C’est l’une des innovations de cette édition. La course contre la montre, qui était jadis pratiquée puis suspendue du Tour du Faso, a retrouvé ses droits à cette 31e édition.

Entre Sabou et Koudougou, 31 kilomètres, les cyclistes ont fait parler leur pointe de vitesse. Lancés par équipe, ils ont bouclé la distance en un temps réduit pour certains et un peu plus long pour d’autres.

Sous le coup de 10h, l’équipe du Togo a été lancée la première. Deux cyclistes, perchés sur leurs vélos, sont partis accompagnés des équipes techniques. Mais mal leur en a pris. Car cinq groupes lancés après eux les ont devancés sur la ligne de l’arrivée.

Le trio burkinabè qui a dominé les débats dans le groupe était constitué de Harouna Ilboudo, Seydou Bamogo et du détenteur du maillot jaune, Mathias Sorgho. Ils ont parcouru les 31 kilomètres en 42 minutes 34 secondes.

Mais des équipes en avaient fait mieux. La Hollande, classée troisième, juste avant le Burkina, a fait 41minutes 50secondes, l’Allemagne, deuxième, a réalisé un formidable temps de 40minutes 43 secondes. La Belgique a, quant à elle, terminé sur la première marche du podium avec 40minutes 19 secondes.

Le Burkina perd 10 secondes sur le poursuivant du maillot jaune

Certains ont pu protéger leurs performances mais d’autres ont régressé. C’est le cas de l’équipe burkinabè. Selon le règlement de l’épreuve, le temps du troisième de l’équipe est pris en compte. Et l’équipe arrivée première garde son nombre de points. Par contre, la deuxième perd 10 secondes, la troisième 20 secondes, la quatrième 30 secondes, etc. Le Burkina arrivé quatrièmement se voit donc retirer 30 secondes sur son temps.

Le poursuivant immédiat du Burkina, Handgraaf Sjors, qui est Hollandais et qui était à 22 secondes du Maillot jaune, perd quant à lui, 20 secondes. Ce qui le ramène à douze secondes de Mathias Sorgho. L’écart a été réduit mais la tunique la plus convoitée reste toujours la propriété des Burkinabè.

Pour la protéger, il faudra beaucoup travailler en équipe, surveiller les adversaires afin d’éviter les surprises désagréables. La septième étape part, ce jeudi 1er novembre 2018, de la ville d’Orodara pour Bobo-Dioulasso. Longue de 122 kilomètres, elle est capitale pour les équipes qui courent véritablement pour le Maillot jaune. Il s’agit du Burkina Faso, de la Belgique et de l’Allemagne.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net