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CPS : Bouter de la présidence Blaise Compaoré et son CDP

Publié le lundi 25 juillet 2005 à 07h38min

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Lors d’un meeting à la place Naba Oubri de Kaya, à l’occasion de la tenue de la conférence régionale de la CPS, le président de la Convention panafricaine Sankariste (CPS), Nongma Ernest Ouédraogo, a fait quelques propositions concrètes pour la région du Centre-Nord s’il est élu au soir du 13 novembre 2005.

Parmi celles-ci, créer une zone industrielle à Kaya pour exploiter au maximum les potentialités de la région, une dizaine d’écoles techniques et scientifiques qui fourniront l’essentiel des acteurs du développement, l’exploitation de toutes les compétences et leur mise à disposition au service du développement, la stabilisation des bras valides pour arrêter l’exode et la migration, la création de grandes entreprises dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat, de la maraîchéculture, l’installation de commodités comme salles du cinéma, des dancings, divers jeux, des clubs sportifs dynamiques dans les communes qui en sont dépourvues.

Pour Nongma Ernest Ouédraogo, c’est après une longue réflexion qu’il a décidé de partager avec le peuple ses convictions et son expérience politiques car chaque jour que Dieu fait, voit la décadence économique et inacceptable du pays surtout, pour un homme politique comme lui qui a travaillé aux côtés de Thomas Sankara.

Pour le président de la CPS, il a travaillé avec ceux qui nous gouvernent aujourd’hui et connaît leur incapacité à gérer les affaires et malgré leur jeune âge, ils sont ménopausés, ajoutera-t-il. Aussi, la solution aux problèmes actuels est de remplacer la classe dirigeante actuelle. Le président de la CPS a fustigé ces marches de soutien ou de désapprobation de la candidature de Blaise Compaoré car on ne peut cautionner quelqu’un qui affame le peuple quand le sac de mil dépasse 35 000 francs dans certaines localités.

Pour le président de la CPS le pouvoir ne fait rien pour approvisionner les masses en produits de première nécessité sans oublier la santé, l’éducation, l’habitat et la solution idoine est celle du sankarisme au problème de développement. Le président de la CPS a fustigé le régionalisme, le tribalisme, la clientélisme, la féodalité sur lesquels le pouvoir se fonde sans oublier la corruption, la concussion, la dégradation du pouvoir d’achat, la montée du chômage. Aussi a-t-il invité Blaise Compaoré à avoir pitié de ce peuple courageux, travailleur, victime des aléas de la nature et de l’insouciance de ses fils car personne ne leur a demandé de nous gouverner et s’ils en sont coupables qu’ils libèrent tous les fauteuils car le peuple manque de minimum pour se loger, se soigner, se vêtir et surtout se nourrir.

Concernant la pléthore de candidats, le président de la CPS a demandé aux militants et électeurs de faire attention pour ne pas voter quelqu’un qui étant encore dans l’opposition vole, escroque, abuse, dissipe, soustrait, détourne, subtilise des smillions. Ne votez pas des menteurs qui continueront à vous mentir, des tortionnaires. Le président de la CPS a promis de revenir en détail sur tous ces points dès l’ouverture de la campagne électorale pour toutes les précisions nécessaires.

Une fois élu, le président de la CPS promet qu’il luttera contre l’insécurité, la pauvreté, la corruption, le laxisme, les détournements de deniers et pour y arriver, les électeurs devront bouter de la présidence du Faso, Blaise Compaoré et son CDP. Le représentant de la ligue des jeunes, de celle des femmes et des anciens, du comité d’université, du coordonnateur régional et de la présidente nationale de la ligue des femmes sankaristes ont souhaité tour à tour la bienvenue à ceux et celles qui ont fait le déplacement de Kaya. Celui des jeunes a demandé à ses camarades de lutter pour la victoire au soir du 13 novembre.

Même son de cloche pour celle des femmes car constituant la majorité de l’électorat, la décision de porter Nongma Ernest Ouédraogo et la CPS au pouvoir leur incombe. Pour celui des anciens, la CPS doit éviter la honte à Kaya en votant utile. Des citations tirées des discours de Thomas Sankara ont émaillé les différentes interventions, avec de tonnerres d’applaudissements.

Lors de la rencontre tenue avant le meeting, le président de la CPS et des membres du bureau politique national ont rencontré les délégués régionaux, provinciaux, départementaux à la Maison des jeunes et de la culture de Kaya. Le président de la CPS leur a dit que des moyens seront mis à leur disposition pour battre campagne car on ne va pas pour une bataille les mains vides. Il a juré la main sur le cœur que la CPS n’a pas reçu d’argent de Blaise Compaoré hormis la subvention nationale aux partis.

Si cela arrivait, les militants en seront informés et comme ce geste serait généralisé, il faudra bien qu’on pense à la CPS sinon elle ira réclamer sa quote-part. Le programme politique de la CPS a été montré à l’assemblée et les militants invités à s’en procurer. Chaque organe de presse présent au meeting en a bénéficié.

Des troupes traditionnelles ont donné un cachet particulier à cette cérémonie où on entendu des slogans révolutionnaires du temps du Conseil national de la Révolution "CNR". Comme l’a souligné le président de la CPS à l’endroit de la population et surtout de celle de Kaya, il n’est pas un démagogue qui va promettre. Premier a décliné sa candidature, le président de la CPS espère être le premier des candidats au soir du 13 novembre.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga

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