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Crise ivoirienne : que se passe-t-il à Abidjan ?

Publié le lundi 25 juillet 2005 à 07h40min

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On croyait, après Pretoria 2, et avec la bonne volonté apparente des protagonistes de la crise ivoirienne, qu’on s’acheminait vers le bout du tunnel.

Après avoir autorisé la candidature à la présidentielle des signataires de l’accord de Marcoussis dont celle d’Alassane Dramane Ouattara, le président Laurent Gbagbo s’était en effet résolu à utiliser de nouveau l’article 48 de la constitution ivoirienne, pour contourner les réticences de l’Assemblée nationale sur les réformes politiques et institutionnelles (code de la nationalité, foncier rural, CENI...), ouvrant la voie au désarmement sans cesse repoussé des combattants.

Malgré quelques inquiétudes et des couacs incompréhensibles, tout semblait indiquer que la présidentielle aurait bel et bien lieu en fin octobre 2005. Hélas, il faut craindre que cette échéance ne soit à nouveau repoussée aux calendes... ivoiriennes. En effet, Abidjan a été le théâtre ce week-end d’un regain de tension sans qu’on ne sache, au moment où nous faisions cette brève, ce qui s’y passait véritablement. Toujours est-il que certains camps militaires (poste de police et de gendarmerie à Anyama et à Agboville) auraient été attaqués, faisant 5 morts, et qu’un coup d’État, ou ce qui y ressemble, aurait été déjoué.

Qui sont les auteurs ? Là est la question. Si pour certains, la réponse ne fait pas de doute, le coup venant des adversaires de Gbagbo, d’autres par contre affirment, comme ce fut le cas dans les massacres de Douékoué, que c’est l’enfant terrible de Mama lui-même qui aurait fomenté ce vrai faux complot contre son régime pour se donner un prétexte pour ne pas respecter les engagements pris à Pretoria. Et de fait, il aurait d’ores et déjà déclaré ces accords caducs.

En tout cas, aussi bien les Forces nouvelles que les loyalistes, tout le monde décline sa responsabilité dans ce climat insurrectionnel. C’est donc une nouvelle ère d’incertitudes qui s’ouvre sur les bords de la lagune Ebrié, sans que l’on ne sache véritablement sur quoi elle va déboucher. Nous y reviendrons naturellement dans nos prochaines éditions.

Observateur Paalga

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