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Artisanat minier au Burkina : Eau vive examine la situation des droits humains sur les sites d’orpaillage

Publié le mardi 20 novembre 2018 à 23h07min

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Artisanat minier au Burkina : Eau vive examine la situation des droits humains sur les sites d’orpaillage

Ce mardi 20 novembre 2018 se tient, à Ouagadougou, un atelier national de caractérisation de la situation des droits humains sur les sites d’artisanat minier au Burkina Faso. Un atelier organisé par Eau vive internationale, avec l’appui de l’Union européenne. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro, et co-présidée par le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani.

Sur les quelques 800 sites d’artisanat minier recensés au Burkina Faso, le respect des droits humains, sociaux et économiques est loin d’être effectif. Une situation qui s’explique par la méconnaissance de ces droits par les populations, mais aussi par l’insuffisance d’informations fiables sur la problématique des droits humains sur les sites d’orpaillage, ainsi que par le manque de données désagrégées par genre sur les droits humains, explique Zakari Bouraïma, directeur pays d’Eau vive internationale.

Zakari Bouraïma, directeur pays d’Eau vive.

Et comme le reconnaît René Bagoro, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, « sur un site minier, tous les droits peuvent être bafoués, y compris le droit à la vie. (…). En réalité, tous les droits humains peuvent être atteints. »

C’est donc pour mieux appréhender la situation des droits humains sur les sites d’orpaillage traditionnel au Burkina Faso que l’ONG Eau vive internationale, en consortium avec le Centre pour la responsabilité sociale dans le secteur minier (CSRM) de l’Université Queensland d’Australie, ainsi que le Centre d’études, de documentation et de recherche économiques et sociales (CEDRES), a mis sur pied le projet « Diagnostic et mécanisme inclusif de suivi des droits humains sur les sites d’orpaillage au Burkina Faso ».
Ce projet financé par l’Union européenne a pour objectif de promouvoir et renforcer la prise en compte des droits humains, sociaux et économiques des populations sur les sites d’orpaillage traditionnel au Burkina Faso.

Une vue des participants à l’atelier

Dans le cadre de ce projet, une série d’enquêtes a été menée sur différents sites, dans plusieurs régions du pays. Ce qui a permis de rédiger un rapport de caractérisation de la situation des droits humains sur les sites d’artisanat minier au Burkina Faso. Le présent atelier est donc l’occasion pour toutes les parties prenantes d’examiner ce rapport.

A l’issue de l’atelier, les communications et les travaux de groupe devraient permettre de disposer de données supplémentaires sur la prise en compte des droits humains sur les sites d’orpaillage. « Ce qui va permettre aux gouvernants, avec l’appui des partenaires, de prendre les mesures qui s’imposent », a laissé entendre René Bagoro.

René Bagoro, ministre de la justice, des ddroits humains et de la promotion civique, a présidé la cérémonie d’ouverture.

Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, qui a co-présidé la cérémonie d’ouverture, a, pour sa part, rappelé que si l’orpaillage est une source non-négligeable de création de richesses pour le Burkina Faso, il n’en demeure pas moins qu’il traine également son cortège d’impacts négatifs. C’est pourquoi il a salué la tenue de cet atelier et rassure Eau vive et ses partenaires que son département prendra en compte toutes les recommandations qui en sortiront.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 novembre 2018 à 12:09, par polo En réponse à : Artisanat minier au Burkina : Eau vive examine la situation des droits humains sur les sites d’orpaillage

    Où êtes-vous SAMBIGA et DIBI ? Vous ne l’ouvrez pas pour vomir votre haine de l’UE ?? Auriez-vous une indignation très sélective ???
    Sambiga :"l’UE est le pire outil d’exploitation des pays européens contre les pays pauvres d’Afrique" (12 nov. à 20h32)
    Dibi : "l’UE n’est rien d’autre que le 2ème pôle de l’impérialisme occidental" (14 nov. à 22h02)
    IL EST VRAI QU’EN MATIERE DE DEFENSE DES DROITS HUMAINS, LA CHINE DETIENT UNE EXPERTISE RECONNUE MONDIALEMENT.....

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