Financements extérieurs : TruBudget, le logiciel qui assure la transparence
LEFASO.NET | Herman Frédéric Bassolé
Basé sur la technologie de la Blockchain, TruBudget est un logiciel permettant de contrôler les fonds issus des financements extérieurs. Il a été présenté aux structures des départements ministériels, ce jeudi 15 novembre 2018 à Ouagadougou, par une équipe de la KfW, la Banque de développement allemande.
Transparence et efficacité. Deux valeurs que défendent les bailleurs de fonds lorsqu’ils signent des conventions de financement pour la mise en œuvre de projets et programmes. Pour un pays comme le Burkina Faso, courtisé par les partenaires techniques et financiers, différents les uns des autres, il est bien difficile de suivre la gestion des fonds extérieurs.
Pour changer la donne, le gouvernement a signé, depuis juin 2018, une convention de financement avec la Coopération allemande à travers la Banque de développement allemande (KfW) pour la mise en place d’un logiciel dénommé TruBudget. Ledit logiciel a été présenté aux représentants des structures du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement et des autres départements ministériels, au cours d’un atelier organisé ce jeudi 15 novembre 2018.
Flexibilité
Selon le chef du projet, Piet Kleffmann, TruBudget est un logiciel flexible et facile à utiliser qui permet une plus grande transparence et une efficacité dans la gestion des fonds, grâce à la technologie de la Blockchain. A l’en croire, le Burkina Faso est le premier pays à bénéficier de ce projet-pilote qui s’étalera sur six mois. Cette période sera consacrée à l’adaptation du logiciel aux besoins spécifiques du Burkina Faso qui devra en être détenteur entier.
Avantages
En plus du contrôle des fonds extérieurs, le secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), Séglaro Abel Somé, a noté que TruBudget permettra au Burkina d’améliorer la planification budgétaire, de minimiser les difficultés de collecte des informations sur l’utilisation de ces fonds et de réduire considérablement les coûts de transaction. Quant aux Partenaires techniques et financiers (PTF), le logiciel leur permettra de coordonner les projets avec d’autres PTF, de suivre l’utilisation des fonds à temps réel et de faciliter la transmission des fonds directement sur le compte national, sans risque.
« C’est une plateforme qui demande l’implication de tous les acteurs intervenant dans la chaîne de la dépense publique des grands projets », a déclaré le secrétaire général du MINEFID avant de se réjouir d’ores et déjà du recrutement de deux cabinets qui serviront de facilitateurs pour le travail avec les différentes structures du MINEFID et des autres parties prenantes au projet.
En attendant, la KfW espère que les bailleurs de fonds accepteront de réaliser leurs projets à travers la plateforme.
Herman Frédéric Bassolé
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