Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
Le Burkina, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré la Journée mondiale des pauvres, ce dimanche 18 novembre 2018. Une cérémonie qui a connu la participation de 3 000 personnes en difficultés ainsi que des autorités administratives, coutumières et religieuses.
« Un pauvre crie, le Seigneur entend ». C’est sous ce thème que l’Eglise catholique au pays des Hommes intègres a célébré la 2e Journée mondiale des pauvres. Cette journée a été voulue par le Pape François lors du jubilé des personnes socialement exclues, le 20 novembre 2016. Ainsi, chaque année, le 33e dimanche du Temps ordinaire est consacré à la célébration d’une Journée des pauvres dans toute l’Eglise-famille de Dieu.
Cette année, pour mettre en lumière le caractère international de l’événement, douze villes du monde, dont Ouagadougou, ont été désignées pour célébrer cette journée avec une intensité particulière. Pour ce faire, l’Eglise catholique a voulu communier autour d’un repas fraternel avec 3 000 personnes confrontées à la pauvreté, à la précarité, à l’exclusion, au chômage, à la maladie. La célébration a connu la participation de musulmans, de protestants, ainsi que des coutumiers. Un acte fort qui marque la réalité du dialogue inter-religieux. A tour de rôle, les différentes confessions religieuses ont égrené des prières pour la paix et pour plus de partage.
Pour le cardinal Phillipe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, cette journée renferme de multiples objectifs. Elle est une occasion de réflexion sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’évangile et du monde contemporain. « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, dans nos villes et villages, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. Cette situation nous interpelle et nous invite à mettre tout en œuvre pour vaincre la pauvreté. La pauvreté non seulement matérielle, mais aussi spirituelle », a-t-il indiqué.
Pour le cardinal, une telle journée constituera un témoignage fort par lequel se renouvèlera le visage de l’Eglise et du monde en quête de réconciliation, de justice et de paix durable. Raison pour laquelle cette journée est célébrée dans les Eglises du monde entier, précédée d’un triduum de prière sous le thème « Un pauvre crie, le Seigneur entend ». Il a rendu grâce à Dieu pour tous ces généreux donateurs qui ont permis de donner un goût particulier à cette célébration.
Au nom du président du Faso, Laurence Ilboudo, ministre en charge de la Solidarité nationale, a salué la tenue de cette journée ainsi que le partage du repas avec ces personnes en difficulté. Elle a lancé un appel à la communauté nationale et internationale pour plus de dynamisme dans la solidarité, afin de bannir la pauvreté. Pour joindre l’utile à l’agréable, le président du Faso a remis 3 500 sacs de maïs de 50 kg, du riz et des bidons d’huile pour les personnes en situation difficile.
Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 20 novembre 2018 à 01:13, par Amadoum En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
"Tant que les pauvres croupiront a la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale". Bien dit Monseigneur !
Ce n’est qu’une question de temps car tot ou tard, ces pauvres s’inviteront a nos tables pour partager ce que nous avons avec nos familles et amis. N’en soyons pas etonnes !
2. Le 20 novembre 2018 à 02:40, par Baron En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
Vive le Faso,
Élégamment habillée pour venir donner un seul repas. Dieu seul sait ce que le receveur mangera demain. Avec juste le prix du foulard, le pauvre pouvait se nourrir toute une semaine.
3. Le 20 novembre 2018 à 13:55, par sidbala En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
Voilà qui est bien dit que l’église donne l’exemple en mobilisant ses ressources pour davantage investir dans les formation et surtout dans la mise en place des projets de promotion sociale par exemple les barrages les cultures de contre saison. Parce que l’État a démissionné a ce niveau et aider a fixer les jeunes dans leur terroire.
4. Le 20 novembre 2018 à 17:45, par ZONGO SYLVAIN En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
QUE LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT TOUJOURS AVEC LE MONDE.
FÉLICITATIONS AUX ORGANISATEURS
DISTINGUÉ A L’INITIATEUR DE CETTE JOURNÉE J’AI NOMMÉ LE PAPA SOUCIEUX DES HOMMES DE CE MONDE.
HONNEUR AU CARDINAL QUE LE SEIGNEUR VOUS COMBLE DE TOUTES GRÂCE AU DELÀ DE VOS ATTENTES.
MERCI AU PRÉSIDENT DU FASO ET SON GOUVERNEMENT ET TOUT CEUX QUI ONT BIEN VOULUE VOLONTAIREMENT CONTRIBUÉ A LA RÉUSSITE DE LA JOURNÉE.
CE QUI MA IN PEU TIQUÉ C’EST LES PARTAGE UN COMPTE FAIT AVEC LES 3500 SACS OFFERTS PAR LE PRÉSIDENT DU FASO UNE PERSONNE PEUT OBTENIR UN SAC. COMME YA 3000 PERSONNES.
SOUHAITONS ET PRIONS AU SEIGNEUR ET A L’ESPRIT SAINT QUE LE MONDE ABANDONNE LEURS ÉGOÏSMES ET MÉCHANCETÉ POUR UN PARTAGE ÉQUITABLE DES BIENS PUBLIQUES QUE DIEU NOUS AS LÉGUÉ. CETTE JOURNÉE EST UN EXEMPLE POUR QUE CETTE INITIATIVE SOIT TOUT LES JOURS POUR TOUT D’UN CHACUN OU CHACUNE EN MESURES DE VERNIR EN AIDE A TOUTES HUMANITÉ.
5. Le 21 novembre 2018 à 01:10, par hado En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
Le Cardinal a-t-il un champ ? Non ! Zongo Sylvain, faites un tour dans les villages le dimanche et vous verrez nos parents participer a la quete du dimanche, avec des sommes de 25 francs, parfois plus. Et souvent on fait au moins 2 quetes, pour des raisons diverses.
Les messes de requiem, qui drainent des sommes colossales, puisque chacun de nous veut aller au paradis et qu’avec la notion du purgatoire, insidieusement on nous fait croire que plus on demande de messes pour nos defunts, plus ils ont de chance de s’echapper du purgatoire.
Jesus a dit en substance que la main droite ne doit pas savoir ce que donne la main gauche. Alors s’habiller de rouge ecarlate pour redistribuer devant les cameras ce qu’on a arrache aux pauvres, nous savons ce que Jesus en pense.
J’ai vu de mes yeux des peres blancs et des abbes locaux creuser des forages, contruire des ecoles, des dispensaires, des centres pour les personnes du 3e áge, tout cela de leurs propres deniers, et loin des camera !
Il ne faut donc pas desesperer !
6. Le 21 novembre 2018 à 21:54, par Le Citoyen En réponse à : Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »
Je suis catholique mais j’aurai préféré que notre Eglise continue ses œuvres dans la discrétion en plus des efforts de l’OCADES par exemple... Que l’Esprit Saint nous inspire toujours. #Amina