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Assemblée nationale : Une première conférence sur les grandes questions de la nation

Publié le samedi 10 novembre 2018 à 18h13min

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Assemblée nationale : Une première conférence sur les grandes questions de la nation

Le 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Kassoum Traoré, a procédé à l’ouverture de la première conférence sur les grandes questions de la nation, dans la soirée du 8 novembre 2018 à Ouagadougou. C’est une initiative de la Commission du développement économique, de l’environnement et du changement climatique (CODEC), en collaboration avec le Centre parlementaire canadien. Le thème retenu est : « Le Burkina Faso face aux défis de l’accès durable pour tous à l’eau potable et à l’assainissement ». Cette conférence s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la démocratie au Burkina (PADEB) et entend outiller les députés, le personnel de l’Assemblée nationale, les partenaires techniques et financiers, sur les défis à relever en matière d’eau potable et d’assainissement.

Pour situer le contexte, le Projet d’appui à la démocratie au Burkina (PADEB) est un projet financé par le gouvernement canadien au profit de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, pour la période 2016-2019. Cela vise à renforcer les capacités des députés et du personnel de l’administration parlementaire dans leur fonction de représentation, de législation et de contrôle. La mise en œuvre de ce projet est assurée par le Centre parlementaire canadien qui est une organisation non-gouvernementale spécialisée dans le renforcement des institutions parlementaires.

Dès l’entame de la conférence, Kassoum Traoré a, au nom du président Alassane Bala Sakandé, félicité les participants pour la tenue de cette conférence publique relative aux questions d’intérêt national. Dans son allocution d’ouverture, il a déclaré que cette conférence publique s’inscrit dans le plan stratégique de l’Assemblée nationale consacré à l’assainissement et à l’eau potable. Cette première du genre, dit-il, « va permettre de faire des propositions et de produire un document de synthèse afin que les défis soient relevés ».

Par ailleurs, la présidente de la Commission du développement économique, de l’environnement et du changement climatique (CODEC), Henriette Zoumbaré/Zongo, a rappelé que le Burkina Faso ne répond pas aux normes internationales en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Pourtant, ce domaine requière une attention particulière.

Ainsi, sa commission a eu l’idée d’organiser une conférence qui rassemble plusieurs secteurs. Outre les députés et le personnel de l’administration parlementaire, il y avait à cette rencontre les délégués des institutions impliquées dans le secteur de l’assainissement et de l’eau, à savoir WaterAid, Plan Burkina, la Banque Mondiale, l’ONEA, etc . Ils sont venus partager leurs expériences de terrain et proposer des solutions.

La conférence a été animée par un technicien de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit de Juste Nansi, directeur pays d’IRC, une institution spécialisée dans l’assainissement et l’eau potable. Il a fait savoir que l’eau et l’assainissement font partie des droits sociaux. Mais au Burkina, 75% de la population n’a pas accès à l’assainissement, et l’eau potable reste une denrée rare pour grande partie de population rurale. En outre, il a déploré le fait que les installations actuelles en matière d’eau et d’assainissement restent insuffisantes et ne répondent pas aux normes et principes internationaux en la matière.

Juste Nansi a proposé les grands chantiers à surveiller par l’Assemblée nationale parmi lesquels la réforme institutionnelle du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, la réforme du système d’information sur les performances, la planification et la maîtrise de la croissance urbaine.

En réponse à son message, Henriette Zoumbaré/Zongo a dit que « la représentation nationale continuera sa mission de contrôle de l’action de gouvernement ». Pour ce faire, « des contrôles de terrain, des enquêtes parlementaires permettront de situer les responsabilités et d’apporter des amendements pour faire évoluer les choses », a-t-elle précisé.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Edouard K. Samboe
Leputemetre.ne
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