LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

Publié le mercredi 24 octobre 2018 à 23h58min

PARTAGER :                          
Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

Le Traité sur le commerce des armes (TCA) fait l’objet d’un atelier à Ouagadougou. Débutée ce 24 octobre 2018, la rencontre réunit les Forces de défense et de sécurité, des sociétés privées de sécurité, des parlementaires et des experts. Pendant trois jours, ces acteurs, qui interviennent dans la problématique des armes, seront sensibilisés aux dispositions du TCA et aux mécanismes nationaux de sa mise en œuvre au Burkina Faso, dans un contexte de recrudescence du banditisme et du terrorisme.

En principe, toute arme qui entre dans un Etat doit être contrôlée. Ce n’est pas le cas dans nos pays qui ont des frontières poreuses et qui connaissent une recrudescence des conflits armés et du terrorisme. Autant de phénomènes qui ont facilité le trafic des armes. Du coup, des armes de guerre tombent dans de mauvaises mains, alimentant et perpétuant les actes de banditisme et de terrorisme.

L’Assemblée générale des Nations unies a, de ce fait, adopté, en avril 2013, le Traité sur le commerce des armes (TCA). Le tout premier instrument international juridiquement contraignant, pour règlementer le commerce des armes classiques. Un texte qui a mis du temps à voir le jour, à cause des puissants lobbys des armes. Pendant ce vide juridique, les armes ont circulé.
« Il y avait un petit désordre et c’est cela qui a permis une prolifération qui nous coûte cher aujourd’hui. Les armes sont très faciles à acquérir dans nos régions », a reconnu le colonel-major Théodore Naba Palé, secrétaire général du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, qui a donné le top de départ des travaux.

Il a précisé que le TCA est incontestablement une avancée dans la lutte contre la prolifération des armes à feu qui sèment la mort et la désolation dans nos pays, déjà en proie à la faim et au sous-développement.
« Dans un environnement sécuritaire volatile, caractérisé par la recrudescence des actes terroristes et du djihadisme, le contrôle international des armes par le traité apparaît comme un espoir pour nos Etats, d’accroitre la lutte contre les actes de violence armée, la criminalité et le trafic de tout genre », a poursuivi le colonel-major pour qui l’idée de ce traité, c’est d’éviter que ces armes arrivent dans nos Etats. Parce que si certains pays ont des barrières pour éviter que ces armes entrent dans leur territoire, ce n’est pas le cas de nos pays pauvres.

Le Burkina ayant ratifié ledit traité en 2014, il fallait le faire connaître aux différents acteurs. C’est le sens de cet atelier qui vise à le faire découvrir aux acteurs intervenant dans la problématique des armes, les dispositions du TCA et leur domaine d’intervention, pour sa mise en œuvre efficiente. Il s’agit également de partager avec les participants, le système national de transfert des armes et les différents documents d’importation au plan national.

En outre, l’état de mise en œuvre du TCA au Burkina Faso et le cadre institutionnel de l’armement du pays seront abordés. Désormais partie prenante du traité, le pays des Hommes intègres doit se doter des moyens et mécanises pour procéder à un contrôle rigoureux et strict des armes civiles et celles des organes de l’Etat. Cela oblige ainsi l’Etat à plus de transparence dans le transfert des armes.

En ratifiant le TCA en 2014, le Burkina Faso s’était engagé résolument à le mettre en œuvre à travers plusieurs activités parmi lesquelles son intégration dans la législation nationale et la mise en place de mécanismes qui tiennent compte des principes de l’esprit du texte international. Selon le secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, ce sont les défis majeurs que le Burkina Faso doit relever.

L’atelier a été rendu possible grâce à l’aide financière sollicitée par le Burkina Faso à travers le Fonds d’affectation mis en en place par le traité, afin de sensibiliser les acteurs concernés par cette problématique que sont les Forces de défense et de sécurité, les armuriers, les sociétés privées de sécurité, les parlementaires, la société civile, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et la Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation.
Après Ouagadougou, un autre atelier du genre sera organisé en décembre prochain à Bobo-Dioulasso.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.ne
t

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2018 à 06:18, par Karfolo En réponse à : Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

    Vivement que nos États s’impliquent réellement Dans cette prolifération... surtout Du côté,de l’importation avec nos armuriers. .... Beaucoup de personnes de moralité très douteuses et attirées par le gain facile se sont retournés dans cette profession... ces personnes sont prêtes à Tout pour vendre des armes à n’importe qui....
    Voici ce que nos États doivent faire pour mieux contrôler les importations d’armes avec Les armuriers locaux :
    1- Suspendre l’importation des pistolets et armes de guerre
    2- Impossibilité pour un armurier basé au BURKINA FASO de ventre des armes dans un autre Pays. ( Nous avons constaté que nos armuriers pouvaient vendre au Niger et autres Pays...)
    3- Dresser et créer une base de donnée avec les catalogues de prix des Fournisseurs étrangers de nos armuriers .
    4- N’autorisez uniquement l’importation des fusils de chasse avec un contrôle très strict
    5- Contrôle strict de commandes de tenues et autres accessoires de sécurité non civils.
    6 Enquête de moralité sur Les armuriers ( des armuriers qui trichent avec Les valeurs et Les désignations des armes en douanes)

  • Le 25 octobre 2018 à 10:11, par Bantchandi En réponse à : Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

    Votre thème est mal libellé. Plutôt dire "Atelier de sensibilisation des acteurs nationaux sur le traité du commerce des armes." si je ne me trompe cela semble plus français que "Atelier de sensibilisation des acteurs nationaux sur le traité sur commerce des armes."

  • Le 25 octobre 2018 à 11:08, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

    - Chères autorités, il faut aussi contrôler de près la circulation des engrais chimiques ! Mes chers amis, si on calcule la quantité totale d’engrais sortie pour fertiliser les sols et on se rend compte qu’on pouvait fertiliser tout le Burkina Faso, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part et il faut fouiner pour mieux comprendre, regarder les factures d’achat chez les fournisseurs pour savoir quels sont les gros acheteurs et les pister pour mieux comprendre.

    Moi Kôrô Yamyélé en tant qu’Agriculteur, je conseille à nos autorités de ne négliger aucune piste, aucun indice, dans la traque contre terroristes. Par exemple, un paysan qui vient acheter des quantités importantes d’engrais chimique doit être surveillé. Vous me direz pourquoi ? Eh bien ! Parce c’est l’engrais chimique qui est utilisé dans la fabrication des EEI (Engins Explosifs Improvisés), l’ammonitrate, ou nitrate d’ammonium, plus connu sous le nom d’ammonite. L’ammonitrate est la forme d’engrais azoté la plus efficace dans l’agriculture. Il existe deux principaux types d’ammonitrates : l’ammonitrate 33,5% (AN) qui contient l’azote sous forme d’ion ammonium (NH4+) et d’ions nitrates (NO3-) à part égale, et l’ammonitrate 27% (CAN) qui contient en plus de la dolomie ou du carbonate de calcium. En 1828, après avoir maîtrisé la synthèse de l’acide cyanique, Wöhler réalise celle de l’urée, et en traitant l’acide cyanique par l’ammoniaque, il obtient du cyanate d’ammonium qui s’isomérise en urée.

    L’ammonite est contenue dans l’urée et donc c’est d’abord de l’engrais, donc un fertilisant chimique en vente libre que des malins vont synthétiser pour fabriquer des engins explosifs pour un usage meurtrier. Ne me demandez pas comment on fait puisque je ne le dirai pas même si je connaissais. D’ailleurs j’ai trop parlé et ça suffit.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 25 octobre 2018 à 15:13, par yamba En réponse à : Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

    je reconnais maintenant le kôrô, merci pour vos contribution.

  • Le 25 octobre 2018 à 17:02, par Chapeau En réponse à : Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui entrent dans son territoire

    Donc jusqu’a présent l’entrée des armes au Burkina n’étaient pas contrôlée ? C’est maintenant vous allez commencer ?!.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique