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Gouvernance locale : Le Laboratoire citoyennetés renforce la veille citoyenne avec le projet PReSS

Publié le jeudi 1er novembre 2018 à 23h59min

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Gouvernance locale : Le Laboratoire citoyennetés renforce la veille citoyenne avec le projet PReSS

Contribuer à améliorer l’accès des communautés locales aux services sociaux de base à travers le contrôle citoyen et la redevabilité sociale. C’est l’esprit qui a guidé la mise en œuvre du projet « Appui à la redevabilité sociale en faveur de l’accès aux services de santé, d’éducation, d’eau potable et d’assainissement dans 35 collectivités territoriales du Burkina Faso » (PReSS). Porté par le Laboratoire citoyennetés, les activités dudit projet ont été lancées le mardi 30 octobre 2018, à Ouagadougou.

Cette étape fait suite à une première qui a produit des résultats satisfaisants dans 20 communes du pays. Et le président du Laboratoire citoyennetés, Raogo Antoine Sawadogo, de rappeler que depuis 2003, son institution s’est donné pour leitmotiv d’accompagner la gouvernance. « Nous avons constaté que les producteurs de services publics qui offrent le service public le faisaient comme s’ils étaient à la mosquée, à l’Eglise ou au temple ; c’est à dire qu’ils ont le service public dans la poche et les autres ne sont que des mendiants, alors qu’il y a une sorte d’alternance entre offreurs et demandeurs de service public », a-t-il relevé, soulignant que le Laboratoire citoyennetés a fait de la question de la redevabilité, son cheval de bataille.

Mis en œuvre dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Ouest , du Nord, de la Boucle du Mouhoun et des Cascades, le PReSS, selon Raogo Antoine Sawadogo, est centré sur le contrôle citoyen, la veille citoyenne pour une redevabilité politique et financière et sur la délivrance des services sociaux de base. « Si chaque citoyen demande des comptes aux gouvernants et aux services déconcentrés de l’Etat, la qualité du service public va aller en s’améliorant et nous aurons un peu plus d’accessibilité, de fluidité, d’équité et de pérennisation des services publics de base », a soutenu le président du Laboratoire citoyennetés.
Puis de poursuivre : « On ne constatera plus par exemple de longues files d’attente pendant 3 à 5 heures devant certains services publics pour ne bénéficier que de piètres prestations ».

Rendre plus efficaces les pratiques de contrôle citoyen et de redevabilité
Faisant suite à deux phases antérieures, la présente phase du projet entend, d’une part, contribuer à rendre plus systématiques les pratiques de contrôle citoyen et de redevabilité dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’eau potable et de l’assainissement.

D’autre part, il s’agit de faire en sorte que les innovations expérimentées au niveau local puissent alimenter le dialogue sur les politiques publiques à l’échelle nationale. Quant à sa mise en œuvre, elle se fera autour de quatre axes stratégiques à savoir la systématisation des pratiques de contrôle citoyen et de redevabilité en lien avec l’éducation, la santé, l’eau potable et l’assainissement ; le soutien d’un meilleur exercice dans les domaines de compétences.

Raogo Antoine Sawadogo, président du Laboratoire citoyennetés

Les deux autres axes stratégiques étant relatives à l’accompagnement des dynamiques de planification locales et de mobilisation de ressources en vue d’une meilleure prise en compte des questions d’éducation, de santé, d’eau potable et d’assainissement ; l’investissement dans l’influence des décisions et politiques publiques.

Premier des ministères à se soumettre au principe du contrôle citoyen, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, représenté par le conseiller technique, Remy Habou, a signifié que l’appropriation du projet sera un véritable tremplin pour l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base.
Et ce, d’autant plus que le gouvernement, dans le cadre de l’adoption des nouveaux référentiels de développement, entend donner une plus grande vitalité aux collectivités territoriales dans le rôle de promotion du développement économique et sociale.

Sylvain Nkwenkeu, représentant adjoint de l’UNICEF

Dans la même veine, le représentant adjoint de l’UNICEF, Sylvain Nkwenkeu, a indiqué que la présente phase du projet PReSS, financé à hauteur de 400 millions de francs CFA sur les trois prochaines années, contribuera non seulement à améliorer l’accès aux services de base, mais aussi à promouvoir le processus de décentralisation. « Si la décentralisation implique un transfert de compétences et de ressources, il faut dire que la gestion rationnelle de ces ressources reste un impératif », a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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