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Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »

Publié le lundi 19 novembre 2018 à 21h31min

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Cardinal Philippe Ouédraogo : « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale »

Le Burkina, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré la Journée mondiale des pauvres, ce dimanche 18 novembre 2018. Une cérémonie qui a connu la participation de 3 000 personnes en difficultés ainsi que des autorités administratives, coutumières et religieuses.

« Un pauvre crie, le Seigneur entend ». C’est sous ce thème que l’Eglise catholique au pays des Hommes intègres a célébré la 2e Journée mondiale des pauvres. Cette journée a été voulue par le Pape François lors du jubilé des personnes socialement exclues, le 20 novembre 2016. Ainsi, chaque année, le 33e dimanche du Temps ordinaire est consacré à la célébration d’une Journée des pauvres dans toute l’Eglise-famille de Dieu.

Cette année, pour mettre en lumière le caractère international de l’événement, douze villes du monde, dont Ouagadougou, ont été désignées pour célébrer cette journée avec une intensité particulière. Pour ce faire, l’Eglise catholique a voulu communier autour d’un repas fraternel avec 3 000 personnes confrontées à la pauvreté, à la précarité, à l’exclusion, au chômage, à la maladie. La célébration a connu la participation de musulmans, de protestants, ainsi que des coutumiers. Un acte fort qui marque la réalité du dialogue inter-religieux. A tour de rôle, les différentes confessions religieuses ont égrené des prières pour la paix et pour plus de partage.

Pour le cardinal Phillipe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, cette journée renferme de multiples objectifs. Elle est une occasion de réflexion sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’évangile et du monde contemporain. « Tant que les pauvres croupiront à la porte de nos maisons, dans nos villes et villages, il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. Cette situation nous interpelle et nous invite à mettre tout en œuvre pour vaincre la pauvreté. La pauvreté non seulement matérielle, mais aussi spirituelle », a-t-il indiqué.

Pour le cardinal, une telle journée constituera un témoignage fort par lequel se renouvèlera le visage de l’Eglise et du monde en quête de réconciliation, de justice et de paix durable. Raison pour laquelle cette journée est célébrée dans les Eglises du monde entier, précédée d’un triduum de prière sous le thème « Un pauvre crie, le Seigneur entend ». Il a rendu grâce à Dieu pour tous ces généreux donateurs qui ont permis de donner un goût particulier à cette célébration.

Au nom du président du Faso, Laurence Ilboudo, ministre en charge de la Solidarité nationale, a salué la tenue de cette journée ainsi que le partage du repas avec ces personnes en difficulté. Elle a lancé un appel à la communauté nationale et internationale pour plus de dynamisme dans la solidarité, afin de bannir la pauvreté. Pour joindre l’utile à l’agréable, le président du Faso a remis 3 500 sacs de maïs de 50 kg, du riz et des bidons d’huile pour les personnes en situation difficile.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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