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Cancers et hépatites virales : Les spécialistes veulent améliorer la qualité des soins

Publié le vendredi 19 octobre 2018 à 18h30min

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Cancers et hépatites virales : Les spécialistes veulent améliorer la qualité des soins

Le ministre de la Santé, Nicolas Medah, a présidé la cérémonie d’ouverture du premier congrès scientifique de la Société burkinabè d’hépato-gastro-entérologie et d’endoscopie digestive (SOBUHGEED). Pendant deux jours, les spécialistes de la question, venus du Bénin, du Cameroun, du Congo, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso, du Tchad, de La Côte d’Ivoire et de la Belgique, se pencheront sur les différentes avancées de la recherche en vue d’améliorer la qualité des soins des malades et de leur prise en charge. C’était ce jeudi 18 octobre 2018 dans les locaux du Centre hospitalier universitaire de Tengando, à Ouagadougou.

« Cancers du foie et cancers du tractus digestif », c’est sous ce thème que s’est ouvert, ce jeudi 18 octobre 2018 à Ouagadougou, le premier congrès scientifique de la Société burkinabè d’hépato-gastro-entérologie et d’endoscopie digestive (SOBUHGEED). Au menu de cette rencontre scientifique, sept conférences autour des cancers du foie, du tube digestif et du pancréas, 79 communications orales, deux symposiums, etc. A s’ajoute un atelier d’aide à la rédaction médicale à la jeune génération. Ce congrès scientifique est une rencontre de partage d’expériences et de renforcement de capacités des différents spécialistes réunis.

A cet effet, le président de la SOBUHGEED, Pr Alain Bougouma, qui a planté le décor des allocutions de la cérémonie, a d’abord remercié tous les invités et loué le mérite de chacun. Et par la suite, il a dressé le tableau sombre des cas de cancers révélés dans le monde en 2018. Selon lui, le Centre international de recherche sur le cancer (IRCC) a lancé une alerte sur une augmentation rapide et alarmante des cas de cancers.

Le Pr Alain Bougouma, président de la société burkinabè d’hépato-Gastro-Entérologie et d’endoscopie digestive

Ainsi, pour cette année, « 18, 1 millions de nouveaux cas de cancers ont été détectés, 9,6 millions de décès seront enregistrés avec deux millions de décès causés par le cancer du poumon, le plus meurtrier ; le cancer colorectal viendra en seconde position avec 881 000 décès. Suivront le cancer de l’estomac (783 000 décès) et le cancer du foie (782 000 décès) ».
Et d’ajouter que le rapport précise qu’un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie. Sur les quatre types de cancers cités (cancers du gros intestin, du rectum, de l’estomac et du foie), figurent trois cancers digestifs.

Une vue des participants venus de tous les horizons pour participer au premier congrès scientifique sur les cancers du foie et cancers du tractus digestif

Les chiffres donnent des sueurs froides et interpellent les pays en quête de développement comme le Burkina Faso, qui ploient déjà sous le fardeau des maladies transmissibles, sur l’impérieuse nécessité de redoubler d’efforts dans la prévention.
« Prévention contre les facteurs de risque notamment le tabagisme, la consommation d’alcool, la mauvaise alimentation et la sédentarité, l’obésité, la consommation insuffisante de fruits et de légumes, etc. », a-t-il détaillé. Toutefois, le premier responsable de la SOBUHGEED a terminé son discours sur une note d’espoir en citant une maxime persane : « En pleine angoisse, il faut garder espoir car la moelle la plus exquise se trouve dans l’os le plus dur ».

Le ministre de la santé, Nicolas Medah

Selon le ministre de la Santé, les différents types de cancers cités ci-dessus représentent des enjeux majeurs de santé publique dans le monde, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays de la sous-région. Et de reconnaître qu’au Burkina Faso, le cancer occupe le troisième rang en termes de morbidité et de mortalité après les pathologies infectieuses et cardiovasculaires.
C’est pourquoi il indique que le thème du congrès s’inscrit en droite ligne des priorités du gouvernement en matière de lutte contre les cancers et les hépatites virales.

Initiatives prises pour réduire les cancers et les hépatites virales

Pour le premier ambassadeur de la santé burkinabè, en plus des actions en cours, son département a récemment créé, à la faveur de la transformation du ministère de la Santé, une Direction de la prévention et de contrôle des maladies non-transmissibles, un Programme national de lutte contre le cancer et les hépatites virales. Et tous ces outils, assure-t-il, permettront d’optimiser la mise en œuvre des engagements du gouvernement.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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