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Enregistrement des naissances au Burkina : Les acteurs veulent faire mieux

Publié le jeudi 8 novembre 2018 à 20h35min

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Enregistrement des naissances au Burkina : Les acteurs veulent faire mieux

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, a procédé à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2018 du Cadre partenarial des acteurs de l’état civil (CAPEC). C’était ce jeudi 8 novembre 2018 à Ouagadougou.

C’est pour garantir une mise en œuvre réussie du plan d’action 2017-2021 de la Stratégie nationale de l’état civil révisée, qu’a été créé le Cadre partenarial des acteurs de l’état civil (CAPEC) comme dispositif de suivi-évaluation. C’est un cadre unique de dialogue ouvert à tout partenaire désireux d’intervenir dans le domaine de l’état civil au Burkina Faso. Le CAPEC a été présenté aux différents acteurs en février 2018, à l’occasion de la tenue de sa première session ordinaire de l’année 2017.

Ce jeudi 8 novembre 2018 se tient la première session ordinaire de l’année 2018 du CAPEC, avec à l’ordre du jour le bilan de la mise en œuvre des activités de 2017 inscrites dans le plan d’action 2017-2021.



Bilan mitigé pour l’année 2017

Pour ce qui est du bilan, il ressort entre autres que sur 6 773 500 000 F CFA programmés, seulement 1 072 518 440 F CFA ont pu être mobilisés, soit un taux d’allocation financière de 15,83% pour la mise en œuvre des activités. Le taux d’exécution physique est, lui, de 19, 18%, soit 18 activités financées sur les 65 activités prévues.

Pour ce qui est des statistiques sur les naissances, il ressort que 961 241 actes de naissances ont été établis en 2017 dont 363 827 actes de naissances enregistrés dans les délais légaux de deux mois et 597 414 par jugements déclaratifs ou supplétifs. Le taux national d’enregistrement des naissances dans les délais légaux est donc de 49,04%.

Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale et de la décentalisation, président du CAPEC.

Des chiffres en deçà des attentes et qui interpellent tous les acteurs à redoubler d’efforts pour l’atteinte de meilleurs résultats, selon Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, par ailleurs président du CAPEC. « L’atteinte des normes liées à l’établissement des faits d’état civil et la production de statistiques de vie au Burkina Faso requièrent une synergie d’action de tous les acteurs intervenant dans la gestion du système d’état civil », a-t-il laissé entendre.

A l’issue de la présente session, des recommandations devraient être formulées pour une mise en œuvre adéquate du plan d’action 2017-2021 de la Stratégie nationale de l’état civil révisée.

Un programme de modernisation de l’état civil au Burkina

La première session ordinaire de l’année 2018 du CAPEC a également été l’occasion pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de lancer officiellement le Programme d’appui à la modernisation du système d’état civil au Burkina Faso. Un programme financé par l’Union européenne et l’UNICEF à hauteur de 3 146 683 900 F CFA et qui vient en appui à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’état civil révisée.

Remise symbolique des ordinateurs aux communes pour l’établissement des actes d’état civil.

C’est un programme qui vise à accompagner le gouvernement et la société civile pour la modernisation du système national d’enregistrement des naissances par l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’amélioration de l’offre de service.
D’une durée de trois ans (2018-2021), il sera mis en œuvre dans 351 communes du Burkina Faso et devrait contribuer à l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du système d’enregistrement des faits d’état civil et en particulier l’enregistrement des naissances pour les enfants âgés de moins de cinq ans.

Et c’est pour contribuer à ce programme que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a remis officiellement 100 ordinateurs aux communes pour l’établissement des actes d’état civil.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2018 à 17:48, par Sidpassata Veritas En réponse à : Enregistrement des naissances au Burkina : Les acteurs veulent faire mieux

    L’administration elle-même est parfois inefficace.
    Je connais le cas d’une fille-mère qui est allée pour enregistrer son enfant de bientôt 3 ans dans le registre d’état civil, mais c’est l’officier d’état civil qui la renvoie à plusieurs reprises pour qu’elle rapporte l’acte de naissance du père. Elle a beau expliquer que celui-ci refuse de reconnaitre cet enfant né d’une grossesse indésirée, rien n’y fait, l’officier reste là à exiger le document du père irresponsable qui ne veut rien entendre, sans pour autant proposer une autre solution à cette jeune et brave mère qui se bat seule contre tous.
    Pourtant, il serait étonnant que la loi burkinabè n’ait rien prévu d’autre pour que des enfants non reconnus officiellement par leur géniteur puissent être inscrits ! Malheureusement, certains de nos fonctionnaires gardent les tares d’une administration coloniale et oublient qu’ils sont plutôt dans un service public de la nation. Ça aussi, c’est un gros gros problème ! Comment en sortir ?

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