    Pour l’instant c’est ceux d’en haut qui ont le carburant pour leurs 2ieme bureaux pendant que le peuple

    • Le 28 novembre 2018 à 17:18, par AMADOU En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

      Monsieur Silvain veut qu’on distribut Le fruit du pndes porte par porte

    • Le 28 novembre 2018 à 18:41, par Raogo En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

      CSLP à la SCADD et maintenant PDNES : Une belle phraséologie qui ne change rien au fond.

      « Les politiques gouvernementales passent mais la réalité reste la même chez les Burkinabè. Ce sont les couches défavorisées qui amassent de jour en jour la pauvreté tandis que les membres de la strate dirigeante se réservent en exclusivité les quelques retombées positives. Ainsi, pendant que le peuple est à la disette avec la crise alimentaire et la réduction du pouvoir d’achat des travailleurs à travers la suppression des per diem lors des séminaires, les membres du gouvernement ont été dotés de véhicules flambant neufs. Simple constat : plus on appartient au “en haut de en haut”, moins on se serre la ceinture, si par moments on ne vous demande pas de desserrer davantage. Comment, dans ces conditions, peut-on convaincre les populations du bien-fondé des sacrifices demandés ? Ces efforts à consentir sont, visiblement, à géométrie variable. En effet, sacrifice pour sacrifice, les ministres et autres présidents d’institutions auraient pu attendre encore un peu avant d’engager ces types de dépenses. Les cantines de l’ex-directeur général des Douanes n’ont pas été pour aider le gouvernement. Cela donne raison à ceux qui se sont laissé convaincre que la mauvaise posture du Faso tient de la mauvaise gouvernance et du manque de volonté au sommet de l’Etat à aller au-delà des discours pour agir pour le développement. Alors SCADD ou CSLP, le peuple attend du concret. »
      (Adam Igor, Journal du Jeudi)

  • Le 28 novembre 2018 à 18:58, par IRBATOUR En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

    Sylvain, tu me fais rire quand tu dis cela. Celui qui ne peut pas payer un litre d’essence à seulement 600 f et poussière, eh bien qu’il gare son engin ! Les bicyclettes facilitent plus les déplacements. Venez faire un constat au Niger, bien qu’il soit un pays producteur de pétrole, le litre d’essence fait 550 F.

  • Le 28 novembre 2018 à 20:06, par Ka En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

    Salomon : Je partage quelques points de votre analyse pertinente : Oui tout le monde doit s’associé a ce PNDES pour faire avancer le pays. Ce que j’aurai voulu avec ce PNDES, c’était que nos décideurs aient un objectif concret à long terme pour créer des jeunes entrepreneurs champions nationaux grâce aux projets structurants au Burkina pour stabiliser le problème d’emploi des jeunes qui reste un fléau inquiétant dont cette jeunesse se tournent vers le radicalisme. Surtout que nos décideurs évitent le phénomène de décapitalisation du patrimoine des entreprises des jeunes qui peinent à joindre les deux bouts, en améliorant l’accès au financement des PMI-PME avec l’appui de ce fameux PNDES tant écrié.

    C’est facile de crier les résultats a cours terme du PNDES, mais est ce qu’a long terme on n’y pense ? Les responsables d’attribution du fameux PNDES doivent à tout moment organiser des séminaires de sensibilisation-information sur les banques, et les fonds d’investissements. Dans ces séminaires, faire connaître aux jeunes entrepreneurs les exigences des investisseurs et des financiers. Objectif : compenser la raréfaction des aides aux entreprises, avec des investisseurs comme solutions nouvelles, et inciter les entreprises à utiliser des dispositifs aujourd’hui méconnus comme les programmes de financement de l’Etat que préconisent les règles du PNDS, en cas d’incitations fiscales et douanières, ou les prêts bancaires. Faciliter les échanges avec les banques .Objectif : assurer un rôle d’interface. Au moins deux outils stratégiques doivent être mis à contribution pour favoriser l’émergence des champions industriels nationaux : .la commande publique : ‘’’Tous les gros contrats de l’Etat ne doivent pas être pour les entreprises françaises, chinoises, et des miettes pour les entreprises locales. Surtout les décideurs du PNDES doivent avoir une main de fer dans un gang de velours pour surveiller ces nouveaux champignons en entrepreneuriat à long terme. Merci pour votre analyse enrichissante Mr. Salomon MBUTCHO.

  • Le 24 décembre 2018 à 18:53, par Narvinlet En réponse à : Burkina : Le PNDES selon l’homme d’affaires Salomon MBUTCHO

    J’aurais souhaité que Monsieur MBUTCHO porte plus son analyse et décriptage du PNDS sur son bilan de mi—parcours plutôt que ses objectifs et l’implication de chaque burkinabé, si cela ne relève pas des "atalcou" d’un griot de grande gabarie qui cherche ses millions pour bien fêter ses fins d’année. Autrement, ce que vous dites n’est pas extraordinaire car le PNDS a eu l’assentiment des PTF. Ce n’est donc pas son appréciation qui fait defaut, c’est sa mauvause exécution

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