LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Décentralisation au Burkina : Des réformes majeures attendues

Publié le samedi 3 novembre 2018 à 00h24min

PARTAGER :                          
Décentralisation au Burkina : Des réformes majeures attendues

La Conférence nationale de la décentralisation (CONAD), instance suprême décisionnelle de la décentralisation au Burkina Faso, a ouvert sa cinquième session ordinaire, ce vendredi 2 novembre 2018, à Ouagadougou. C’était sous la présidence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, par ailleurs président de ladite conférence ; et autour du thème : « Les référentiels de la décentralisation au Burkina Faso : des réformes majeures pour des collectivités territoriales performantes ».

Voilà plus de deux décennies, a rappelé le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, à l’entame de son propos, que le Burkina Faso s’est engagé dans le processus de la décentralisation, avec pour effet attendu l’amélioration qualitative de la fourniture de services de base aux populations et l’institutionnalisation d’un cadre plus adéquat à l’enracinement de la démocratie.

Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, et Vice-président du CONAD Siméon Sawadogo

Ainsi, depuis sa constitutionnalisation en 1991, a-t-il poursuivi, le processus de décentralisation a connu deux grands cycles (1993 à 2003) et (2004 à 2015). Ces deux cycles sont caractérisés entre autres par « la création de la Commission nationale de la décentralisation (CND), l’adoption de textes législatifs majeurs et de loi, l’adoption du Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation (CSMOD) ».

Insuffler une dynamique au processus déjà lancé, tel fut l’ambition du gouvernement à travers le ministère de la Décentralisation, lors de la formulation de référentiels de la décentralisation, en 2014. Le processus a alors révélé aussi bien des acquis « louables » que des défis « majeurs qui demeurent préoccupants ».
Ces défis sont notables à trois niveaux : « En matière de coordination, sur le plan de la promotion du développement local, et en termes de gouvernance locale », a noté le vice-président de la CONAD, Siméon Sawadogo.

« C’est au regard du caractère stratégique de ces préoccupations et dans la dynamique d’y apporter des réponses plus appropriées… Nous avons entamé la formulation des référentiels innovants… », a indiqué le ministre avant d’avouer qu’ils permettront, conformément au programme politique du Président du Faso, Roch Kaboré, de faire de la décentralisation « le pilier essentiel de la réalisation de la démocratie et du développement à la base ».

Ces référentiels, dits stratégiques et prospectifs innovants, se composent d’une vision prospective de la décentralisation à l’horizon 2040, d’une politique nationale de décentralisation, et d’une stratégie décennale de mise en œuvre de la politique assortie d’un plan d’action quinquennal.

Aussi, a-t-il rappelé le rôle combien « déterminant » des acteurs dans l’atteinte des résultats escomptés. « Pour permettre à la décentralisation de produire les résultats escomptés dans toute sa plénitude et avec efficacité, notre rôle est inconditionnellement déterminant en tant que principaux acteurs organisationnels et opérationnels du processus », a terminé le vice-président de la CONAD.

Kaba Thiéba, président de la Conférence nationale de la décentralisation (CONAD)

Paul Kaba Thiéba, président de la CONAD, contextualisant la tenue de cette 5e session, avance : « Cette session a lieu dans un contexte où le gouvernement se propose de renforcer l’action des collectivités territoriales pour la mise en œuvre des choix fondamentaux en matière de performance économique dans un environnement d’intégration sous-régionale et d’ouverture des marchés ; et où le PNDES, en son axe 3, connaît de multiples acquis, qui méritent d’être renforcés », a affirmé le chef du gouvernement burkinabè.

Convaincu de la susceptibilité des conclusions de cette présente session (offrir de nouvelles perspectives aux collectivités et réaffirmer encore plus l’engagement du gouvernement burkinabè en faveur de la démocratie locale et du bien-être des populations), il a invité tous les acteurs du processus à s’engager pleinement dans les travaux.

La 5e session ordinaire de la Conférence nationale de la décentralisation (CONAD), prévue pour ne durer qu’une seule journée, prévoit à la fin des travaux la formulation de recommandations et le lancement du cycle III du processus de décentralisation.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique