Le chômage des jeunes est une réalité au Burkina Faso. En 2014, 7,6% des jeunes de 20 à 24 ans étaient sans emploi. Pourtant, la population burkinabè est très jeune et majoritairement rurale. Selon les chiffres, en 2016, 47% de la population était âgée de moins de 15 ans et 67 % avaient moins de 25 ans.

Pour contribuer à trouver des solutions au problème de chômage des jeunes, le gouvernement a élaboré et exécuté plusieurs projets et programmes. Avec des résultats mitigés. L’un des leviers efficaces de la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes est sans doute celui de l’agriculture parce qu’il occupe 80% des actifs burkinabè.

Conscient de cela, le gouvernement a obtenu, pour les six ans à venir, des financements du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) pour la mise en œuvre du Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA). « L’ambition affichée par le Burkina Faso, depuis 2016, pour résorber le chômage à l’horizon 2020, est globalement le développement de la chaîne de valeur ajoutée des productions du secteur agricole, un secteur qui emploie 80% des actifs burkinabè », a indiqué le ministre Sommanogo Koutou.

Un projet pour 57 000 ménages

Le coût global du projet est de 40,1 milliards de francs CFA. Le financement est assuré par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Il concerne les filières agricoles. « Ce projet, dont l’approche est les filières ou chaînes de valeur, vise à améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitants agricoles intervenant dans la production et la valorisation des spéculations que sont le riz, le maraîchage, le sésame et le niébé », a précisé Lisandro Martin, directeur de la division de l’Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA.

La mise en œuvre du PAFPA, quatorzième projet financé par le FIDA depuis 1981, va concerner 342 000 bénéficiaires de 57 000 ménages. Quatre régions seront les zones d’implémentation du projet.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net