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Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

Publié le samedi 27 octobre 2018 à 23h00min

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Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

L’Assemblée générale de l’ONU a, au cours de sa 73e session, le 12 octobre 2018, procédé à l’élection de 18 membres du Conseil des droits de l’Homme. Ceux-ci siégeront aux côtés de 29 autres Etats pour une durée de trois ans, à compter du 1er janvier 2019. Le Burkina a été élu membre pour un troisième mandat.

Le vendredi, 26 octobre 2018 à Ouagadougou, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a, au cours d’une cérémonie aux allures de point de presse, présenté ce mandat et félicité les acteurs qui ont œuvré à cette élection. C’était en présence du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Protection civique, Garde des sceaux, et de l’ambassadeur en chef auprès de la Mission permanente des Nations unies.

En plus du Burkina, 17 autres pays ont été élus au Conseil des droits de l’Homme : Argentine, Autriche, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Bulgarie, Cameroun, Danemark, Érythrée, Fidji, Inde, Italie, Philippines, République tchèque, Somalie, Togo et Uruguay. Le Burkina a été élu troisième, parmi les 18 candidats, avec 183 voix, derrière l’Inde (188 voix) et les Îles Fiji (187 voix).

C’est la troisième fois que le Burkina est élu (il avait été élu en 2008 et 2011). Cette élection, dont le mandat court de la période 2019-2021, est qualifiée de « victoire diplomatique ». La cérémonie de ce vendredi, qui s’est déroulée au cabinet du département de la diplomatie burkinabè, s’est donc voulue un cadre pour féliciter les acteurs qui ont œuvré à cette élection.

A en croire Alpha Barry, avec cette élection, le Burkina est appelé à évaluer d’autres pays en matière des droits de l’Homme. « Tout cela est à l’avantage de notre pays, d’autant qu’à partir de ce moment, le Burkina se retrouve dans la position où d’autres pays viennent vous voir comment les choses peuvent se présenter, ce qui peut être mis en faveur d’un pays.
En termes de coopération donc, beaucoup de choses peuvent se mettre en place. C’est ce travail sous-jacent qui est important pour le renforcement de notre coopération avec de nombreux pays à travers le monde », met-il en exergue.

Pour Éric Tiaré, cette élection est le fruit d’un travail d’équipe qui a consisté à faire d’abord endosser la candidature au niveau de l’Union africaine avant l’élection à New-York et la prise du relais par l’équipe de Genève en Suisse (pays qui abrite le Conseil des droits de l’Homme). Il note que cette élection est non seulement un « honneur » pour le Burkina, mais aussi une preuve que le pays compte sur la scène internationale.

Quant au ministre de la Justice, des Droits humains et de la Protection civique, Garde des sceaux, René Bagoro, il a confié que cette élection a été subordonnée à des engagements, dont l’opérationnalisation du Conseil national des droits humains. Pour lui donc, cette élection implique également que la situation des droits de l’Homme au Burkina est appréciée par la communauté internationale.

Selon le ministre Bagoro, aujourd’hui, contrairement au passé où il était « politisé », le Conseil des droits de l’Homme est beaucoup plus un travail « technique ». ‘’Donc, quand vous êtes élus à ce niveau, c’est qu’il y a un minimum de confiance qu’on vous fait sur le respect des droits humains.
Cela dénote que la situation des droits humains au Burkina Faso est positivement appréciée’’, motive-t-il en substance, avant d’ajouter que le travail pour le Burkina ne fait que commencer. Et pour se donner les chances de son efficacité au cours de ce mandat, le ministre Alpha Barry a annoncé que le Burkina y enverra un conseiller juridique pour renforcer l’équipe.

Créé en 2006, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a pour mission de promouvoir et de protéger les droits humains à travers le monde. Il est donc l’organe inter-gouvernemental principal des Nations unies sur toutes les questions relatives aux droits de l’Homme.

En juin 2018, les Etats-Unis ont annoncé leur retrait de l’organe, en l’accusant d’« hypocrisie », notamment à l’égard d’Israël.
« Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l’Homme a protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et a été un cloaque de partis pris politiques », a chargé Washington via son ambassadrice auprès de l’ONU, Nikki Haley.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Crédit photos : Direction de la communication du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2018 à 10:33, par rr En réponse à : Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

    Non c’est pas une victoire. nous sommes dans le meme groupe que le Togo et le Cameroun. Peut on dire que ça va dans ces deux pays ? Non nous sommes un pays médiocre ne respectant pas les droits de l’homme.

  • Le 28 octobre 2018 à 10:34, par Kasakchègré En réponse à : Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

    Au moment où les USA fuient une institution nous sommes fiers d’en être le 3ème à être désignés. Plusieurs observations :
    Pour M. Barry c’est une chose qu’il faut utiliser pour faire du lobbying pour les pays qui viendraient à solliciter notre voix, exactement comme Blaise a fait avec la Chine Taïwan. Cette coopération est où aujourd’hui ?
    Pour M. TIARÉ, cet opportuniste notoire, c’est un travail d’équipe. Bien où sont les autres membres de cette équipe ? C’est lui qui vient pompeusement récolter à lui seul les prébendes. Dieu voit le cœur de chacun de nous.
    Quant à M. Bagoro, là c’est le comble. Son attitude ségrégationniste et de haine personnelle pour M. Le Général BASSOLÉ en refusant de se conformer à la résolution de l’onu le disqualifie purement et simplement de cette distinction faite à notre pays. N’en parlons même pas des conditions de détention à la MACO.
    En fait quand vous voyez quelqu’un dans les problèmes ou leurs enfants dans les problèmes c’est que c’est Dieu dans son infinie bonté qui les punit. J’apprécie M. Barry pour ce qu’il est : c’est le seul membre du Gouvernement qui n’a jamais fait preuve d’arrogance et de suffisance. Si le Président Roch Marc Christian KABORÉ lui faisait l’honneur de le désigner 1er Ministre en lieu et place de Chérif Sy, il peut espérer terminer son mandat. Si une nouvelle majorité balaye le Mpp en 2020, parmi ceux qu’il faut conserver figurera M. BARRY. C’est cela un homme de consensus et pas ceux qui ne vivent que de coups bas et de brigandisme politique. Ceux que le pouvoir a aveuglé et qui ne sont que l’ombre d’eux mêmes. Les Naab Ka Lo ka et autres collaborateurs zélés du Président Kaboré. À la fin le Président lui-même sera infecté par ces verrues.

    • Le 28 octobre 2018 à 11:37, par Mafoi En réponse à : Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

      Ne t’en déplaise,ton yépini bassolé croupira au gnouf,c’est une quasi certitude.Sans parler de ces conneries de droit de l’homme,c’est parceque les actuels dirigeants de ce pays sont trop mous sinon sous son mentor bilaise kouassi né compaoré,ton adorable putschiste notoire yépini bassolé serait déjà réduit en cendre et on ne sera pas là à parler de lui au présent

  • Le 28 octobre 2018 à 12:04, par soyons sérieux ! En réponse à : Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

    Soyons sérieux Monsieur Barry, être à côté du Togo et du Cameroun n’est pas une victoire de la diplomatie ! C’est presque une honte pour nous pays des hommes intègres d’être à leurs côtés. Est-ce que le Burkina va montrer du positif sur ce sujet ? on peut en douter !

  • Le 28 octobre 2018 à 16:03, par la loupe En réponse à : Conseil des droits de l’Homme de l’ONU : l’élection du Burkina, une « victoire de la diplomatie »

    Bsr chers amis. C’est une victoire pour le pays parce que c’était une élection. C’est du peut-être à notre bon rang dans le classement sur « la liberté de presse et d’opinion ». Vive la diplomatie humaniste et sincère sans compromission ! Que les présumés bourreaux ne se mettent pas à la place des victimes pour demander la réconciliation. Svp, reconnaissez les faits d’abord ou attendez poliment le jugement pour connaître la qualification de vos actes juridiquement. Bonne chance nous tous !e

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