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Facture normalisée : Une délégation du Mali bénéficie de l’expérience burkinabè

Publié le mercredi 21 novembre 2018 à 23h14min

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Facture normalisée : Une délégation du Mali bénéficie de l’expérience burkinabè

Une mission d’information du Mali séjourne dans la capitale burkinabè depuis le 19 novembre 2018 et ce, jusqu’au 24 de ce mois. Conduite par Gaoussou Fofana, la délégation est venue s’inspirer de l’expertise burkinabè dans les aspects juridiques, administratifs, organisationnels, techniques et communicationnels en matière de sécurisation des factures. Dans la matinée du mercredi 21 novembre 2018, elle a été reçue par la Direction générale des impôts.

C’est en vue de l’élargissement de l’assiette fiscale, surtout en matière de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) que la Direction générale des impôts (DGI) du Mali a mis en place un groupe de travail chargé d’élaborer un système sécurisé de factures normalisées. Afin de mener à bon escient la mission à lui confiée, le groupe de travail est venu s’enrichir de l’expérience du pays des Hommes intègres, auprès de la DGI du Burkina. Dans son intervention, la directrice de la législation et du contentieux, Martine Kouda, qui avait à ses côtés ses proches collaborateurs, a souhaité la bienvenue aux membres de la mission.

Par la suite, le chef de la délégation, Gaoussou Fofana, a pris la parole pour justifier le choix de la DGI du Burkina. « Dans nos concertations et analyses, nous avons identifié le Burkina Faso qui vient de mettre en place ce dispositif. Et selon nos informations, ces dispositions marchent convenablement bien. Et quand on regarde également la solution du Burkina Faso, elle est la plus actualisée par rapport à la problématique que nous rencontrons dans la gestion de la facture normalisée », a-t-il dit.

Une autre raison a motivé les autorités à conduire cette mission d’inspiration. « Les deux pays ont en commun l’espace UEMOA et ils rencontrent à peu près les mêmes problématiques. Donc, une solution qui marche bien au Burkina Faso pourrait aussi convenablement s’adapter au Mali », ajoute l’inspecteur des impôts.

Le chef de service de gestion de la facture normalisée à la DGI-BF, Auguste Okoko, a, quant à lui, exprimé la satisfaction et la fierté de l’administration fiscale burkinabè d’avoir été choisie pour accueillir cette mission. La facture normalisée, faut-il le souligner, est une facture comportant des mentions obligatoires et un élément de sécurité. L’élément de sécurité retenu par le Burkina Faso est un sticker. Depuis le 1er mars 2017, la mise en œuvre de la facture normalisée personnalisée applicable aux moyennes et aux grandes entreprises « se porte très bien », à en croire M. Okoko.

A ce jour, le taux d’adhésion est de plus de 70%, peut-on lire dans le document du service de gestion de la facture normalisée. Ce taux devrait normalement s’accroître avec les opérations de contrôle dans les onze autres chefs-lieux de région du pays, toujours selon cette source. Toutefois, M. Okoko estime qu’il est de bon ton qu’on puisse l’étendre à l’ensemble des opérateurs économiques du pays.

Et si aujourd’hui, le Burkina Faso est une référence en matière de sécurisation des factures, il le doit en partie à certains pays de la sous-région. « Sans prétention aucune, nous aussi, quand il s’est agi d’opérationnaliser la facture normalisée au Burkina, nous sommes allés dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana pour nous inspirer de leurs expériences », a fait savoir le chef de la délégation, précisant qu’« actuellement, au Burkina Faso, on ne parle plus d’opérationnalisation de la facture normalisée mais de gestion de la facture normalisée ».

En perspective, la DGI prévoit la mise en œuvre de la facture normalisée pré-imprimée destinée aux petites et aux micro-entreprises.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 novembre 2018 à 20:30, par Voltaïque Indigné En réponse à : Facture normalisée : Une délégation du Mali bénéficie de l’expérience burkinabè

    Dommage que ce genre de projet ne se réalise pas au niveau communautaire : chaque pays y va selon la volonté politique de ses dirigeants et cela fait 8 projets dans l’UEMOA alors que l’institution (UEMOA) aurait pu piloter le projet pour l’ensemble des 8 pays. Il faut qu’on est le sens de l’efficacité et de l’efficience dans nos pays en mutualisant ce qui peut l’être pour accélérer l’intégration.

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